vendredi 18 juillet 2008

lecture des contributions P.S.



En ce moment ce n’est pas la canicule, le temps est … social-démocrate : doux.
J’en profite pour parcourir les 250 pages des 21 contributions en vue du congrès du parti socialiste. Qui a dit que le P.S. n’a rien à dire ? Les journalistes qui se copient et qui nous collent, ont-ils lus, travaillé ce pavé où se remarquent d’abord des volontés communes ? Il y a même des pages où s’affichent des « altermondialistes, écologistes » qui parlent d’utopie, et « la ligne claire » n’est pas une bande dessinée mais la contribution à Gégé (Collomb de Lyon).
Adhérent d’abord à 20€, j’ai persisté, même si je pense comme Vals que Ségolène ce fut : « one shot ».
J’aborde le document en essayant de repérer les personnalités signataires, et pourtant j’apprécie la formule de Mélenchon : « dépeopoliser et politiser le congrès ». C’est que je suis du genre parfois à feuilleter « Voici » et pas seulement « Le Monde diplo ». Les cosignataires d’Aubry sont chtis en majorité et ceux d’Ayrault du 44. J’apprends ainsi que mon secrétaire de section serait « hollandais ». La lutte des courants présentée comme une tare du P.S., je ne l’ai pas perçue dans le groupe de militants avec qui je travaille.
Puis je me suis essayé à comparer ces contributions dans un domaine où je suis compétent : l’école. Mais cet angle ne me satisfait pas, les écrits ramassés me semblent trop simplistes, de bonnes paroles déjà entendues. Justement, je trouve dans les pages de Gorce des accents qui me conviennent : « nos concitoyens sont suffisamment au fait des réalités et des difficultés du pays pour ne plus prendre pour argent comptant les promesses trop faciles… » Histoire de se cultiver sur le plan économique en particulier, Larroutourou propose des graphiques éclairants et des propositions audacieuses.
Mais c’est le texte de Lebranchu qui m’a le plus… branché. Je ne connais pas bien la bretonne mais sa méthode s’appuyant sur des phrases entendues « y a plus de jeunes pour payer nos retraites » « nos élus, ils se servent » montre sa volonté de partir de la réalité de l’opinion, même si elle est âpre ; elle évite le catalogue des mesures magiques et propose « des réponses concrètes mais complexes, crédibles mais non démagogiques »
Pour conclure je reviens à mes penchants littéraireux, avec une citation de Lacordaire prêchant le carême en 1848 : « entre le riche et le pauvre, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère » Vrai.

jeudi 17 juillet 2008

Moussaka


Les variantes sont nombreuses, la satisfaction des convives souvent de mise, avec des réserves concernant la légèreté du plat.
J’ai gagné en temps de préparation et perdu en lourdeur en adoptant les aubergines grillées congelées qui font oublier les éponges à huile savoureuses mais un tantinet plombantes.
Sinon farce, façon bolognaise, viande de mouton hachée à mijoter, avec oignons, ail, tomates, sel, poivre, dans cocotte avec huile d’olive. Disposer une couche d’aubergines au fond du plat à gratin, par-dessus la farce, un zigzag de béchamel, du parmesan, et on alterne à nouveau ; sur le dessus gruyère rapé, beurre pour dorer. Menthe ou basilic. Une goutte d’huile d’olive pour baptiser. 40 minutes au four.

Tadam, tadam, tatadam…Zorba. Oignons pour la Méditerranée.

mercredi 16 juillet 2008

Autobiographie d’un lecteur


Le titre du livre de Pierre Dumayet manque de chaleur mais pas le contenu : original, nous faisant découvrir des ouvrages délaissés ou explorant avec minutie des classiques. Cette figure tutélaire de la télévision est un peu intimidante, ses récits d’émissions anciennes éveillent une vaine nostalgie, par contre la finesse de ses lectures nous invite à partager ses passions comme l’indiquait une de ses émissions : « Lire c’est vivre »

mardi 15 juillet 2008

Carnet d’Isidore Bidon


En poussant les portes de la bibliothèque de Saint Malo, j’ai eu le sentiment d’avoir accédé à un document exceptionnel. La dame de l’accueil m’a indiqué l’étage des consultations où la fonctionnaire de service a alerté le conservateur qui est venu, tenant lui-même en main, le précieux carnet d’un pilotin évoqué dans un livre de Pierre Dumayet : « autobiographie d’un lecteur ».

Dans les années 1880, un jeune marin a réuni, dans un carnet inachevé, des brouillons de lettres à sa bien aimée, au père de celle-ci, des poèmes, des chants, des dessins, un alphabet morse, des drapeaux codés... "L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent". On peut caresser la trace du crayon, effleurer une vie si lointaine. Une atmosphère de respect régnait tout au long de cette cérémonieuse lecture. Les précautions sont nécessaires et participent au mystère de ce moment rare, comme si on débouchait un précieux flacon. J’ai pu photographier quelques pages au bout de ce moment privilégié. La numérisation du document est prévue prochainement.

lundi 14 juillet 2008

Rome secrète.


Quel plaisir de retrouver des lieux où j’ai accompagné des collégiens récemment, avec des anecdotes, des musiques de films et la séquence de « La dolce vita »dans la fontaine de Trévi !

La ville éternelle n’épuise pas les clichés avec des murs antiques sous ses semelles. Les vues sont aériennes pour découvrir les potagers des moines, des terrasses fabuleuses. Mais le ton style M6, avec de pauvres prétextes scénarisés pour nous allécher avec des secrets en stuc, me confortent dans mes choix qui me conduisent à regarder la télé avec parcimonie.

Certes l’historienne de l’art est charmante mais son périple avec sa photographe, présenté comme un labeur, commençant avec un capuccino où est dessiné un cœur, conduit plutôt à penser qu’il est des travaux plus pénibles! Et le dilemme du meneur de défilé de mode pour choisir la bonne place : il est des alternoiements plus épiques ! Les colonnes millénaires s’érodent dans la circulation d’aujourd’hui, les scooters virevoltent. Ces airs de campagne, la beauté grandiose, si légère, familière, de cette ville empêchent de bouder son plaisir. Mais cette émission ne peut prétendre divulguer des secrets quand elle multiplie les encaustiquages de surface qui n’atténuent pas la fadeur. Et les Romains où en sont-ils avec leurs Roumains ? L’élection récente d’un maire à la formation fasciste assumée n’interroge pas seulement les critiques à la bile noire.

dimanche 13 juillet 2008

Dialogue avec mon jardinier


La rudesse des mâles aggravée par le grand air accentue la chaleur des ses pages lues dans un souffle. Humour, amitié. La frontière culturelle est abolie entre l’artiste qui est de là et le jardinier qui ramène sous ses pataugas de la terre sur le lino.
Le livre d'Henri Cueco m’avait enchanté et j’avais hésité quand le film est sorti en salle ; je viens d’en apercevoir une longue séquence à la télévision, qui me conforte dans la banale opinion que très rares sont les films qui ne déçoivent pas par rapport au roman. Les acteurs trop connus, malgré leur charme, rendent les sentiments factices et les situations artificielles, alors que le propos du livre fouillait justement la question de l’authenticité, de la vérité…

Le voyage aux Pyrénées


Pathétique. Le cinéma français replié sur lui-même, mettant en scène ses acteurs jouant de leur célébrité jusqu’au ridicule. Film entre copains qui ne nous concerne pas.