Pour reprendre ma litanie des paradoxes et autres effets
pervers : une anecdote au moment de la rentrée en maternelle.
Voulant rendre la séparation moins douloureuse, puisque
c’est sur ce mode défensif qu’est vendu l’évènement « rentrée », une
maîtresse a invité les parents à rester dans la classe pour jouer avec leurs
enfants, mais au moment où papas et mamans ont dû quand même partir, tous les
élèves se sont mis à hurler, agglutinés derrière les fenêtres.
Cette contagion aurait été évitée avec des « au revoir »
échelonnés.
Aurait-il fallu qu’une cellule psychologique soit diligentée
pour amoindrir les effets d’un tel traumatisme? Pimprenelle au secours : nous
risquons de perdre quelques places dans le classement des bienveillances.
Les préoccupations électorales déterminent chaque parole, les plus nombreux ont la priorité. Certains parents sont du genre, encore au
collège, à pénétrer dans les classes pour voir où est assis celui qui est pourtant
traité d’adolescent dès ses dix ans passés.
Que d’heures perdues pour acclimater les invités à
l’autonomie depuis la maternelle, les intégrer, les chouchouter, leur éviter de
respecter - avilissante besogne - des lieux et les personnes qui pourraient les
impressionner ! Ainsi les géniteurs devront se taper les inscriptions à la
fac de leur Kévin.
Il n’y a jamais eu tant de mallettes, de kits, de pédagogie
magistrale pour expliquer ce qui relève de la simple conversation entre adultes
ne sachant désormais plus lever un doigt sans en référer à la hiérarchie, alors
que les minots trustent les temps de parole.
Tiens une autre petite histoire vraie, toujours le jour de
la rentrée :
« mon fils n’a
pas pu venir, il avait un rendez-vous chez le coiffeur qu’on a pas pu déplacer. »
L’enseignement serait trop théorique d’après des
théoriciens de l’enseignement.
Le corps est à cultiver avant tout et les idées sont devenues
tellement fatigantes, qu’il n’y a plus que l’expérience directe qui
vaille :
« j’ai connu
plus de femmes voilées que vous ». Allez vous cacher !
Les justes, les gentils, votent les circonstances
atténuantes à tout terroriste mais ne savent voir les fachos que s’ils ont le
poil blond, pour eux le macho n’en est pas un, s’il porte barbe noire. Et si Donald Trump tel un trou noir, « absorbe la réalité pour la remplacer
par un univers de complots et de machinations » (Le Monde), il n’est
pas le seul. Les contradictions s’acceptent de plus en plus mal. Ainsi dans les
réseaux sociaux en dehors de quelques trolls qui parlent d’autre chose, la
diabolisation vient vite ; les communautés effarouchées, fragiles, ont
besoin de se conforter. Les fermetures les plus hermétiques se font sous le
label de l’ouverture : évoquez Finkielkrault et c’est Zemmour qui
rapplique. Dans le brouhaha mondialisé, les oreilles se couvrent d’écouteurs, branchés
sur soi même.
Les divisions côté gauche, au pays des rêves entre
« égaux » sont le produit aussi de ces « égos » qui ont
oublié les nuances orthographiques. Elles ne pourront que se multiplier tant
les compromis entre gens qui détiennent seuls la vérité sont difficiles. Ils
sont les meilleurs, chacun. Cela n’empêche pas de réitérer sans cesse le reproche,
parmi tant d’autres, adressé à l’école, d’avoir étouffé tant de personnalités.
Avec les nouvelles directives, le nombre de candidats à la présidence ne risque
pas de diminuer, par contre pour les
boulangers et les mécaniciens…
……………….
Dans le dernier Télérama :
un rectificatif : « Dans le
courrier de Jacques Nicot évoquant les quelques dizaines de morts du
communisme, il s’agit évidemment de quelques dizaines de millions. »
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Dans la publication de la MGEN: Plantu
Ta première anecdote, malheureusement, permet de rendre compte des effets pervers de la féminisation du corps enseignant à grande échelle.
RépondreSupprimerIl y aurait trente mille livres à écrire sur ce sujet, mais nous voulons garder les yeux bien fermés, et il y a une telle interdiction de penser que le bon sens est passé à la trappe.