Lorsque j’ai vu Morano = Finkielkraut, je me suis dit que je
pouvais me permettre de me joindre au débat concernant les bien-pensants contre
les réacs, tant les arguments échangés me paraissent faibles, compensant par la
caricature le manque de nouveauté sur le fond.
Je ne risque pas de faire baisser le niveau même si un
rédacteur de Libé - à moins que ce soit un pseudo de Joffrin, puisqu’en ce moment il occupe presqu’exclusivement
les colonnes de son journal - déniait à
Onfray le titre de philosophe : il n’est qu’un vulgaire professeur de
philosophie ! Moi, vieil instit, de quel droit pourrai-je… ?
J’ai essayé de mettre un mot de commentaire sur le site du
journal fondé par Sartre, mais il n’a pas été validé n’ayant sans doute pas les
codes pour apparaitre comme un troll qui
pourrait déconsidérer toute critique. D’autre part la version papier à laquelle
je suis abonné depuis ô lala, ayant abandonné le courrier des lecteurs, depuis ce
coin de blog, j’essaye de secouer mon accablement devant l’indigence des
arguments apportés.
Il est bien loin l’esprit des pionniers d’un quotidien qui
souhaitaient donner la parole au « peuple », ce dernier est devenu un
gros mot comme « laïcité ».
Il n’y a pas que le producteur de l’émission
« Répliques » dans le collimateur de Joffrin ; comme mon grand
homme, Régis Debray est aussi visé, je me sens touché par tant de
persistante hargne qui avait pointé le bout de son groin lorsqu’étaient
considérés comme « bas du front » tout émetteur de critique
concernant la réforme du collège.
Le rédacteur en chef actuel d’un des journaux de Patrick Drahi, patron de l’Express, ne
peut guère regretter qu’Onfray n’ait pas pris connaissance de ses
papiers : les débats ne sont plus là, à part pour quelques professionnels
de la profession qui passent la presse en revue ?
Les « donneurs de leçons » genre Schneidermann qui ne supportent
justement pas les profs qui professent à l’école, volent dans les plumes de
Ruquier, mais lui au moins organise la contradiction dans ses émissions, même
si c’est surjoué. L’hebdomadaire Marianne donne aussi la parole à des personnes qui ne sont pas
d’accord avec la ligne éditoriale, Libé serait si peu sûr de ses valeurs pour que
plus une tête ne dépasse ?
Pour éclaircir mes idées, c’est dans le magazine de la CFDT que j’ai trouvé du
réconfort. Bien que des publicités pour Malakoff Médéric y fassent mauvais
effet et marquent le temps qui a passé depuis les rêves autogestionnaires.
Le secrétaire général, qui sait qu’il s’appelle Laurent
Berger, a des mots heureux :
« Un des titres
de travail de mon livre était « c’était mieux demain ». Oui je
pense que ça peut être mieux demain ! Moins de consumérisme, moins de
consumation effrénée du temps, mieux vivre ensemble, mieux travailler, mieux
d’emploi. »
Et je me conforte
avec Cédric Villani, le mathématicien, invité, quand il s’exprime sur
l’enseignement de la mathématique :
« On entend parfois : « cela pourrait être mieux si on
apprenait sous forme de jeu ». Sauf que je n’y crois pas : le jeu
peut motiver, intéresser, mais il n’y a pas d’enseignement sans effort dans une
matière comme la mathématique. L’effort peut être accepté s’il est motivé et
accompagné si possible dans la bonne humeur, et le jeu peut contribuer à cette
motivation, mais il ne faut pas laisser croire que l’enseignement peut se faire
de manière purement ludique. »
Loin des pommades.
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Le dessin en tête vient du site de Politis, j'ai évité celui de Charlie Hebdo et de la trisomique du Général, "Le Canard" de la semaine m'a paru fade.
Par contre Hulot, c'est du tout bon: