Copé, coureur derrière FN, venant de débuter, semble-t-il, une
conversion anti raciste, nous pourrions lui suggérer d’élargir sa palette de
couleurs.
Du même ordre, mais avec d’autres nuances, le conseil
pourrait valoir pour certains camarades de gauche parce que lorsqu’il est
question de racisme, les jaunes et les blancs sont bien souvent hors champ de la fraternité.
Fustiger la bien pensance chez les autres est devenu d’une
telle banalité que l’on se retrouve
jouant à domicile systématiquement avec ceux qui sont
d’accord avec nous, où pourtant l’expression : « je ne dirai pas ça ailleurs » est devenue courante.
Le mépris des « petits blancs », au cœur de la
fracture culturelle, avec à la clef les défections électorales et militantes
des ouvriers, est plus nourri d’images venues d’Afrique du sud du temps de l’apartheid que de conversations
autour d’un Picon bière avec un supporter du Racing club de Lens.
Quand le petit
Lucien doit quitter son équipe de
football sous les moqueries de ses coéquipiers parce qu’il est un des rares à
pouvoir être sponsorisé par Justin Bridou, c’est bien dommage. Il n’avait qu'à aller au ski comme ceux de sa classe !
Mémère qui a la pétoche quand elle pénètre dans le hall de
son immeuble n’est pas vraiment du côté des dominants.
La mère d’une des victimes de Mohamed Merah a été effarée
des réactions de jeunes d’un quartier de
Toulouse qu’elle est allée rencontrer, et il y a de quoi partager sa peur
quand le tueur est l’idole de jeunes!
Ah oui, prononcer le mot peur ce n’est pas bien; depuis les bureaux des
pros de la politique on va dire encore
que ce n’est pas le moment, de parler, comme pour le non cumul des mandats !
C’est jamais le moment.
« Quoi qu'a dit ?
- A dit rin.
Quoi qu'a fait ?
Quoi qu'a fait ?
- A fait rin.
A quoi qu'a pense ?
A quoi qu'a pense ?
- A pense à rin.
Pourquoi qu'a dit rin
?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A' xiste pas. »
Jean Tardieu
Pauvre fuite, des pétochards permanents.
Ce n’est pas parce que l’instrumentalisation des peurs est
devenue une pratique automatique de l’asservissement des masses que l’on va
s’interdire de penser, même si Copé attend avec gourmandise nos réactions niant
le réel.
Breivick était un barbare, ceux qui ont tué Kevin et Sofiane
sont sortis du même tonneau.
Et mon incompréhension s’accroit quand je lis une des
réactions à cet article posté il y a deux jours chez Médiapart, qui considère
les assassins comme des victimes. Les victimes ce sont ceux qui sont muets pour
toujours.
La mère de Kévin est apparue sur nos télés : quel
courage, quelle dignité ! Quelle couleur ?
…….
Dans Charlie de la semaine dernière :