Les gens
quittent progressivement la cathédrale, l’horloge admirée a rappelé à tous
l’heure de nourritures plus terrestres.
Nous nous
sustentons d’une tarte flambée suivie d’une monstrueuse forêt noire bien
imbibée de kirsch au restaurant Le Gruber. Cet établissement occupe une belle
maison alsacienne classée au patrimoine culturel de la ville dans le vieux quartier
de Notre dame. La halte est agréable.
Nous
réservons notre après-midi à une promenade dans la ville. Proposée par un
prospectus de l’Office du tourisme, cette balade
devrait nous permettre de découvrir rationnellement les lieux les plus emblématiques et
incontournables.
Nous
traversons le pont du Corbeau, longeons les quais Saint Nicolas et bifurquons
sur le pont du même nom (pont Saint Nicolas) pour accéder à l’autre rive. Nous
nous rendons à l’église Saint Thomas.
Construite entre le XII et XV° siècles, catholique puis temple luthérien au
XVIe, elle a gardé son titre d’église et la protection d’un
saint patron. Elle doit sa notoriété au mausolée du maréchal de Saxe, édifié
par le sculpteur baroque parisien J.B.
Pigalle, et au buffet des très belles orgues de Silbermann (18°) dont
l’« excellente sonorité fut louée par
Mozart lors de son passage à Strasbourg en 1778 ». Mozart l’aurait
donc utilisé et apprécié comme le rappelle quelques citations du musicien.
ses canaux, sa maison des glaces et ses bains, expliqués par des
panonceaux bien faits qui cultivent le
caractère alsacien et renseignent sur
les petits métiers d’autrefois.
La présence
de l’eau s’intensifie, tandis que nous approchons des ponts couverts et du barrage Vauban. Nous parcourons le barrage sur sa partie haute et
piétonne d’où nous bénéficions d’une
belle vue dégagée sur la Petite France,
les tours des ponts couverts et la ville.Au bout, de
l’autre côté, se tient le MAMCS (Musée
d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg).
Ce grand bâtiment actuel se
partage en baies vitrées et en murs recouverts de dessins noirs et blancs
très BD.
Nous
quittons l’atmosphère feutrée du musée et marchons tranquillement accompagnés
par le soleil jusqu’à la place de Halles où nous montons dans un bus avec cette fois-ci un titre de transport dûment payé. Nous achetons une tourte
pour 2 à la tomate et au thon (vu la taille de la portion) chez la plantureuse boulangère au bas de
notre logement et nous nous accordons un temps de repos et de restauration au
calme avant de partir admirer le son et lumière à la Cathédrale. Mais quand ça
veut pas le faire, ça veut pas !Tout d’abord, je m’aperçois une fois à la station de tram
qu’il me manque mon masque, et je dois
faire un aller-retour au pas de course jusqu’à la maison. Ensuite, nous prenons
le bus en sens inverse : il nous transporte dans des quartiers
périphériques, visite by night jusqu’au terminus puis retour à la rotonde point
de départ où nous montons cette fois-ci dans la bonne navette. Et pour finir,
on nous annonce l’annulation du spectacle ce soir pour des raisons
techniques !! Nous nous contentons alors d’une dernière promenade aux
alentours, retrouvant les monuments vus dans la journée sous des éclairages
modérés, voire chiches. Il est minuit à notre retour au bercail