vendredi 17 octobre 2014

De haut en bas et de bas en haut.

Depuis « l’insouverain » (François Hollande) selon le mot du linguiste C. Salmon jusqu’à quelques pêcheurs en eau trouble de proximité, je suis accablé de voir des caractères d’ici se retrouver dans des sphères là haut, et vice Versailles.
Ainsi à Saint Egrève,  rabâchage autour de la séquence du « canard sans tête qui continue à courir » : la défaite aux élections municipales cataclysmiques pour la gauche n’a toujours pas été examinée, à tête reposée. Et sans attendre les avis d’autres, censés réfléchir, qui éviteront comme d’habitude de ne pas tirer d’enseignement de ces échecs électoraux, je  retourne le couteau à bout rond dans la plaie aux capteurs désactivés.
Il faut croire que les mots ne signifient plus grand-chose : au moment où le label « Gauche » connaissait quelques problèmes d’identité, chez nous, toutes les listes aux municipales s’en réclamaient.
Jusqu’à la mairesse étiquetée centre gauche qui a gagné dès le premier tour, elle n’avait pas de concurrent à droite.
Les écolos alliés à « la » Front de Gauche et un PS derrière une tête de liste opposant depuis toujours à toute évolution de la commune, surtout quand elle était gouvernée par le Mouvement des citoyens, continuaient à s’opposer : ça ne leur a rien rapporté.
Pas plus qu’à une autre liste Fond de Gauche sur le même créneau démago :
« c’est bien la piscine, mais pas ici, la maison de l’enfance, oui,  mais  ailleurs… »
Quant à la densification nécessaire pour atténuer les agglomérats de véhicules au nord de l’agglo, pour permettre aux jeunes de se loger, il ne faut pas contrarier le pote âgé qui ne veut pas de ça au bout de son jardin.
Quand le manque de courage  se maquille derrière l’appel au peuple, la guillotine en rougirait encore.
Les opposants à l’abandon de l’écotaxe ont table ouverte chez les médias, que n’étaient-ils montés au créneau pour la défendre, la taxe, quand les têtes près des rouges bonnets s’échauffaient !
Le gouvernement perd sur tous les tableaux : quand il installe les portiques et quand il les abandonne. Vals fait le fort, il fait des efforts pour séduire une société qui se droitise, il se contredit comme sur la G.P.A, il ne fait qu’exaspérer une gauche qui ne veut surtout pas gouverner.
Le mot « pathétique » commence à s’user mais comment qualifier tant de paroles péremptoires en regard de tant d’actes dérisoires.
Et dire qu’un boulevard s’ouvrait devant eux après la chute de Sarkozy, « ah non  plutôt une autoroute » aurait dit l’autre dinde, à tremper dans le gasoil avec quelques plumes.
Les mots de la droite sont les seuls à avoir droit de cité, la défaite est consommée : les lettres ne nous appartiennent plus, quant aux chiffres ! Les médias qui  vivent du spectacle du désastre sont entrainés dans un trou noir. Les voleurs règnent ou aspirent à revenir. 
« Mais comme moi, dis-toi qu’il est tellement plus mieux d’éradiquer les tentacules de la déréliction, et tout deviendra clair ! » Les Inconnus
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Un ami de la montagne m’a envoyé ces deux citations :
Orwell : « ...le remplacement d'une orthodoxie par une autre n'est pas nécessairement un progrès. Le véritable ennemi, c'est l'esprit réduit à l'état de gramophone, et cela reste vrai que l'on soit d'accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment. » (1945)
Saint Exupéry dans sa lettre à Dalloz du 30 Juillet 1944: 
« Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière du futur m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j'étais fait pour être jardinier. »
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Dans le Canard de cette semaine :

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