mardi 12 octobre 2010

Broderies. Poulet aux prunes. Marjane Satrapi.

Parce que « parler derrière le dos des autres est le ventilateur du cœur », les bavardages des femmes iraniennes à la fin d’un repas de famille sont rafraichissants. Dans « Broderies », elles ne s’adonnent pas à d’inoffensifs travaux pour dames, mais on apprend que manier l’aiguille peut servir dans certaines circonstances. Les langues sont alertes et dévoilent bien des secrets épicés des couples, avec une liberté étonnante. Nous sommes dans les années 50.
Le dessin est toujours aussi évident, les noirs aussi agréables, le récit familial autour d’un joueur de tar original et dépressif nous intéresse par la grâce de la narration.
« Poulet aux prunes » autre livre doux amer publié par l’association garde ce ton original né de l’intime et nous livrant des images d’une société mal connue.
Nous comprenons que Marjane Satrapi soit devenue une auteure de B.D. majeure.

lundi 11 octobre 2010

Poetry

Mon échantillon n’est pas très étendu, mais je suis frappé par la proportion de films coréens traitant de la culpabilité avec un regard acéré porté sur les familles, c’est le cas d’ailleurs dans le cinéma asiatique en général.
La poésie mise à l’affiche n’est pas nunuche, elle s’inscrit dans un quotidien loin d’être rose.
La belle actrice principale (65 ans) aime les couleurs pastel et les chapeaux élégants, elle illumine ce film par sa douce intensité dans sa recherche des mots justes, malgré un début d’Alzheimer. Seront-ils ceux de la vérité ? Film violent sous des airs paisibles.
Nous prenons le temps de faire notre chemin, loin de nos repères familiers tout en fouillant du côté de nos craintes, de nos lâchetés, vers la vieillesse.

dimanche 10 octobre 2010

"La prairie parfumée où s'ébattent les plaisirs”

En prolongeant l’été dans la cour du vieux Temple, malgré les promesses du titre où il est question d’érotisme en terre d’Islam, difficile d’oublier le sort de Sakineh Mohammadi Ashtiani, l’iranienne menacée de lapidation.
Alors les écrits du XV° siècle du cheikh Nefzaoui mis en scène peuvent apparaître comme des mots lointains échappés d’un livre ancien décoré d’arabesques moyen orientales légèrement surannées.
Le lieu rappelle les proximités du off avignonnais mais il manque un brin de folie, à ce recueil de textes étonnants qui soulèvent le voile avec malice et poésie.
Si les comédiens avaient été maghrébins la pièce aurait moins parue simulée. La valeur des huit acteurs amateurs des « Aériens du spectacle » n’est pas en cause, ni la mise en scène de Gilles Escalona qui offre de jolis moments de spontanéité dans les intermèdes où de jeux dans les contes. D’autres moments souffrent, d’après moi, d’être répétitifs, comme l’énumération des dénominations nombreuses de « l’huis » et de « l’instrument » dont le charme a trop tendance à être indexé sur la dimension.
Il a fait bien bon entendre ces paroles dans des pays dont la religion était venue d’un prophète aux onze épouses, quand des barbus ne conçoivent pas des amoureux « à poil » :
« Ne conjoins la femme qu’après avoir badiné avec elle, jusqu’à ce que son eau soit près de descendre. »
« Quelque soit le chemin que tu prennes pour arriver à la jouissance et au plaisir par le pilonnage, le tapotage sur l’huis, la rencontre des deux touffes et tous les moyens employés pour approvisionner la sensation, les joies les plus savoureuses se trouvent réunies dans l’opération de la conjonction, de l’enfournement. »

samedi 9 octobre 2010

Books.

