Le paysage grandiose est marqué par l’activité des hommes
qui ont tiré de la montagne le plus pur des marbres, non pas ici depuis
l’antiquité, mais depuis le XII° siècle pour les cathédrales toscanes.
Un émouvant musée à ciel ouvert est situé à l’endroit où l’on
prend le mini bus pour pénétrer dans la montagne ou bien un 4X4 pour sillonner les
chantiers à l’extérieur. Il permet d’avoir une idée du travail titanesque des
carriers.
Si aujourd’hui le sciage avance de 20 cm
par heure par l’action d’un fil diamanté, du temps des scies à la main, j’ai
retenu une avancée de 7 cm
par jour ! Mais j’ai peur d’avoir mal compris tant cette patience infinie
me parait incroyable en regard d’une dépense d’énergie folle.
Du temps des premières photographies, le transport
s’effectuait avec des bœufs après une descente sur des troncs d’arbre. La chute
des plaques s’effectue toujours sur des gravats et le système des coins reste à
l’ordre du jour.
L’extraction de tant de blocs gigantesques ont fait naître des
cathédrales grandioses dans ces caves majestueuses.
La ville au pied des montagnes poudrées compte plus de
65 000 habitants, sa place Sacco et Vanzetti témoigne d’une identité
anarchiste. De nombreuses sculptures occupent les places, et une biennale propose des œuvres
contemporaines chaque année paire.
Nous avons pu jeter un coup d’œil aux ateliers Nicoli et ce
que nous avons découvert était d’autant plus étonnant que c’était jour de
fermeture. Les formes anciennes sont en train de renaître, des ébauches
contemporaines stationnent dehors, un monde minéral s’étend sous les verrières où
le temps semble suspendu.
Merci, Guy, c'est très intéressant.
RépondreSupprimerJe retiens aussi les 7 cm par jour comme pièce à conviction de rapports autres qu'avaient nos ancêtres avec le temps, et leur sacré capacité de DESIRER...