lundi 22 septembre 2014

Jimmy’s hall. Ken Loach.

En ces temps où bien des valeurs de gauche sont mises à mal, le film de ce bon vieux Ken le rouge est salutaire. Même si c’est autour des années 30 qu’il faut aller chercher les raisons de se retrouver dans un combat évident de la jeunesse contre les rassis, des petits contre les riches, de la liberté contre l’église, quoique ici et maintenant les obscurantistes, les fascistes envahissent notre présent et annoncent des futurs sombres pareils à ceux qui préparaient une guerre de plus.
Le souci de ne pas caricaturer les personnages les rend crédibles d’autant plus que cette histoire est vraie. Dans le dancing à Jimmy arrive un gramophone, on y danse, on y dessine, on y boxe, on discute de poésie et des liens se tissent qui empêchent une expulsion, les mots se trouvent pour convaincre et avancer en humanité. Le décor Irlandais inspire de belles lumières et tout militant de l’éducation populaire peut retrouver ses enthousiasmes nés dans des maisons de jeunes qui ne délivraient pas alors des services à des clients passifs mais construisaient à partir des loisirs les conditions pour se cultiver.

1 commentaire:

  1. Comme un bon tour mérite qu'on renvoie la balle, il me reste à te recommander d'urgence la lecture, dans une bonne traduction littéraire, du "Guépard" de Lampedusa, que j'ai savouré, même sucé jusqu'à la moelle, cet été.
    Après, on pourra revenir sur Ken Loach...
    Amitiés.

    RépondreSupprimer