jeudi 20 septembre 2018

Musées Dauphinois et de l’Evêché au mois d’août.

La route qui mène au musée dauphinois prend des airs de sentier du temps des colporteurs, avec fondrières et herbes folles prospérant comme sur bien des trottoirs de la ville.
Cet air d’abandon rehaussé par des tags à profusion, a abimé notre idée de choisir le mois d’août pour jouer les touristes dans notre propre ville et chercher le frais en images.
Les expositions du musée dauphinois concernant « Si on chantait » et « Lesdiguières, le prince oublié », encore affichées à l’entrée, sont fermées. Nous ne manquons pas  de jeter à nouveau un coup d’œil aux « Gens de l’Alpe » présents en permanence.
« Le rêve blanc: l’épopée des sports d’hiver dans les Alpes » restera, elle, parmi les expositions de longue durée.
Bien présentée, elle a vraiment toute sa place dans l’institution quinquagénaire en son écrin patrimonial et sa remarquable chapelle baroque.
Le constat que la montagne est devenue un espace de loisirs est tout aussi banal que les interrogations concernant  l’impact du changement climatique sur le devenir des stations, en particulier en moyenne montagne.
La pédagogie, toujours habile en ces lieux, serait-elle affectée en n’abusant pas forcément d’expressions fortes, telles que « rêve » ou « épopée » appellant des contradictions également outrancières qui iraient chercher du côté de «  cauchemar » et « fiasco » ?
« Grenoble 68, les jeux olympiques qui ont changé l’Isère » rappelle la formidable transformation de la ville dans le domaine culturel, architectural, économique et l’optimisme d’alors.
Les images, les objets, de ces années, paraissent parfois kitsch, éveillant la nostalgie mais aussi l’amertume, face à des choix présents qui accusent un amoindrissement des ambitions pour notre agglomération, le nez plongé dans le guidon.

Sans bourse délier également, au musée de l’ancien évêché nous sommes accueillis, agréablement.
Le sujet de l’exposition temporaire  concernant «  La mystérieuse bague du dauphin Guiges VIII » peut sembler s'adresser à des spécialistes. Bien mis en valeur, l'objet exceptionnel concernera tous les curieux.
Ce joyau médiéval datant du XIV ° siècle, confié par un collectionneur britannique à l’institution  de la rue Très Cloîtres, fournit l’occasion d’évoquer les contes d’Albon et les dauphins du Viennois qui ont donné le nom à notre province.
L’agréable collection permanente s'avère indispensable.

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