Au départ opéra-ballet, cette fois sans ballet, pourtant la
grâce et l’élégance sont bien là dans la musique dirigée par un Minkowski emballant
qui mouille la chemise.
Sous le titre « Rameau le révolutionnaire » nous
avons bien perçu que la liberté est appelée, les Dieux défiés, les ruisseaux
s’apprêtent à déborder.
Et si le profane ne sait reconnaître les innovations
apportées par celui qui contesta la suprématie italienne dans les œuvres
lyriques, nous pouvons percevoir la complexité des compositions et notre
plaisir est bien présent quand tant de gravité est tellement théâtrale mêlée à
une légèreté si nécessaire.
Borée (comme les aurores boréales), dieu des Vents du Nord,
ne pourra caser ses fils auprès de la reine qui choisit l’amour d’un mortel…
enfin pas si mortel que ça quand même.
« Un
empire ou des fers, ton sort est à ton choix. »
A lire le livret, les personnages vivent des tourments
compliqués, mais nous sommes au pays des Dieux et les amours quoique changeants
sont absolus, ici règnent hymen, Zéphirs et transports peu communs.
« Je vais fléchir un dieu sévère, il faut
que ce jour éclaire mon triomphe ou mon trépas. »
En 1764 « Ainsi, le jour-même
de sa mort, se voyant administrer l'extrême-onction,
il n'aurait rien trouvé de plus grave à dire au prêtre que de le prier de ne
point chanter si faux... »
Wikipédia à la page Rameau.
Alors, comme ça, Rameau a vécu sa passion... absolue ? jusqu'à son dernier soupir.
RépondreSupprimerBravo, Rameau... je te comprends.