jeudi 6 septembre 2018

Le Poirier sauvage. Nuri Bilge Ceylan.

Je pourrais reprendre mot à mot les termes d’un article précédent concernant ce cinéaste
La beauté des paysages est toujours aussi évidente, de préférence sous la neige, plutôt que ponctués de sac en plastique. Et 3 heures sont toujours nécessaires pour suivre l’histoire de ce fils peu conciliant de retour à la maison où désormais le père instit dilapide l’argent en jouant aux courses.
Tous se débrouillent criblés de dettes, les jeunes sans espoir sont lucides.
Le talent particulier du littéraire réalisateur est de filmer admirablement les dialogues jusqu’à rendre passionnant un débat entre deux imans qui à priori n’avait rien d’attrayant.
Cependant il « tire un peu sur la corde » avec quelques cauchemars signifiants et je comprends ceux qui trouvent l’ensemble un tantinet bavard. Mais ses sujets sont passionnants concernant la famille, la liberté, jamais détachés des contingences matérielles comme dans  tant de films français. Et même un humour léger permet d’apporter un éclairage intéressant sur la dignité de chacun quelque soit son âge, son niveau d’instruction, de richesse, voire son sexe.

1 commentaire:

  1. Est-ce qu'il s'est appuyé sur Tchekov, comme dans "Winter Sleep" ?
    Il a échappé à la plupart de mes contemporains qu'il s'était appuyé sur Tchekov dans "Winter Sleep", alors que le simple fait de le savoir oriente subtilement notre regard, et notre compréhension.
    J'irai voir "Le Poirier Sauvage" avec grand plaisir ; j'ai été enchantée par le dernier film.
    Tellement enchantée que je l'ai vu deux fois.

    RépondreSupprimer