Le titre principal de ce mensuel, que je découvre à son numéro 16, concerne « les 50 millions d’amis » en évoquant évidemment ceux de Facebook. Mais la toile n’est pas la vie, et l’un des plaisirs de la langue, c’est bien de jouer avec les mots, ses différentes dimensions.Ces amis d'ordi ne font pas écran à ceux de la vie.
« Books est une invitation à la lenteur réflexive, à la prise de distance » tout le contraire des réseaux dits sociaux. Le rédacteur en chef vient de Courrier International, il en adopte la démarche en éclairant l’actualité par les livres du monde. Et c’est le même plaisir qu'avec le référent international qui n’amoindrit pas notre regard sur notre pays mais au contraire l’aiguise. Il n’y a qu’à voir l’image de la France renvoyée par l’étranger. Nos Pujadas et autres larbins en sont ramenés à de plus justes proportions.
Avec la liste de best seller au Pakistan ou en Italie ou le succès d’un Pascal Bruckner aux E.U. nous avons une image de l’état du monde qui dépasse l’anecdote.
Stendhal est vu comme gros et impuissant par un biographe allemand et l’interview de Matt Ridley parait tout à fait iconoclaste : c’est un optimiste !
« La nature humaine n’a pas changé, c’est la culture humaine qui a changé »
« Nous sommes collectivement plus intelligents parce que nous combinons, accumulons et échangeons nos idées plus largement que nos technologies. »

Il est question dans les 100 pages aussi bien de la passion de celui qui fit construire le Taj Mahal, que du précurseur argentin de Truman Capote, tué par la junte, qui mêlait journalisme et récit romanesque.
Une américaine cherche en milieu carcéral à conduire les criminels à regarder leurs actes en face, pour les éloigner d’une récidive inévitable pour les 2/3. Entre 20 et 34 ans, 1 noir sur 9 est en prison.
« … Ce type de technique de justice réparatrice fait de plus en plus l'unanimité, à gauche comme à droite. Tandis que cette démarche est en phase avec les notions conservatrices de responsabilité personnelle certains programmes conservateurs d'inspiration religieuse acceptent l'idée progressiste selon laquelle il faut s'occuper du manque d'instruction et d'opportunités d'emploi.A vrai dire, la principale résistance envers ce type de programmes émane de certains « gauchistes »bien intentionnés mais doctrinaires, qui estiment absurde d'attendre un changement de comportement d'hommes qui continuent de subir le racisme, le chômage, les écoles minables et tout l'héritage des inégalités en Amérique. Certes, les conditions dans lesquelles grandissent nombre d'Africains-Américains sont traumatisantes. Mais l'idée qu'on ne pourra traiter les questions de violence, de drogue, de SIDA tant que « ces gauchistes » simplistes n'auront pas la satisfaction de nous voir vivre tous dans une société égalitaire, voilà qui est en soi une forme de racisme, fondée sur la conviction paternaliste que les êtres ne peuvent modifier leurs comportements individuels et collectifs. Quand les hommes ont le courage de faire face à leur propre violence, ils sont capables de surmonter les situations les plus atroces. Aider les hommes violents à trouver des formes plus constructives d'expression de leur virilité pourrait bien être la manière la plus rapide d'améliorer leur avenir et celui de leurs familles. De toute évidence à plus long terme, ce ne sera là qu'une partie de la solution au problème de la violence. La honte et la culture toxique quelle engendre sont cultivées dans les écoles surpeuplées et inefficaces d'Amérique ; dans une économie qui, en période de croissance, profite surtout aux riches … ».
C’est moi qui ai ajouté des guillemets à « gauchiste ».
Heureusement, un récit d’un écrivain Péruvien nous fait sourire : il donne dix sols dans la rue à un vendeur de livres piratés pour acquérir son propre livre : celui-ci vérifie évidemment si le billet n’est pas faux.
Il est question aussi de failles dans le Darwinisme ou dans la démocratie qui n’est pas toujours le meilleur garant de la paix, de la prospérité, de la liberté… Un texte intéressant sur de Gaulle à l’heure où des profs s’opposent à voir figurer « Les mémoires de guerre » au bac : « A la prochaine alternance, devons nous enseigner… l’essai sur le mariage de Léon Blum ». Une bonne occasion de réviser le beau raccourci de Pierre Assouline : « le génie gaullien a été d’offrir à la nation des mensonges qui élèvent plutôt que des vérités qui abaissent. »

vendredi 8 octobre 2010

Elus socialistes et apparentés de ST Egrève: "laisse béton!"

