mardi 27 mars 2018

Vive la marée ! David Prudhomme & Pascal Rabaté.

Belles planches dessinées.
- Si ça vous intéresse pas, faut le dire ! Je fais ça pour vous !
dit un papa à tatouages avec son foulard noué à la pirate et sa brioche, à ses enfants plus intéressés par le match de volley.
Ainsi va une journée à la plage où il ne faut pas confondre mouette et goéland.
Le bruit des tongs « le string des pieds » amuse deux ados qui fument derrière des arbustes assoiffés dans leur jardinière de béton.
Tout le monde s’affaire : des familles, des solitaires, des anciens promènent leurs chiens.
Tout ce qui se dit et s’invente est parfaitement saisi, pendant ce temps vacant où les crevettes se font rares même pour un monsieur hyper motivé.
Les couleurs franches du plein été adoucissent les portraits de personnages souvent malveillants à l’égard de leurs semblables, maladroits, bruts de décoffrage, snobs : comme nous. Une humanité mise à nu ou pas loin.
Des adultes font des châteaux de sable, « ils restent les enfants qu'ils ont toujours été ».
Les enfants qui apportent d’autres points de vue au dessinateur sont épargnés par cette vision que beaucoup de critiques trouvent poétique alors que l’ennui m’a semblé le principal protagoniste de cette fresque originale. La banalité parfaitement rendue fait le charme de ces 120 pages mais ne m’a  guère donné envie de poser ma serviette au bord de cette plage, sauf pour y lire une BD telle que celle-ci.

lundi 26 mars 2018

L’intruse. Leonardo di Costanzo

Le portrait d’une « juste » qui veille tard le soir sur son institution recevant des enfants défavorisés en milieu mafieux, est juste.
Cette forte personnalité ne s’en laisse compter ni par ceux qui font profession de violence ni par ceux qui voudraient faire peser sur les gosses la responsabilité de leurs pères.
Les acteurs sont crédibles dans cette fiction documentée.
Il fait bon savoir qu’il existe des îlots destinés aux petits, peuplés de lézards en carton, de machines brinquebalantes avec de belles personnes faillibles, courageuses et énergiques pour mener la farandole qui clôt tout film italien digne de son histoire.

dimanche 25 mars 2018

La danse de mort. August Strindberg. Benjamin Moreau.


Strindberg, ce sont de stridentes scènes de cruauté et de mensonges.
Avec trois excellents acteurs dont celui qui accompagne nos saisons depuis quelques années, Gilles Arbona, nous passons un bon moment au petit théâtre de la MC2
Un couple vieillissant, à l’approche de leurs noces d’argent (25 ans), jouit de ses dialogues empoisonnés, n’ayant même plus à répéter leurs méchancetés, tant ils se connaissent, sur la crête de l’attachement et de la détestation.
Solitude absolue : sur une île, dans une tour qui fut prison, la folie d'Alice et du Capitaine s’est accordée pour se couper de toute vie sociale, ils finissent abandonnés par leurs domestiques et séparés de leurs enfants.
Un cousin qui passait par là, d’abord bien accueilli, sera victime du couple toxique.
Ce visiteur révélateur, prononce de sages remarques: 
« De l'instant où tu auras cessé de te demander à qui la faute, tu éprouveras un soulagement. »
Le mari est un sous officier raté, en principe autoritaire, mais égotique à n’en plus pouvoir, elle, qui devait être actrice surjoue quelques pathétiques envolées et joue quelques notes au piano.
« Tu ne voudrais pas jouer pour moi ? »
« Tu pleures ou tu ris ? »

samedi 24 mars 2018

La vie secrète des arbres. Peter Wohllenben.


