Le jour anniversaire de la mort du dauphinois, un bouquet
d’épinard était posé sur sa tombe car « Les épinards et Saint-Simon ont été mes seuls goûts durables. »
Dans la collection « Les auteurs de ma vie » chez
Buchet Chastel, des écrivains font partager leur admiration pour un classique
comme Giono le fit avec Virgile, Gide avec Montaigne.
Pour Stendhal, ce ne pouvait être que le rédacteur
d’un dictionnaire amoureux à http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/04/dictionnaire-amoureux-de-stendhal.html,
qui rédige une préface « Le courage d’être singulier » avant quelques
morceaux choisis tels ceux qui furent lus lors de cette soirée.
Parmi les correspondances de Stendhal et autres ouvrages
inachevés - celui-ci n’a publié que trois romans - une savoureuse lettre à sa soeur
Pauline étonnante de modernité ou une réflexion au soleil couchant au bord de
la Méditerranée… Morceaux, stimulants, « épatants » mais rares puisque ce chercheur de vérité ne
se laissait pas aller facilement au lyrisme , dédaignant les ornements,
méprisant les gens d’esprit étalant leur esprit.
Il aurait aimé être comme Rossini, qu’il admirait, dont il
découvre l’identité seulement à la fin de leur rencontre dans une
auberge : modeste et naturel.
C’est avec « le seul écrivain qui ne soit pas un homme
de lettres », que l’auteur de
« La Course à l'abîme », histoire du Caravage,
aurait aimé prendre un café, partageant leur goût pour l’Italie, la musique et
la peinture.
Comme Picasso qui n’arrêtait pas de dessiner, Henri Beyle qui a utilisé une centaine
de pseudonymes, écrivait tout le temps.
Il commit des plagiats en début de carrière mais les rendit
lisibles, son guide de Rome renouvelant le genre. N’étant pas un spécialiste,
il ne cherche pas à être équitable dans ses jugements musicaux ou picturaux, il
évite l’emphase, les fioritures. Subjectif, il éloigne une sensibilité trop
appuyée.
Comme Baudelaire, Flaubert, Molière, Rousseau, Balzac il n’a
pas accédé à l’académie française, bien qu’il y postulât vers la fin de sa vie
(1842) après avoir été critique à son égard dans sa jeunesse, comme tout le
monde. Théâtre et poésie étaient à l’époque du genre noble mais pas le roman,
alors…
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