Notre ville se transforme, elle vient de réviser son PLU et va accueillir ce tram, que toutes les listes en présence aux élections municipales appelaient de leurs vœux.
Dès maintenant les banderoles se multiplient : « Le tram Oui, mais … pas devant chez moi , avec des variantes », illustration des NIMBY« Not In My BackYard » « Pas dans mon arrière cour »
« Si les citoyens protestent contre une nouvelle infrastructure uniquement sur la base de sa proximité territoriale sans une opposition rationnellement justifiable, on risque d'entrer dans le syndrome du « seulement dans les arrière-cours des autres ». Dans ce cas, les citoyens s'opposent à un projet tout en reconnaissant sa validité et la nécessité de sa construction, mais ils veulent que la structure soit déplacée dans l'arrière-cour d'autres personnes.» Wikipédia
Et voilà que les élus avec lesquels nous avions mené campagne s’expriment aussi par voie d’affiche pour dire « Non au bétonnage du parc de Fiancey ».
Il est question de construire un bâtiment intergénérationnel, une MJ et une piscine, le long de la voie du tram qui va requalifier un axe important du Nord de l’agglomération.
C’est sur une zone qui avait été réservée pour le lycée du temps où la gauche avait des projets. Elle en avait été empêchée par la droite. Revanche !
Où est la gauche ? A-t-elle perdu tant de ses valeurs, que pour se définir, elle ne sait que dire systématiquement le contraire de la majorité municipale : salle culturelle, imposition… ? Sommairement.
Pour réduire les déplacements et leur lots de nuisances, il faut rapprocher les travailleurs de leur lieu de travail, donc « construire la ville sur la ville », densifier : c’est ce que nous avions compris et approuvé. Les pionniers de la parole se détournent de leurs convictions ; n’ont-elles été que passagères ? La trahison des programmes, voilà ce qui mine la politique.
Une contradiction dans laquelle se retrouvent aussi les Verts pas encore repeints aux couleurs d’Europe Ecologie qui pourtant avaient insisté dans leurs interventions précédentes sur le logement. Le logement en particulier pour les plus modestes faisait partie de nos priorités. Et là en se montrant caricaturaux, nos élus se retrouvent à la remorque de ceux qui veulent que rien ne change : conservateurs.
En contradiction avec des politiques menées par d’autres municipalités de gauche dans la Métro, voir Saint Martin le Vinoux, le programme sur l’Esplanade à Grenoble : incohérents.
La gauche est ici majoritaire à tous les scrutins mais perdante encore et encore aux municipales. L’association RESE qui avait essayé de constituer un lieu d’appui et de propositions pour les élus a éclaté. Cette péripétie n’a pas conduit, un chef de file impétueux, au discernement. « Il va de soi » que ce type d’expression n’a pas été soumis au débat dans les sections, en tous cas pas pour le parti qui s’affiche à cette occasion, dont je reçois encore les publications depuis Solferino.
La démagogie donne des satisfactions fugaces, elle ronge gravement le débat public, elle pourrait décourager ceux qui croient à la démocratie, au progrès, à la fidélité à des convictions, au courage. Des grands mots. Oui.
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Proverbe africain : « Qui avale une noix de coco, fait confiance à son anus »
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Dans le Canard Enchaîné de cette semaine : « la droite remanie…la gauche remanif. »
Et ce dessin :

jeudi 7 octobre 2010

La France de Depardon.

