Dès qu’un nouveau numéro de la revue de la famille de XXI
propose ses photographies je me précipite.
Comme le dit Wendy Watriss dont la carrière de photographe
est mise en valeur :
« Pour moi la
différence entre la photographie d’art et le photojournalisme c’est la
différence entre la poésie et l’essai »
dans cette livraison nous serions plutôt du côté du festival
de Perpignan que de celui d’Arles.
Hormis quelques instantanés cocasses, les reportages faisant
le tour des problèmes du monde dominent :
depuis les activistes occupant une mine de charbon en Allemagne jusqu’à la prison de « Belle Ville » en Iran auprès d’adolescentes
promises à la mort quand elles auront 18 ans.
L’Iran est abordé
par deux autres reportages : l’un dans l’intimité des mollahs et l’autre à
la suite de jeunes filles d’une famille aisée d’Ispahan.
La lutte au
Sénégal n’est pas une mince affaire et l’angle choisi pour évoquer la prostitution aux Philippines est
éclairant à travers les enfants métis nés du tourisme sexuel, si seuls.
Gagner la confiance d’une communauté manouche en France n’a pas été aisé, mais si la religion
évangéliste a travaillé les âmes, les particularités demeurent.
Nous pouvons mieux nous représenter quelques paradis fiscaux, et comme il est
d’usage chaque reportage est richement complété par des documents, des
témoignages : ainsi le récit de l’action de militantes iraniennes
qui essaient d’arracher le pardon des familles en faisant annuler la sentence fatale.
La photobiographie des sœurs
Williams (tennis) est bien documentée, leur destin lié à celui de leur père,
assez incroyable. Le retour pour mémoire avec les photos du premier photographe
noir du magazine « Life » au cœur de l’Alabama dans les années 50 fait mesurer le chemin parcouru jusqu’à
Obama à la présidence.
Pour clore après tant de douleurs, d’injustices, un album de
famille est bienvenu qui décrit la complicité de deux grands parents suédois dans leur toute petite maison au bord de la Baltique.