A l’issue de trois ans de travail, un photographe et un journaliste du journal espagnol « El Pais Semanal » ont rassemblé dans
un album de 170 pages, leurs reportages aux frontières de l’Europe, là où se
pressent les réfugiés.
Les auteurs se sont rendus à Melilla, Lampedusa, noms
familiers lorsqu’il est question de ce problème des réfugiés qui fissure notre Union. Les barbelés délimitent les frontières aussi en Grèce, Bulgarie, Hongrie,
Serbie, Pologne, Lituanie, Finlande…
Le contact avec les Africains, Syriens, Afghans des centres
de rétention est difficile et c’est surtout l’effet de masse de tous ceux qui
fuient misère et désolation qui est évident plutôt que le récit de destins singuliers. Malgré les
réticences des gardes aux frontières, avec une sobriété tranchante, nous sommes
pris à témoins de réalités terribles.
Les deux hommes ont accompagné un bateau militaire qui a
sauvé 218 personnes entassées dans une embarcation transportant 150 personnes à
la première estimation, les africains étaient dans la cale.
Trouvé au rayon BD, ce livre de photographies est fort : les images colorisées mettent les péripéties hors du temps, même si tous ces écrans de surveillance, portiques et grilles balisent notre siècle.
Trouvé au rayon BD, ce livre de photographies est fort : les images colorisées mettent les péripéties hors du temps, même si tous ces écrans de surveillance, portiques et grilles balisent notre siècle.
Du cimetière de bateaux à Lampedusa au parking au bord de la
Baltique où des Ladas ont terminé leur voyage en transportant quelques Afghans
et Camerounais, en suivant les frontières de l’Estonie, de l’Ukraine, nous
sommes amenés à nous interroger à ce sujet aussi sur la Russie.
« La Russie
fera-t-elle partie de l’U.E. ?
« Un jour, toute
l’U.E. fera partie de la Russie ! » répond un russe de Narva en Estonie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire