jeudi 8 avril 2021

Un récit qui donne un beau visage. Jørn Riel.

Première partie de la trilogie « La maison de mes pères » dans l’œuvre du Danois où le mot « racontars » figure souvent, ce récit retrace l’enfance du narrateur au pays des Eskimos dont l’appellation avait fini par disparaître de notre vocabulaire au profit d’Inuit exempt de connotation péjorative. 
« J'ai deux pères. En vérité, j'aurais sans doute dû en avoir cinq, mais les camarades s'étaient mis d'accord pour désigner Pete et Jeobald comme mes vrais pères et Samuel, Gilbert et Small Johnson plutôt comme un genre d'oncles. »
Les cinq compères aux personnalités affirmées et leur petit bénéficient des bons soins d’une vieille recueillie alors qu’elle attendait la mort. 
«  Les deux traineaux arrivèrent tard dans la soirée. Les hommes suspendirent leur pelure dans l’entrée et bientôt tout le monde fut attablé autour de la soupe souveraine d’Aviaja. Une soupe à base de chair de mouette, agrémentée de graisse de renne et de filets de nageoire épilée de phoque. » 
L’auteur ayant vécu 16 ans au Groenland nous restitue avec humour quelques aspects de la vie rude des habitants de ces contrées arctiques où l’apparition d’êtres imaginaires lors de longues nuits peut s’expliquer par l’abus de substances distillées.
Ces 230 pages cocasses de couleur saumon nous dépaysent.
L’importance des récits dans des lieux où sont bousculées les notions de distance et de temps s’accorde bien aussi au mode BD 

 

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