Une bonne portée (22 acrobates), nous a emportés pendant une
heure à la MC
2.
La compagnie qui a
enrichi le langage des « portés » appartient au pays des oiseaux.
Les filles ne sont pas les seules à s’envoyer en l’air,
costauds et rebondissants se portent les uns les autres, et tous voltigent. Ils
volent et sont réceptionnés parfois la tête en bas, ils font naitre les
applaudissements en cascade et les cris d’admiration mêlés à l’appréhension.
L’affiche annonçait du cirque et eux qui ont fait un tabac à
la biennale de la danse de Lyon ont dansé bien plus que dans certains
spectacles de danse proposés parfois par ici.
L’arthritique spectateur que
je suis est encore plus cloué par
tant de force qui jamais ne parait forcée, par tant de fluidité, d’exactitude,
de virtuosité, d’énergie, de rythme, de facilité.
Ils prouvent avec grâce et enthousiasme leur devise : « tout seul on va plus vite, ensemble
on va plus loin ».
C’est qu’ils montent des colonnes humaines sans cesse et
pour moi elles sont encore plus belles dans leur chute que dans leur
édification, plus impressionnantes quand une réception est un peu incertaine,
qu’on se demande si ce n’est pas fait exprès. Elles s’écroulent et se
reconstruisent. Les parades sont une part essentielle du spectacle où les
artistes se tiennent fort pour mieux voler. et eux se hisseraient vers les étoiles.
Les lumières et la force du groupe
m’ont fait penser à l’affiche du film "1900 " de Bertolucci par Pellizza da Volpedo,
Il y a bien eu de fausses bagarres en introduction pour
s’échauffer en attaquant dans l’humour qui a été bien saisi par les enfants
nombreux à cette représentation. Tout se termine dans les rires et le Lindy Hop du Harlem des
années 20 qui swingue allègrement.
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