Le titre du best seller mondial peut paraître d’un sensationnel bien conventionnel, mais les sous titres ne trompent pas le lecteur : «  ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent », les arbres sont des êtres sociaux.
Si tous les critiques saluent les talents de pédagogue du forestier allemand, je suis étonné que bien peu relèvent quelques excès d’anthropomorphisme, à coups de bébés et de mamans arbres, dans un langage qu’on évite parfois pour ne pas bêtifier avec les enfants, mais tellement usité pour décrire le monde animal.
« Le cap des cent premières années franchi (les arbres ont alors l’âge d’aller à l’école), la fin de l’insouciance se profile. »
L’auteur rappelle des informations déjà popularisées et approfondit des observations nouvelles sans accumuler les anecdotes vertigineuses :
« Le Fischlake National Forest dans l’état nord américain, héberge aussi un faux tremble de plus de 40 000 troncs qui s’étend aujourd’hui sur environ 43 hectares pour un âge estimé à plusieurs milliers d’années. »
Il y a encore tellement à découvrir près de chez nous avec les arbres dans la ville qui souffrent ou ceux qui prennent leur temps pour se pousser de la houppe dans quelque taillis.  
Pendant 260 pages nous suivons le cheminement de celui qui était destiné à favoriser l’exploitation du bois jusqu’à son interventionnisme des plus restreint, enraciné dans un humus dont il révèle toutes les richesses et les interdépendances comme celles décrites sur ce blog depuis l’Amazonie
Ici, il est surtout question des hêtres dont on ignore dans quelle partie de leur constitution ils stockent les informations recueillies en particulier par un système racinaire formant avec les réseaux de champignons des connections qui appellent la comparaison avec Internet.
Peter Wohllleben, qui n’est pas un écolo du canal Saint Martin,
- remet en question certains dogmes :
« Les arbres vieillards sont nettement plus productifs que les jeunes blancs-becs. »
- relève bien des paradoxes :
« Il n’est pas étonnant que les épicéas qui poussent en terrain humide soient les plus touchés par les épisodes de sécheresse ; favorisés par la nature, ces enfants gâtés ne se sont jamais trouvés en situation de devoir s’adapter à la pénurie. »
- multiplie les arguments pour que s’étendent les zones protégées.
Cependant le temps long qui est celui des arbres, s’il donne matière à réfléchir résistera-il à nos frénétiques dépendances, aux barbares qui mettent régulièrement le feu à résineux et feuillus ? Pourtant je ne peux souscrire à la réflexion de la quatrième de couverture :
« Après avoir découvert les secrets de ces géants terrestres, par bien des côtés plus résistants et plus inventifs que les humains, votre promenade dans les bois ne sera plus jamais la même.» 
Déjà que nous étions moins bien que le finlandais ou le bonobo, nous voilà mis en en dessous du soliveau. Fais scier !
Dans « Le chêne et le roseau » celui dont je me sens du même bois, c’est La Fontaine, qui sait animer les bûches :
« Le Chêne un jour dit au Roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts. »

vendredi 23 mars 2018

68, année politique.


Au Magic Mirror installé lors de la fête du livre de Bron tout le monde aurait aimé se voir si belle en ces miroirs, mais le printemps était incertain ce dimanche là. Taches et rayures sur nos vieilles peaux n’étaient pas que des marques effaçables sur la vitre des rétroviseurs.
J’ai assisté à une table ronde entre écrivains, au titre clin d’oeil en direction du giscardien Gainsbourg, pour Jean Christophe Bailly
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2011/09/le-depaysement-voyages-en-france-jean.html accompagné de Ludivine Bantigny  qui après un travail d’archives a écrit « 68, de grands soirs en petits matins » et  Tarik Ali figure de l’extrême gauche anglaise.
Nous en sommes restés à resucer ce sucré moment, sans que le demi-siècle qui vient de s’écouler soit mesuré. Le modérateur  avait beau agiter l’épouvantail Sarkosien  qui voulait liquider 68, celui-ci n’effraie plus grand monde mais empêche de penser.
Le mouvement qui mit en grève 10 millions de personnes dans toute la France ne fut pas qu’une poussée juvénile parisienne mais une remise en cause de l’ordre social et moral planétaire dont le souffle a tenu jusqu’aux alentours de 1975.
Depuis janvier 68 des grèves dans la sous-traitance automobile à Rouen réunissaient ouvriers, jeunes agriculteurs et étudiants ainsi qu’à la Rhodia à Besançon et Saint Fons, à Quimper.
A Prague le communisme entamait sa fin et le souhait de la victoire du Vietnam jusque dans les rangs de l’armée américaine marquait la fin de la guerre froide.
Les paysans représentaient 14% de la population et le PC 20%.
Notre pays alors s’est regardé lui-même : la France prenait un coup de jeune. 
Devant la suffisance des pouvoirs, la lassitude avait gagné, l’autorité si engoncée avait été rejetée. Les barricades marquaient la fin d’une époque en mimant La Commune, mais « la répétition générale » n’a pas vraiment connu de « première ».
Le pesant modèle « soixante-huitard » plus proche dans le temps des téléphones à manivelle de la Libération que de nos phones aurait dû éloigner tout fétichisme.
Les préoccupations écologiques et une autre vision de la condition féminine me semblent des acquis de ces années là, plutôt que le mantra de « ce n’est qu’un début » reporté de semaine en semaine, hors vacances scolaires.
Quant au beau projet de mise en commun de pensées par soi même, « les capacités d’écoute de toutes les singularités »ne s’avèrent toujours  pas évidentes, lorsqu’un intervenant dans la salle agaçant comme c’est souvent le cas, évoque Jankélévitch, tout de suite Bailly fait la grimace.
Lorsque le pape fait figure de progressiste, que la nation la plus religieuse est le pays de  Bob Dylan alors que le Pakistan était majoritairement laïque il y a un demi siècle, que le vide culturel a été comblé par des monstres, et que bien des intervenants à la tribune s’accordent sur le rôle déterminant des aumôneries dans les coordinations lycéennes, nous savons que nous avons changé d’ère.
Alors Malraux : « Le XXIe siècle sera religieux… spirituel… mystique ... » ?
Il ne nous reste plus qu’à sourire rétrospectivement avec les « folles » du service d’ordre du  Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) courant vers les CRS en criant : «  papa, papa ! »
Et se retrouver complètement dans cette remarque de Télérama qui sur le coup a filé une maille du châle politiquement conformiste tissé semaine après semaine :  
« Après un demi-siècle d’alternance de gloriole et de procès idéologiques, les héros de 68 sont fatigués, voire fatigants, et ils le savent. Entre les anciens combattants de la rue Gay-Lussac, moins mobilisés par leur identité de gauche que par l’affection de leurs petits-enfants, et les enfants de l’an 2000, dépolitisés, la menace du fiasco plane sur les commémorations de 68 ! »
…………….
Le dessin du « Canard » de la semaine :