Pour cette promenade dans la France provinciale, les photos du fils de paysans sont vraiment en couleurs : façades de boucherie et du café PMU, des panneaux, des volets…
Il n’a insisté ni sur les ronds points ni sur les zones industrielles, pas plus qu’il n’a évité les poteaux électriques pour ne pas effleurer le pittoresque qu’il fuit. A l’approche de l’exposition de ses photographies à la BNF, Télérama en propose 56 dans un hors série qui accueille aussi J. Rouault, P. Jourde, F. Bon et d’autres écrivains qui apportent leur regard, ainsi que des géographes, des historiens de la photographie, et bien sûr, le bavard Raymond.
« Dans mes photos je me débarrasse d’une certaine esthétique. Volontairement et consciemment. Ce n’est pas ça l’important. C’est plus le lieu qui y apparaît, le lieu habité et moi-même dans ce lieu. »
Ces photos des territoires se situent dans l’entre deux, ni rural profond qu’il connaît si bien, ni les grandes agglomérations. Même s’il s’est débrouillé pour saisir des paysages sans personne, avec sa chambre 20X25, son regard modifie le nôtre, sur La France vue du sol avec ses pointillés, depuis le trottoir avec ses herbes oubliées.
« Le monde est devenu rectiligne. A présent, lorsque nous passons, par la nationale, devant la bande déchirée des bois noirs, nous savons que, derrière, les replis du temps se sont résorbés, l’ombre s’est dissipée, il n’y a plus rien. » P. Jourde.

mercredi 6 octobre 2010

J 5. Harlem : religion et musique.

