mardi 25 septembre 2018

Je, François Villon. Luigi Critone d’après Jean Teulé.

« Frères humains qui après nous vivez
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plutôt de vous merci »
Maudit fut le poète, et pas qu’un peu.
Grâce à  sa langue, il a échappé au gibet qu’avait connu son père et à la mort qu’avait subit sa mère déterrée, finissant en terrine. Les temps étaient difficiles.
Merci à Ferré, Brassens, Souchon de nous avoir transmis ces mots de liberté, d’ironie, qui ont traversé le temps :  
« Où sont ils, Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ? »
Trois tomes parfaitement mis en images sont nécessaires, cadencés par les vers de celui dont le nom est encore incertain comme bien des faits de sa vie.
« Je suis François, cela me pèse
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d'une toise
Mon cou saura c'que mon cul pèse »
L’image de luron « sans foi ni loi » suscite souvent de la complaisance, pourtant dans le tome deux intitulé : « Bienvenue chez les ignobles », nous touchons à l’abjection, lorsqu’il livre sa bien aimée qui l’a pourtant sauvé, à la bande de malfaiteurs à laquelle il a désiré être intégré.

Son  ecclésiastique protecteur est d’une telle « bienveillance » que le terme semble trop faible.
Familier des plus misérables, il bénéficiera de la grâce des rois et de princes, Charles d’ Orléans, qu’il volera.
 « Prince, je connais tout en somme,
Je connais les bronzés des blêmes,
Je connais  la mort qui tout consomme,
Je connais tout, sauf moi-même. »

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