Décor de ciel plombé,Foule
Foutue
Fatiguée
Clopes des mutants blêmes
Mégots qui s'accumulent
Devant l'arrêt du bus,
Le désespoir vit au fond du caniveau
D.
La description de la classe ouvrière est suffisamment rare dans le cinéma français pour appeler toutes les indulgences. Mais ce film souffre de la comparaison à l’égard des productions anglaises en abusant des symboles, jusqu’à l’onirisme parfois ; c’est un comble, ce manque de réalisme. Ici les allusions au western m’ont semblé artificielles comme l’importance prise par le décor. Cette cité ne reste qu’un « extérieur » à l’abandon. Bacri, débitant ses brutales vérités, est excellent. Bien que certaines scènes soient appuyées comme les locaux syndicaux vidés pour laisser place à la prière musulmane, le film est sympathique et porte un regard utile sur un monde qui meurt mais l’on ne sait rien entrevoir de celui qui émerge.
Géraldine Jacquier et Fabienne Déroche ont mis en valeur Boris Vian au festival de la cour du vieux temple lors d’un tour de chant bien agréable pour aller vers la fin de l’été.
Après l’interview complaisant du président de la république par Olivennes en juin, bien que j’aie signalé mon désabonnement au « Nouvel Observateur », j’ai continué à le recevoir pendant ces vacances.
Si ce n’était la recommandation d’un ami qui m’a fait découvrir des écrivains qui me sont chers aujourd’hui, je ne serais pas allé au bout des 480 pages du livre de Sophie Chauveau dont j’ai trouvé le style apprêté, conventionnel. La vie de Lippi peintre de la renaissance, que je ne connaissais pas, méritait pourtant la légende, tant sa vie fut un roman. Mais ce retour historique souffre de la comparaison avec par exemple« la course à l’abime » de Fernandez au souffle épique qui retraçait la vie non moins aventureuse du Caravage. C’était flamboyant, nous pouvions partager, la personnalité forte du roi de l’obscurité, sa fièvre, son appétit alors qu’après une documentation sérieuse ce livre à succès de 2004, qui se poursuit avec la vie de Botticelli, accumule les péripéties sans intériorité.
Deuxième étape au "Magasin" d’une exposition concernant les années 80.
Je viens de clore en juin la publication sur ce blog de 36 épisodes de mon expérience de maître d’école de 1968 à 2005.