samedi 5 septembre 2009

Je me défais de l’ « Obs »

Après l’interview complaisant du président de la république par Olivennes en juin, bien que j’aie signalé mon désabonnement au « Nouvel Observateur », j’ai continué à le recevoir pendant ces vacances.
J’ai ainsi pu mettre au feu de la critique ce que j’avais adoré. Depuis ma décision qui remettait en question des années de fidélité, au cœur des héritages familiaux et amicaux, je rends raison à tous ceux qui ne supportaient plus cette gôche tellement chic.
C’est avec tristesse que j’accomplis cette rupture qui va au-delà de l’agacement devant la profusion des pages mode. Cette vitrine branchouille de la « deuxième gauche », dont la dénomination même a connu une usure analogue à « autogestion », a tendance à radoter.
Et le contentement d’eux-mêmes de beaucoup de rédacteurs ne peut être d’un grand secours dans le désarroi où nous sommes depuis la première gauche jusqu’à tous ceux qui sont au trente sixième dessous.
Ce ne sont pas les fantômes de Billancourt qui vont être désespérés par Jean Daniel en son fauteuil à l’Elysée quand un reportage sur la classe ouvrière ou la banlieue dans l’ancien journal de F.O.Giesberg semble aussi exotique que les plages du Sri Lanka.
Les tartines concernant Dati réduisent l’espace que mériteraient quelques plumes encore vertes telles celles de Julliard ou Reynaert ; Askolovitch porte-coton de Besson n’était pas là par hasard. Cette « droite Carla » accable les préaux, les bureaux, les tréteaux, les labos, voire le bobo qui m’habite souvent. Je regretterai Garcin et les critiques cinéma moins prévisibles que Télérama.
« Politis » trop chapelle, « le Monde Diplo » trop pointu, « Marianne » aux titres tellement accrocheurs que les contenus paraissent fades, que reste-t-il comme hebdo lisible en plus du « Canard » qui informe mais ne remplit qu’une fonction critique?

1 commentaire:

  1. Tout est dans la remarque de la fin, à propos du Canard: "...qui ne remplit qu'une fonction critique."
    Nous n'avons pas de vrai journalisme "propositionnel".
    Evidemment, disant cela, je pense à l'école, au système éducatif.
    L'ère du constat ne suffit pas, mais le haut du pavé de la médiatisation est définitivement "ininventif".
    Dommage.

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