Fasciné de Manhattan, de littérature américaine, de musiques
caraïbes, de folk et de rock, le natif de Vittel cite aussi Rimbaud. Ses
diabolos menthes ont moins de vigueur que l’absinthe de celui qui venait de Charleville, mais
le plaisir des retrouvailles peut s’ajouter à la découverte d’interprétations
nouvelles.
Amazoniaque :
« Dans tes
ch’veux, tes bras
qui m’enserrent, c’est
bien
là que j’me
perds »
Les gauloises
bleues :
« Les petites
femmes de Paris
Montaient sur nos
balcons
Voir si les fleurs du
mal
Poussaient encore
En cette saison »
Au pays des
merveilles de Juliet :
« Sur les vieux
écrans de 68
Vous étiez Chinoise
mangeuse de frites
Ferdinand Godard
Vous avait alpaguée
De l’autre côté du
miroir
D’un café »
Petite fille petite
misère :
« T’as moins peur
de mourir
Que d’mal vivre ta
vie »
Oui, on croyait ça. Maintenant le septuagénaire, recoloré
sur la pochette, triche un peu avec les chiffres et se montre un tantinet
bavard lors d’un « live » à l’Olympia, capté il y a 10 ans. Cependant
nous en avons pour notre argent, avec cet ajout de 19 chansons aux 19 de la
contribution d’une génération qui me parait moins « éperdue » que «
perdue ».
Le mot est facile, mais si les synthétiseurs ont désormais
pris le pas sur les sons d’une guitare pour brume du soir, bien des
interprétations inédites m’ont parues moins incarnées que l’original.
Barcelone est ma
préférée :
« A Barcelone l'hiver,C'était hier.
La caravelle pour l'Amérique
Attendait sur la mer.
…
Où êtes-vous perdue, éperdue
Dans ces rues?
Rêvez-vous, rêvez-vous
A Barcelone l'hiver? »
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