mercredi 10 avril 2019

Lacs italiens # 17. Côme 2.

A côté du Duomo, le broletto sert encore pour le marché les jours fériés.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/04/lacs-italiens-16-la-ville-de-come.html
Siège de la municipalité au moyen âge, il permet aujourd’hui de prendre frais et repos grâce à des chaises inesthétiques bleues mises à disposition du public  les jours ouvrables sous ses arcades bien aérées. L’office du touriste s’est installé dans ses murs.
Face à lui, une curieuse église avec une façade en trompe l’œil  nous intrigue, nous ne trouvons ni de trace ni de nom la concernant : de bric et de broc, elle accumule des vestiges d’époques différentes.
Nous nous fions au routard pour manger à proximité au Ristorante sociale via Rodani, du nom du théâtre voisin  à la façade antique à colonnes. Dans une petite cour, nous nous régalons d’osso bucco ou pâtes végétariennes ou salade + douceurs.
En sortant, comme nous nous extasions devant le plafond peint, la patronne nous entraîne à l’étage dans la salle de restaurant créée dans l’ancienne demeure d’un pape, Innocent quelque chose. Une imposante cheminée Renaissance et une frise peinte ont été sauvegardées au fil des siècles. Cet appartement papal jouxtait l’ensemble des bâtiments religieux. Quelle  «fortuna » pour nous ! La propriétaire  s’exprime lentement, avec patience, simplement, à propos de cet héritage familial privé : « tout est art en Italie »…
Pour digérer, nous flânons dans la rade, remontons la diga Foranea d’où nous apercevons le funiculaire  côté montagne, et un jet d’eau tel celui de Genève côté lac. 
Puis nous nous installons sur un banc à l’ombre délicieusement abrités sous un arbre en forme de voûte  dont les gens viennent observer les feuilles, près du tempio Volta. Nous jouons un moment à deviner la nationalité des passants. Moment tranquille, il faut bon sentir le souffle d’un vent léger et intermittent.
Nous nous rapprochons du théâtre qui ne se visite pas, je me contenterai de quelques photos sur mon smartphone. Ne se visite pas non plus le Palazzo Terragni, maison du fascisme considérée  comme un exemple important du rationalisme architectural. Il abrite aujourd’hui les impôts gardés  par un policier peu amène.
 
 
Nous retournons vers le centre, de l’autre côté de la voie de chemin de fer et déambulons vers la place Fedele.
Guy tente de trouver des misoltinis ( poissons du lac), mais ayant oublié le nom, difficile de se faire comprendre.
Nous tirons jusqu’à la Torre médiévale qui, comme le fait remarquer D. , a des formes proches de celles des bâtiments plus modernes  comme au Colisée carré dans le quartier de l'EUR (Exposition Universelle à Rome) du temps de Mussolini.
Nous laissons J. sur un banc via Varese et continuons vers la Basilica Sant’ Abbondio  excentrée, église romane et lombarde portant  le nom de l’évêque protecteur de Côme. En dessous de la basilique, il y a une université ; au sol, l’entrée est jonchée de serpentins rouges et bleus. Une jeune fille vêtue de rouge  porte une  couronne de lauriers sur la tête, qui proclame publiquement sa réussite à un examen universitaire. Nous avions déjà observé d’autres heureux  lauréats avec la même coiffe.
Nous entrons rapidement dans l’église surtout admirable pour ses fresques dans le chœur relatant la vie du Christ, ses cinq nefs, ses trois corps couchés côte à côte dans l’autel, ses reliques. 
Du dehors, nous apprécions les proportions et les deux tours de marbre rose, les décorations très fines autour des fenêtres avec des animaux  ou des oiseaux alternant avec des raisins. 
Un avertissement dans le narthex s’adapte à notre époque :

Après avoir récupéré J. sur son banc, nous rentrons à la maison pas si éloignée, étape éclair  à Eurospin pour se ravitailler en eau frizzante vin et spritz.
Douche bienfaisante, apéro revigorant, salade verte concombre et escalope. Dehors, il se met à pleuvoir, l’air fraichit un peu, c’est agréable.
Et ça calme les clients du bar. J’écris pendant que mes camarades prévoient la journée de demain.


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