Ces nouvelles datent de 1989 et dans le moteurs de recherche
de nos appareils, ce recueil de 147 pages vite lues ne figure plus guère que
chez les soldeurs ou bien dans une définition sans surprise du saurien, alors que le
seul moment où apparait le mot dans le livre de Djian c’est quand un vieil
écrivain faisant un récit de pêche à un enfant dont il héberge la mère lui décrit des arbres qui ressemblent à des crocodiles.
Habileté du titrage pour des portraits efficaces et impitoyables
qui permettraient de disserter sur une sensibilité cachée sous une peau
dure. Mais les écrivains souvent mis en scène même s’ils sont peu commodes
deviennent vite familiers par l’efficacité de l’écriture du plus américain de
nos french scripteur.
« Cette manie
de ne pas compter leurs efforts - en
hiver, les femmes cueillaient des perce-neige, à peine de quoi payer l’onguent
de leurs engelures - cette obstination à croire que la sueur était la réponse à
tout. »
Même si les histoires de
haine finissent mal en général, les sentiments peuvent aller vers la tendresse
sans s’y vautrer… surtout pas ! La violence y éclate le plus souvent avec
une nature qui participe à la rudesse des vies.
« Je n'attendais plus rien de la vie. La mort ne m'effrayait pas.
Il me restait encore quelques bons livres sous la main et il y avait encore de
beaux saumons en perspective, mais rien qui ne me retenait vraiment. Cette idée
que ma dernière heure approchait n'éveillait aucune amertume en moi. Je n'étais
pas pressé mais je ne souhaitais aucun sursis. Je n'aurais pas su qu'en faire. »
Dans ces existences où les personnages ne se sentent pas à
leur place, les coups de cœur sont précieux alors pas de demi-mesures:
« C’est alors qu’elle est
entrée […] J’ai senti quelque chose se déchirer à l’intérieur de ma poitrine.
J’ai rapidement baissé les yeux et tenté de disparaitre à six pieds sous terre
tandis qu’elle traversait la chambre.
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