Moins cérébral que bien des lieux consacrés à l’art contemporain,
si les termes du projet de « la gallery » n’échappent pas à l’anglais
langage, « la monstration » actuelle ne manque pas de charme comme la vive directrice des lieux qui a l'oeil.
L’artiste dit Kurar est french mais les titres sont écrits dans le dialecte de Banksy auquel
il est bien difficile de ne pas penser. Les pochoirs amusants de l’insaisissable
maître du street art http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/03/banksy-humour-et-murs-gilbert-croue.html
se renouvellent sans cesse. Ici le
report sur toile de thèmes percutants lorsqu’ils sont délivrés en direct des
murs, affadit leur message.
L’enfance innocente représentée face aux armes, face à la nocive
société de consommation et ses robots, ses écrans : on a déjà vu ça
quelque part.
Le rendu est agréable, et j’aime souvent les photos en noir
et blanc d'où émergent quelques couleurs , mais il se trouve que la joliesse entrave
parfois l’intention contestataire : ainsi les images du visage du Che
lui-même ont dérivé en produits.
Et bé... s'il y a bel et bien une croyance que je déteste à l'heure actuelle, c'est dans l'innocence de l'enfant.
RépondreSupprimerPourquoi l'enfant serait-il plus innocent que nous ?
Parce que nous croyons qu'il n'a pas de sexualité, qu'il est.. fragile et vulnérable ?
Bof.
Quiconque a jamais vu un nourrisson piquer une colère au sein sait que la nature fait bien les choses, et qu'heureusement ce petit être si... fragile ne possède pas la force, ni la motricité pour agir sur ses pulsions.
Au fait... pourquoi notre farouche attachement à l'innocence ?
Le chat qui fonce sur sa proie ne serait-il pas aussi innocent à sa manière que la souris qui se fait croquer ?
A chacun son innocence.
Et "préserve-nous de Disneyland, mon Seigneur. Amen"