mardi 13 octobre 2015

… à la folie. Sylvain Ricard & James

Un homme et une femme se rencontrent, s’aiment et continuent à parler en ces termes, même après la première baffe du mari installant une violence qui ira en augmentant.
L’amie compatit, mais ne peut aider, le médecin prescrit des antidouleurs, le psy des antidépresseurs, la mère dit :
«  On ne divorce pas chez nous ».
Chronique au sein d’un couple comme tant d’autres, où la femme ne travaille pas et pense surtout au confort de son mari, stressé par un emploi auquel il se consacre avec zèle.
Le choix de la représentation de cette histoire d’une famille par des  animaux bonhommes est bien vu.
Le drame aux couleurs sépia est traité avec efficacité : tout est explicite, clair, sans fausse pudeur. Le récit parallèle des deux « interlocuteurs » montre l’agrandissement du fossé entre eux, en évitant le Grand Guignol mais avec une force d’autant plus évidente que le décor est familier.
Les fables de La Fontaine mettant en scène des animaux vont à l’universel, ces chiens à bonne tête ne vérifient pas l’adage voyant un animal qui sommeillerait en l’homme pour dire la sauvagerie.
Les chiens mordent-ils leur chienne ?

2 commentaires:

  1. Des fois je me pose plein de questions, Guy.
    Tu ne crois pas qu'en tant qu'animaux, nous avons besoin de l'espace extérieur du "sauvage" ?
    Le problème étant... OU TROUVER ce sauvage ?
    S'il n'y a pas.. du "sauvage", comment le mot "civilisation" peut-il vouloir dire ?
    Où trouvons-nous les.. OPPOSITIONS nécessaires à faire vouloir dire les mots ?
    Quand nous ne pouvons pas trouver des objets... extérieurs (à nous...) pour épingler le "sauvage", peut-être fait-il retour sur nous, dans un effet boomerang ?
    Ce qui est épinglé comme "sauvage" à l'heure actuelle est un des destins du TOUCHER, qui découle de l'incontournable CORPS que nous sommes.
    Dans une société où les limites matérialisées deviennent de plus en plus.. INVISIBLES, et bien, le corps, lui, est opaque, solide, et ne se traverse pas.
    Ce que je trouve problématique à l'heure actuelle, c'est la manière dont le "vi" qui fait le début de.. "virilité" "violence", est en passe de devenir criminalisé.
    Cela a des conséquences extrêmement lourdes pour beaucoup de personnes...

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    1. De bonnes questions. Comme j'aime jouer avec les sonorités, j'ajouterai:
      le vit des chansons de carabins, la vie.

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