vendredi 26 avril 2019

Tas de pierres.

Au pays des émoticônes et des tweets éructants, s’aventurer à aligner quelques paragraphes côtoie l’arrogance. Combien se taisent, faisant tourner la punch line sans y mettre un brin de soi.
Ce ne sont pas seulement les bois des forêts primaires qui ont brûlé à Notre Dame, l’humilité et l’humanité de certains ont disparu dans la fumée noire.
Le mécanisme habituel des détournements, genre on parle d’autre chose, s’est mis en place lors cet évènement avec une virulence qui ne cesse de s’aggraver même si ce sont  les mignons nounours polaires qui sont ressortis à nouveau, alors qu’il est question de cathédrale cramée.
Quand des quidams ne voient qu’un tas de pierres dans le monument où s’est exprimée la grandeur des hommes, ne donnent-ils pas à rétorquer qu’ils ne seraient eux mêmes qu’un tas d’os cimenté par le ressentiment ?
Raphaël, le peintre, a utilisé en premier le terme «  gothique » au sens de barbare et Molière avait jugé :
« ... Le fade goût des monuments gothiques
Ces monstres odieux des siècles ignorants
Que de la barbarie ont vomit les torrents... »
Qu’en est-il à notre époque qui détruit tours et toits, si loin de la Renaissance ?
Faire appel à l’histoire d’où parlent les pierres, voire à la poésie, celle qui donne des intentions aux pâquerettes, demande des précautions, si l’on ne veut pas mériter le fouet pour avoir négligé de mentionner le pouvoir d’achat.
 « La violence, c'est un manque de vocabulaire. » Gilles Vigneault
Mes références viennent de cette institution scolaire honnie par tous ceux qui n’ont pas atteint l’âge adulte, refusant de reconnaître la compétence des autres et la légitimité des élus. Ils sont là, na ! Avec comme projet : se montrer et ne rien lâcher, exister par leur capacité de nuire.
Dans nos contrées, les derniers guerriers en uniforme sont en voie de disparition, et « papys boomers » n’ayant guère connu que la déflagration de « La Boum » avec Sophie Marceau, nous sommes effrayés par la violence présente.
Une « responsable » de l’UNEF, une étudiante :
« Je m’en fiche de Notre-Dame car je m’en fiche de l’histoire de France ». « On s’en balek, objectivement c’est votre délire de petits blancs ». Les commentaires sont inutiles, l’ignominie trop évidente, la contagion des excès trouvera-t-elle son vaccin ?
« Suicidez-vous ! » adressé à des policiers, n’est que la partie émergée d’une barbarie qui prend de plus en plus ses aises.
Les « Gilets Jaunes » et  leurs affidés protestent contre les « violences » policières, les cherchent, espérant qu’un martyr advienne. On ne peut retenir contre eux toutes ces indignités pas plus qu'on ne peut nier leur mérite d’avoir remis la question sociale au centre des débats.
Le paradoxe est patent lorsque des pancartes demandent des référendums dont les porteurs ne respectent en rien les choix des autres : paralysie assurée.  D’ailleurs ce mouvement forçant parfois l’approbation, avait depuis le départ privilégié les blocages.
Leur idéologie démagogique, leurs pratiques brutales se situent dans la ligne de tant de régimes autoritaires à poil noir genre bête Brechtienne au « ventre fécond ».
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence.» Averroès

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