mercredi 15 octobre 2014

Iran 2014 # J3. Après midi à Naqsh-e Rostam et Yazd.

Nous pique-niquons assis sur une énorme natte, sous une allée d’arbres, de pains plats tartinés de thon et fromage et d’une pastèque.
Nous nous arrêtons à Naqsh-e Rostam. Dans la falaise 4 tombeaux en forme de croix, évoquant Pétra pour l’une d’entre nous, abritent des rois achéménides dont Darius. Des bas reliefs postérieurs célèbrent la victoire de Shapour sur les romains ou l’investiture d’un roi.
Face aux tombeaux s’élève la Kaaba-e-Zardusht ou Kaaba de Zoroastre, tour de feu enfoncée dans un carré en dessous du niveau actuel du sol.
D’un coup de mini bus, nous nous dirigeons vers Pasagardes. C’est l’ancienne capitale achéménide de Cyrus. Nous n’en voyons que le tombeau au centre d’une immense plaine. En forme de pyramide à la base, 7 marches plus ou moins hautes conduisent à un édifice de pierres dont il ne reste plus que les lourds vantaux chargés de protéger jadis le corps et le trône en or du roi.
Nous buvons un café au lait bouillant avant de reprendre une longue route. Nous faisons une halte à Abarkuh devant un cyprès de 4500 ans, «  probable témoin des premières vagues aryennes » trônant dans un jardin d’un vert reposant après toute l’aridité des alentours. Très vite trois jeunes garçons  nous repèrent et  débarquent en motos pétaradantes autour du mini bus. Ils testent leur anglais pour entrer en contact avec nous, répètent nos noms. Ils n’ont pas l’âge de conduire, sans casque qui plus est, mais pratiquent le dérapage contrôlé avec maestria devant les étendards noirs mortuaires d’une  maison voisine.
Nous buvons un thé bouillant préparé par notre chauffeur. Dernière étape : il nous reste 200 km avant d’atteindre Yazd.
La route en ligne droite traverse des étendues désertiques d’un paysage sec et rocailleux, sans village pratiquement depuis ce matin. Pour nous distraire Haleh (« croissant de lune »)  passe de la musique, des chansons italiennes, françaises (Juliette Gréco, Michel Berger revisité) un peu d’anglais, lorsque nous ne somnolons pas.
A chaque check point M. Ali enfile son pull à épaulettes. On commence à apercevoir des dômes en terre, construits au ras du sol, qui servent de châteaux d’eau.
Nous arrivons à Yazd dans la nuit, surpris de l’ampleur de la ville, de son côté plus moderne par rapport à Shiraz. Les monuments à caractère musulman sont joliment éclairés. Nos deux Iraniens semblent hésiter sur la direction. Haleh s’arrête pour demander son chemin, téléphone et finit par trouver le jeune homme envoyé à notre rencontre par l’Hôtel Abib Almamalek situé dans la vieille ville. Il s’agit d’une ancienne maison de marchand en torchis avec des murs hauts et une porte d’entrée plus haute encore. Nous pénétrons dans un patio couvert aménagé en restaurant, bordé de larges divans en bois. L’accueil est agréable avec un verre de jus d’orange en bienvenue. Nous investissons les chambres surélevées de 3 marches composées de trois à cinq lits chacune. Nous héritons de la plus grande avec un petit salon central. Nous sommes les seuls clients à cette heure tardive, nous mangeons bien après une petite balade sur le toit proposée par un jeune employé. Douche, lessive, journal et dodo.
D’après les notes de Michèle Chassigneux.

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