B.D. de Corberan et Murat d’après le roman d’Amélie Sarn.
Une vie brisée se reconstitue au bord d’un lit d’hôpital.
L’intimité d'un amour dans toute sa complexité, le poids d’une vie.
Fulgurant dans sa brièveté, son évidence, sa pudeur, sa force.
Il fait un temps de cochon, alors un peu de chèvre dans le tian.
Avec le tian c’est bien que les légumes gardent leur personnalité, celle-ci ne sera pas perturbée ,au contraire, en ajoutant au dernier moment du basilic frais et quelques copeaux de tome de chèvre qui ajouteront un goût franc. Ce n’est pas une ratatouille au four. Pour les aubergines et courgettes, à l'épluchage, enlever seulement des lanières de peau pour conserver leurs couleurs. Leurs tranches imprégnées d’huile d’olive alterneront avec les rondelles de tomates épépinées dans le plat à mettre 30mn au four(th. 6). Ail, sel, poivre.
L’autre jour, à Cannes, je trouvais qu’il y avait des places qui se perdaient, quand des lycéens ne se laissaient pas aller à profiter du film proposé.
L’autre soir, nous avons tenté de rassembler ceux qui étaient aux municipales sur des listes concurrentes à gauche, pour tenter de réparer les pots cassés. De directifs « dirigeants » à l’ancienne étaient là, jaloux de leurs tessons pour éviter que des nouveaux aillent vers l’avenir.
Chaque jour, je sais les ricanements qui peuvent accueillir toute écoute d’une musique inhabituelle. C’est un travail remis sans cesse sur l’établi que de faire sauter les blindages, et d’amener à la curiosité. Alors que la doxa publicitaire ne cesse de proclamer l’audace, la légèreté ; c’est la défensive qui est la règle, la peur sa putain de mère.
« Tout le monde, il est beau… » Cette posture, outre sa niaiserie, empêche toute pensée.
Et j’aime trop les opinions colorées, les caricatures, pour renoncer à alimenter les débats.
Mais à l’heure des niches consuméristes, en allant contre des paresses, des conformismes, je risque de passer pour un vieux ratiocineur. C’est fait.
Qu’ils sont sans saveur les slogans imités de 68 dans une rubrique de Libé !
La métrique y est, mais pas le cœur.
Les années nous ont râpés.
Depuis le temps, sous les coups de soleils rouges, nos peaux mortes sont tombées :
même pas mal, même plus de peau.
« Notre expérience historique nous amène à nous méfier du kitsch c'est-à-dire,
comme écrit Kundera ,
à la tentation de « se regarder soi même dans le miroir du mensonge embellissant… » »
A. Finkielkraut
Quelques entretiens de l’émission « Répliques »: du poète mathématicien Rambaud au pas seulement médiatique Solers.
Oui, la littérature, peut déjà figurer comme« institutrice de la nuance ». Certes, Sartre reconnaissait que «
« Je demeurais longtemps derrière un tilleul-menthe.
L’histoire quelque part poursuivait sa tourmente » Aragon
Et il y a pléthore de ces verroteries qui valent le prix qu’on leur donne : elles sont les couleurs du monde.
La réussite à un examen ou devant les urnes peut emprunter des voies contournées, éloignées parfois d’une logique directement observable.
Par exemple : pour nous les socialistes, en ces temps de préparation de congrès, bien des stratégies s’apparentent au billard à trois bandes et nous enseignent que le plus court chemin n’est pas celui qu’on croit.
En se méfiant d’appliquer une grille de lecture trop systématique, il est aussi remarquable en terme d’orientation des jeunes que les qualités requises ne sont pas seulement celles qui sont explicites.
Pourtant la mode en évaluation est à détailler par le menu les compétences, cela ne ferait-il qu’entretenir l’illusion d’une certaine objectivité ? Alors que des qualités transversales (persévérance, réactivité, culture générale) sont décisives sans parler des atouts apportés par l’environnement familial.
Quitte à titiller notre paranoïa, c’est un travail à plein temps que de débusquer sous les slogans politiques, comme sous les langues de bois pédagogiques, les intentions réelles.