Pour préparer le jour du seigneur, nous allons dans une église du quartier où l’on nous demande si nous parlons portugais
Puis nous prenons le métro vers Harlem, nous trouvons aisément une place assise pour chacun : tranquillité d’un dimanche matin. Nous repérons sans hâte l’église « United House of Prayer for all people » à l’angle de l’avenue Frederick Douglas et West 124 street. Nous sommes un peu en avance. Alors que nos trois femmes attendent à l’intérieur, nous partons en maraude de quelques photos. Au bout d’un moment, un monsieur conduit les français informés par le Routard jusqu’à l’église accessible par un ascenseur après un petit cheminement parmi des bureaux. Ce lieu de culte moderne ne présente pas d’intérêt architectural : grande salle éclairée par une verrière à deux pans, à travers laquelle se détache une croix sur fond de ciel encore bleu. Des miroirs, placés derrière quelques fauteuils confortables, agrandissent l’espace, faisant face au public. Nous ne sommes pas autorisés à photographier, il y aurait pourtant de quoi à faire avec les arbres généalogiques des donateurs ou le portrait distingué des différents prêcheurs de l’église crée en 1919.
L’office commence avec deux orateurs. Ce n’est qu’au bout d’une 1/2 heure que la salle se remplit de fidèles et de participants prêcheurs-chanteurs avec orchestre de cuivres composé de trombones, hélicon, tuba, percussions, mené par une joueuse de cymbales métronomique. Le temps s’écoule sans qu’on s’en aperçoive, avec l’alternance des paroles en parlé /chanté, morceau de musique en fanfare, chants, quête en grande pompe et applaudissements « God is good ! ». Certaines femmes noires portent des vêtements blancs, comme leurs chaussures, et leurs bas et coiffe. D’autres ont enfilé une robe couvrante en tissu soyeux, d’autres encore de coquets tailleurs rose ou mauve. Les touristes s’éclipsent progressivement au bout d’une heure trente, deux heures.
Nous pensons aussi partir, mais un trio (2 hommes et une femme) exprime une gamme de nuances différente de tout ce que nous avons entendu jusque là. Vont alterner encore avec la fanfare, un solo de femme qui nous rappelle « Bagdad Café », un quatuor de jeunes mamans, et une quête style loterie pour réunir la somme de 200 $ à laquelle participent même les musiciens.
Nous finissons par quitter l’église, contents de cette deuxième mi-temps plus authentique et plus vécue à travers les gens du quartier. Il est déjà 14h 30 et nous souhaitons manger rapidement. En longeant la rue de l’Apollo, la mythique salle de spectacle de James Brown et de Michael Jackson, où les petits marchands se sont installés, Dany nous offre des cabas à l’effigie d’Obama, vendus par un nigérien et négociés en français avec un compère « cousin » sénégalais.Nous trouvons un peu plus loin un Burger King. Une jeune femme nous propose son assistance pour la commande, pour nous éviter d’être escroqués et nous tuyaute pour un concert de gospels ce soir. Dans le restaurant, des dames endimanchées osent des chapeaux incroyables et des habits des mille et une nuits en tissu doré. Leurs tailleurs gris perle très chics tranchent dans cet univers où tous les lieux ne sont pas dans leurs atours du dimanche.
Nous partons nous promener dans Harlem, vers le Nord. La cathédrale a ses chapiteaux sculptés de scènes contemporaines. L’intérieur très vaste révèle de beaux vitraux dans les bleus. Il y a un office mais la chorale est muette.
Sur les rives de l’Hudson, nous remontons vers le mémorial de Grant, le général nordiste. Nous entrons dans l’église de l’université privée de Columbia, le temps que des musiciens évacuent leur matériel après un concert. C’est une belle église de style gothique, avec dans le chœur comme des flèches finement sculptées. Derrière les bancs des livres de psaumes en différentes langues et des enveloppes pour des donations sont à disposition. Nous pénétrons ensuite dans un des bâtiments de l’Université, celle d’Obama, construite dans un style moyenâgeux Dans la chapelle revêtue de bois, so british, répètent une jeune chanteuse et un pianiste, dans les bibliothèques travaillent à l’ordinateur des étudiants studieux. Dans les couloirs quelques photos en noir et blanc ajoutent un air de tradition à ces lieux. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons devant une salle de gym pour enfants visible de la rue et devant un parking de voitures de police près d’une fresque vantant les mérites des agents protégeant la population.
Nous trouvons sans problème le « Greater Refuge Temple », 2081 Adam Clayton Powell Jr Beva recommandé à midi au burger King.
Nous sommes placés par un homme dans des fauteuils de cinéma face à une scène, loin des images que nous avons d’un lieu de culte. Des chanteurs se produisent déjà devant un public qui s’installe et s’affaire s’accommodant d’une sono à la limite de la saturation. Nous sommes réellement les seuls blancs à assister au spectacle, ou plutôt nous sommes au centre du spectacle qui se déroule dans la salle. Les gens dans leurs vêtements du dimanche, dansent debout bras levés vers le seigneur, claquant des mains avec frénésie ou frappant sur des tambourins amenés à cet effet. Deux grosse dames devant nous ondulent avec la grâce que peuvent souvent dégager des personnes fortes, avec parfois un minimum de gestes ou dans une transe aidée par une orgie de décibels. Ça monte, ça chauffe, ça chante sur scène et dans la salle, et les formations vocales différentes se succèdent, accompagnées par une batterie et une guitare basse poussée à fond, un orgue électrique, un sax et une trompette. Une belle vieille dame très digne dans son élégant costume bleu-mauve et son chapeau assorti se déplace pour nous serrer la main. L’accueil est chaleureux, le public exprime sa ferveur. Nos voisines de devant n’hésitent pas à consulter leurs messages sur leur téléphone portable ou à photographier la scène, les gens entrent et sortent, parlent, s’embrassent dans une ambiance bon enfant vraiment pas guindée. « C’est une tranche ».
Mais il est déjà 20h 15, il faut être raisonnables et penser au chemin du retour en métro de Harlem à Brooklyn. Nous avons la chance de trouver un « Delly shop » ouvert dans le quartier pour acheter du pain et un journal pour nous tenir au courant de l’évolution du volcan islandais. Service minimum en cuisine : légumes surgelés, jambon, salade. Les partisans de la bière sont partagés entre Corona et Budweiser. Il est déjà onze heures.