jeudi 22 mars 2018

Le pape Jules II. Alain Legat


Au début d’un cycle consacré aux papes humanistes de la Renaissance, l’apport à l’histoire de l’art de celui qui fut élu pape en 1503, sera facile à illustrer pour le conférencier devant les amis du musée de grenoble.
Une fresque reportée sur toile représente Le pape Sixte IV nommant Bartolomé Platina conservateur de la Bibliothèque vaticane devant les neveux du souverain pontife dont Giuliano della Rovere, le futur pape Jules II, le plus grand. Le terme « népotisme » vient précisément de celui qui donna aussi « Sixtine » et attribuait sans retenue titres et biens à sa famille. Ennemi des Borgia, Jules II avait eu le temps de préparer son élection triomphale en 1503 après le règne d’un mois de Pie III, choisi justement pour son grand âge.
Le Portrait de Jules II par Raphaël au crépuscule d’une vie achevée en 1513 est remarquable par la vérité de ce regard lointain et résigné alors que « le pape de fer » eut de grandes préoccupations politiques. Il a cherché l’équilibre entre les différentes puissances italiennes tout  en s’opposant aux appétits français : Charles VIII et le royaume de Naples, Louis XII et le Milanais.
Il eut trois filles, ne fut pas insensible aux charmes des garçons et contracta la syphilis.
Grand collectionneur d’antiques, il acheta l’Apollon du Belvédère alors qu’il était cardinal. Copie de l’époque antonine au II° siècle d’un bronze grec du IV° siècle avant JC, devenu un principe de beauté, il est reproduit tel quel jusque dans les jardins de Versailles.
Le Groupe du Laocoon au visage souffrant, pathétique, est une merveille de l’art hellénistique. Le prêtre de Poséidon qui n’avait pas été entendu alors qu’il avait constaté que le cheval ambassadeur sonnait creux avant qu’il ne pénètre dans Troie, combat les serpents envoyés par un Poséidon vexé, qui étouffent ses enfants. Le bras replié, retrouvé bien plus tard, fut représenté tendu dans de nombreuses copies. Ici peut s’illustrer un débat sur les restaurations. Faut il laisser une œuvre lacunaire ? Et si la restauration est effectuée par Le Bernin faut-il « dé restaurer »?
J 2 ordonna des travaux d’urbanisme sur la Via Julia  dans Rome qui n'était plus Rome.
Alors que les architectes se sont succédés, Horace Vernet les rassemble sur un plafond du Louvre : Jules II ordonnant les travaux du Vatican et de Saint-Pierre à Bramante, Michel-Ange et Raphaël. La cathédrale de Rome était Saint Jean de Latran, l’énergique pape va faire reconstruire Saint Pierre à la place de la basilique constantinienne qui menaçait ruine depuis son édification au quatrième siècle, au dessus du tombeau du premier pape et du cirque de Néron où furent suppliciés de nombreux chrétiens.
En 1536, Martin van Heemskerk témoigne de la Construction de la nouvelle basilique de Saint Pierre. Commencés en 1506, les travaux ont duré un siècle. Pour les financer furent émises les fameuses indulgences, à l’origine du protestantisme. Le catholicisme  s'affermissait avec un édifice pouvant accueillir 60 000  fidèles, alors que l’adhésion à la religion réformée devenait aussi plus forte en particulier chez les pauvres qui ne pouvaient se payer ainsi un évitement du purgatoire.
De Bramante qui envisagea un plan en croix grecque que Raphaël étira en croix latine, subsistent les piliers qui supportent La coupole réalisée plus tard par Michel Ange.
Des appartements privés décorés par Raphaël sont aménagés au dessus des pièces voulues par les Borgia. 
Dans la chambre de la signature, il est remarquable que le sceau papal soit apposé et les bulles émises sous La fresque du Parnasse avec Apollon parmi les poètes.
Alors que dans la même pièce L’école d’Athènes rassemble les philosophes grecs les plus célèbres tout en proposant une série de portraits de contemporains : Raphaël se représentant lui-même comme Apelle peintre grec le plus célèbre de toute l'Antiquité.
Léonard de Vinci en Platon montre le ciel et Aristote, l’expérimentateur désigne le sol, Diogène le chef des Cyniques ne fait pas comme les autres, Michel Ange est bien sombre en Héraclite, compatissant à la folie du monde, alors que Démocrite lui préférait en rire.
Pendant ce temps Michel Ange travaillait, aux peintures du Plafond de la Sixtine,
à contre cœur, lui qui aurait préféré sculpter le Tombeau de Jules II , projet  travaillé pendant quarante ans et qui aboutira à un cénotaphe pariétal dans l’église Saint Pierre aux Liens.
Raphaël plaçait dans l’écrin de ses paysages des hommes heureux, et Léonard peignait des paysages telluriques au dessus de l’âme humaine, Michel Ange célèbre seulement l’homme.
Parmi les neufs fresques de la Genèse avec La Création d'Adam, Dieu transmettant l’étincelle de vie est une icône de l’art occidental, conjuguée à l’infini jusqu’à E.T.
Aucun membre de la curie romaine à la livraison en 1512  ne vit d’inconvénients devant tant d’hommes nus, si beaux, alors que les femmes athlétiques auraient pu paraître plus improbables.
Les artistes sont des intermédiaires nous faisant apercevoir des beautés divines, si loin de ce monde.
Ce pape, dont les Romains disaient à sa mort en 1513 qu’il « avait jeté dans le Tibre les clefs de saint Pierre pour ne garder que l’épée de saint Paul », fut une figure essentielle de la Renaissance, à la croisée de tous les paradoxes.

