BD bio et Confédération Paysanne : l’auteur du
remarquable album « Les mauvaises gens » se met en scène avec trois
agriculteurs d’un GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun) du Maine
et Loire ; c’est instructif, tonique et honnête. La préface est signée
José Bové :
«Ces paysans ne sont pas
des illuminés nostalgiques des belles campagnes d’autrefois. Ils ont les pieds
sur terre, citoyens de la Terre,
dans le plus noble sens civique que leur pratique quotidienne ne galvaude pas.»
Il est question d’une autoroute zigzaguant parmi les
intérêts des plus puissants, il ampute l’exploitation laitière des dynamiques
travailleurs de la terre mais ne les conduit pas à se morfondre. Leur mise en œuvre
d’une certaine éthique est passionnante quand humour et pragmatisme se rencontrent.
Une vache était morte sur le quai de traite; quelques
coups de masse furent nécessaires pour
pratiquer une ouverture dans le mur et faire sortir la bête, la porte était
trop étroite.
Sous titré « chronique d’une collision politique »
l’épaisseur humaine des protagonistes donne de la crédibilité à un combat qui
ne s’en tient pas à la théorie ou à la préservation de son coin de jardin
(NIMBY : Not In My Back Yard). La finesse de l’auteur décrite sur ce
blog http://blog-de-guy.blogspot.fr/2012/05/quelques-jours-avec-un-menteur-etienne.html
le rend efficace et cette production datant déjà de 2001 laisse espérer du fort
bon en 2015 avec « Cher pays de
notre enfance » traitant des coulisses de la Ve République dans
les années 70.
Dommage de lire ces paroles polarisantes de Bové, tout de même.
RépondreSupprimerPourquoi on ne veut pas comprendre qu'il faut de tous pour faire un monde ?
Pourquoi conspuer la nostalgie ? Pourquoi devrions-nous... tous... être d'honnêtes... fourmis travailleurs dans le meilleur des mondes ?
Ça me dépasse...