Première partie de la trilogie « La maison de mes
pères » dans l’œuvre du Danois où le mot « racontars » figure
souvent, ce récit retrace l’enfance du narrateur au pays des Eskimos dont
l’appellation avait fini par disparaître de notre vocabulaire au profit d’Inuit
exempt de connotation péjorative.
« J'ai deux
pères. En vérité, j'aurais sans doute dû en avoir cinq, mais les camarades
s'étaient mis d'accord pour désigner Pete et Jeobald comme mes vrais pères et
Samuel, Gilbert et Small Johnson plutôt comme un genre d'oncles. »
Les cinq compères aux personnalités affirmées et leur petit
bénéficient des bons soins d’une vieille recueillie alors qu’elle attendait la
mort.
« Les deux
traineaux arrivèrent tard dans la soirée. Les hommes suspendirent leur pelure
dans l’entrée et bientôt tout le monde fut attablé autour de la soupe
souveraine d’Aviaja. Une soupe à base de chair de mouette, agrémentée de
graisse de renne et de filets de nageoire épilée de phoque. »
L’auteur ayant vécu 16 ans au Groenland nous restitue avec
humour quelques aspects de la vie rude des habitants de ces contrées arctiques où
l’apparition d’êtres imaginaires lors de longues nuits peut s’expliquer par
l’abus de substances distillées.
Ces 230 pages cocasses de couleur saumon nous dépaysent.
L’importance des récits dans des lieux où sont bousculées les
notions de distance et de temps s’accorde bien aussi au mode BD
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