La voiture nous transporte vers ce mémorial
impressionnant de la guerre de 14, gardé par des surveillants aux allures
d’anciens combattants.
Il dispose d’une église de style byzantin, reconstruite et d’une
haute tour appelée lanternon dans laquelle reposent des cercueils noirs
contenant les corps non identifiés de soldats morts à la guerre
d’Indochine. Autour de ses deux édifices, des croix uniformes
s’étendent sur une belle superficie, strictement rangées et alignées au milieu
d’une verdure bien entretenue ; il arrive que les tombes du père et du fils d’une même famille voisinent, morts pour la
France pendant la 1ère et la 2° guerre mondiale.
Nous sortons
de l’enceinte du cimetière, qui va fermer ses portes et traversons la route
pour accéder à l’anneau du souvenir.
Les noms des combattants, de toutes
nationalités et de tous camps, Français, Allemands, Britanniques,
Australiens, Canadiens... tombés dans le secteur sont gravés et classés
par ordre alphabétique sur de grands panneaux de métal organisés en cercle. 579.606 noms.
Une
épitaphe explique le parti pris
d’honorer la mémoire de tous ces « hommes jeunes, qui savaient presque
tous lire et écrire. »
La vie
continue paisiblement tout autour; dans les champs cultivés patientent de
grands rouleaux de paille et des engins agricoles ont été abandonnés par les hommes après leur
travail de la journée.
Nous avons
envie de tirer jusqu’au Mémorial
national du Canada à Vimy. L’édifice financé par leur pays se dresse à
l’emplacement même du terrain reconquis par les Canadiens. Gigantesque et d’une pierre blanche éblouissante sous le
soleil, il se sépare en deux tours : l’une en mémoire de la France et
l’autre, du Canada.
Que nous sommes petits à côté de ce monument situé sur une
hauteur et visible de loin dans cette région tellement plate ! Il est trop
tard pour la visite d’une tranchée
restaurée et fermée à cette heure ou
pour nous rendre au cimetière, mais nous pouvons apercevoir le terrain tout
bosselé de cratères.
Sur le
chemin de l’aller comme du retour et partout dans le secteur, nous aurons
croisé grand nombre de cimetières militaires et des monuments aux morts, dédiés
à des soldats français ou marocains, australiens ou anglais.
Nous
regagnons Lens pour nous attabler à l’estaminet « Le pain de la bouche », près de la gare que nous avons retenu
sur les conseils de l’Office du Tourisme. Ce vieil établissement est resté dans
son jus, où la peinture verte a pâli derrière de vrais objets de
brocante. Au menu, nous choisissons une salade de harengs/ sardines/ pommes de
terre/salade verte ou une faluche de l’Artois après un Spritz vacancier. Nous
n’arrivons pas à finir et en lisant la description des plats à base de fromage
et de crème, en voyant la quantité dans
les assiettes, nous en déduisons que la gastronomie locale ne peut être que
favorable à l’embonpoint… Nous ne nous
éternisons pas et rentrons nous reposer, la journée a été très remplie.
Merci pour cette belle visite, très émouvante.
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