mercredi 21 mars 2018

Les DVD, ça existe encore ?

Pour combler quelques trous béants du côté de la production américaine en particulier :
« Misery » d’après Stephen King :
Quand un écrivain est sauvé par une fan dans un huis clos pervers, l’horreur est assurée !
« Monster » avec Charlize Theron :
L’égérie de Dior méconnaissable en prostituée tueuse en série : glauque à souhait.
« Mes chers voisins » avec Carmen Maura :
Cette comédie noire et grotesque dans un immeuble sinistre, ne fait rire à aucun étage.
« Missipi burning » d’Alan Parker :
Dans les années 60, le Ku Klux Klan est incroyablement virulent : film fort et utile.
« Old boy » du Coréen Park Chan Wook :
Cauchemar sans fin pour un homme séquestré pendant 15 ans : manipulations, incestes en tous genres, avalage de poulpe vivant, poisons divers et sentence définitive. « Ris, tout le monde rira avec toi. Pleure, tu seras seul à pleurer ».
« La nuit nous appartient » de James Gray :
Joaquin Phoenix, le patron d’un boite de nuit sous  la coupe de la mafia russe, appartient à une famille qui a de hautes responsabilités dans la police. Beau titre.
« Malcom X » de Spike Lee :
Comment le jeune « sapeur » devint un orateur adulé de la communauté noire, propagandiste d’une « Nation of Islam » corrompue et finit assassiné. Pas si manichéen que prévu.
« Memento » de Christopher Nolan :
Le réalisateur, enivré par son montage autour d’une forme d’amnésie, nous conduit à oublier bien vite ce film de près de deux heures, tant il complique à souhait la quête de la vérité d’un héros qui éveille peu de sympathie.
« La môme » avec Marion Cotillard :
La  voix de Piaf vient de sa vie noire, romanesque, intense ; l’actrice qui l’incarne a eu tous les prix, mais pas le nôtre.
« Monsieur Batignole » Gérard Jugnot :
Pas si mal, plutôt bon enfant pour une histoire de charcutier sous l’occupation ; malgré certaines caricatures, quelques notations justes.
« Traffic » de Steven Soderbergh.
Trois récits bien rythmés avec Michael Douglas en juge dont la fille est une camée, chargé de combattre les trafiquants de drogue, Catherine Zeta-Jones en femme de trafiquant qui prendra la relève du riche mari tombé dans les mains de la justice et Benicio del Toro en flic mexicain cerné par les corrupteurs.