N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plutôt de vous merci »
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plutôt de vous merci »
Maudit fut le poète, et pas qu’un peu.
Grâce à sa langue, il
a échappé au gibet qu’avait connu son père et à la mort qu’avait subit sa mère
déterrée, finissant en terrine. Les temps étaient difficiles.
Merci à Ferré, Brassens, Souchon de nous avoir transmis ces
mots de liberté, d’ironie, qui ont traversé le temps :
Trois tomes parfaitement mis en images sont nécessaires,
cadencés par les vers de celui dont le nom est encore incertain comme bien des
faits de sa vie.
« Je suis
François, cela me pèse
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d'une toise
Mon cou saura c'que mon cul pèse »
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d'une toise
Mon cou saura c'que mon cul pèse »
L’image de luron « sans foi ni loi » suscite
souvent de la complaisance, pourtant dans le tome deux intitulé : « Bienvenue
chez les ignobles », nous touchons à l’abjection, lorsqu’il livre sa bien
aimée qui l’a pourtant sauvé, à la bande de malfaiteurs à laquelle il a désiré
être intégré.
Son ecclésiastique protecteur
est d’une telle « bienveillance » que le terme semble trop faible.
Familier des plus misérables, il bénéficiera de la grâce des
rois et de princes, Charles d’ Orléans, qu’il volera.
« Prince, je connais tout en somme,
Je connais les bronzés des blêmes,
Je connais la mort qui tout consomme,
Je connais tout, sauf moi-même. »
Je connais les bronzés des blêmes,
Je connais la mort qui tout consomme,
Je connais tout, sauf moi-même. »
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