vendredi 7 septembre 2018

Rentrée.

Le lecteur fidèle ne coupera pas au rabâchage à propos de la rentrée scolaire qui marque le début d’une nouvelle année plus sûrement que le jour consacré à saint Concorde de Spolète (1° Janvier). Pour une fois l’école dicte son tempo alors que le temps de présence en classe a été raboté par les loisirs, les cours devenant « un moment à passer entre deux week-end ».
En ce premier jour d’ « enseignement », alors que même les plus rétifs au travail pourraient être plus réceptifs, le barnum médiatique appelle à amuser les « stressés » promis au « burn out ».
Tout à l’envers ! Il est vrai que lorsque la « pédagogie inversée » devient un « must » c’est que le sens des apprentissages ne va plus de soi.
« Dans une bonne école, on t'enseignera le baobab du métier » Frédéric Dard
La loi des marchands d’information impose de promouvoir la nouveauté, ce qui grince, déraille, fait le buzz, mais les journalistes se répètent, abordant sempiternellement ce jour béni des commencements, comme un jour maudit.
Ainsi, j’ai envoyé au courrier des lecteurs du quotidien régional qui après avoir titré «  Le casse-tête des nouveaux programmes », consacrait par ailleurs deux pages à ceux qui « font l’école autrement » : écoles privées en tous genres ou seulement avec maman.
« Dans le DL, le jour de la rentrée sous le même label, « autrement », sont valorisés des intentions éducatives contradictoires, cultivant pourtant toutes « l’entre soi ». L’école à domicile ne peut prétendre aborder la diversité qu’apportent d’autres adultes et d’autres camarades, pas plus qu’au sein de « L’atelier des possibles » ou dans l’école catholique par définition en marge de l’éducation nationale. L’école publique n’a pas besoin de pancarte proclamant sa qualité « démocratique », elle s’attache à mettre en oeuvre tous les jours avec ses contradictions, ses échecs, ses bonheurs, tout simplement les valeurs laïques de la république en permettant à tous les enfants de grandir avec les autres : la fraternité. »
Ce mot « fraternité » est sûrement chaleureusement expliqué dans tous ces lieux par de gentils intervenants qui prônent « respect, justice, confiance » mais ne peut être vécu dans sa construction avec hauts et débats comme dans toute société humaine où la confrontation est un signe de santé.
Pourtant fatigué des sempiternelles rouspétances, je me prends à maronner à propos de ces marronniers de septembre.
Je fulmine lorsqu’une chroniqueuse de France 2, au matin, parle du retour de la flûte à bec alors que cela ne figure dans aucun texte et que le pipeau qui caricature les cours de musique a disparu des pratiques depuis longtemps ! Quand on voit l’incompétence de certains «  chroniqueurs » dans des domaines connus, le doute est permis quant à d’autres sujets.
Ceux qui voient des affaires d’état après chaque dépêche, ont assisté aux déchirements du « Média ». Ils prennent le relais, mélenchant en toute dérision, informations, commentaires, à longueur de temps, voyant des lobbies partout. Ils se comportent  eux mêmes comme des groupes de pression, coupant la parole de tous ceux qui ne disent pas ce qu’ils ont envie d’entendre.
Les faiblesses de notre éducation nationale ne se situent pas seulement en mathématiques ou en français, nous avons manqué aussi la transmission du sens de la mesure, de la conscience professionnelle, de l’honnêteté, ce qu’Orwell appelait, la « Common Décency ».
……………..
Dessin du « Canard enchaîné » de la semaine :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire