vendredi 31 mars 2017

Avec Marine, c’est du sérieux.

On fait comme si le danger n’était pas là ou comme si cela allait de soi : incroyable !
Alors je reprends l’expression déplacée et ridicule du compagnon d’une certaine Carla pour jouer de la dérision et faire un petit tour autour d’un effarement.  
Ce n’est pas la peine de peser la saillie la plus plaisante, l’embarras le plus manifeste, à l’issue du premier débat concernant la présidentielle sur TF 1 : la seule gagnante est la candidate de l’extrême droite, légitimée parmi les légitimes.
Ce qui saute aux yeux, au-delà de ce moment, c’est la banalisation de cette idéologie qui a perfusé bien au-delà de son périmètre encarté.
La seule question qui vaille est de savoir qui elle affrontera au second tour parce que fatalement, elle, y sera, elle.
Toutes ces années de citoyenneté, de civilités face aux incivilités, avec renvoyées aux équevilles, ces lumières blafardes du désuet XVIII° siècle, pour aboutir au degré zéro de la politique !
Nourri de jeux de mots, de caricatures du Canard enchaîné et de transgressions tranquilles à la Charlie, je regarde souvent la politique avec quelque distance pour ne pas céder à la désespérance.
« La jeunesse croit beaucoup de choses qui sont fausses, la vieillesse doute de beaucoup de choses qui sont vraies »
Mais il me faut récupérer mon esprit au bas de l’escalier : n’est ce pas incroyable que cet évènement ne paraisse pas plus ahurissant ?
J’ai trop usé de l’expression «  à force de crier au loup », et je sursaute à l’idée que notre pays  puisse tomber aussi bas dans la surenchère amère et sans nuance, les solutions les plus sommaires, les haines les plus recuites, les analyses les plus mensongères.
Le printemps est là avec ses souvenirs de douceurs de jadis quand mai était à l’espérance. Aujourd’hui le temps est à la crainte des excès du thermomètre et des explosions fanatiques. 
Face aux violences qui interpellent notre courage et notre lucidité, l’école s’abîme dans l’insignifiance gnangnan quand un 12/20 écrit à l’encre rouge passe pour de la maltraitance !
Burn out pour tous ! Et les radios de rigoler, les réseaux sociaux de ricaner, le papier de pomper.
J’ai regardé dans le dictionnaire à « irénique » quand Le Monde a qualifié ainsi  Hamon :
« Attitude d'esprit condamnée par l'encyclique « Humani Generis » selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, inacceptables, par désir exagéré de paix et de conciliation. »
Et si je suis issu de la culture rhétorique de Mélenchon, sa posture « indignée » ne convient plus à mon arthrose (le poing et l’arthrose). Les indulgences envers les casseurs en tous genres de la part de ceux qui sont contre tout, toujours, me dérangent dans mon conservatisme quand je trouve que notre société doit être d’avantage protégée que minée par les éternelles taupes aux poils lisses. Nous sommes dans un beau pays et la République me parait d’autant plus bonne qu’elle est sans cesse vilipendée, injuriée, offensée, moquée.
« C'est celui dont tu as soigné l'impuissance qui te prend ta femme » Proverbe africain
Cette rage qui s’autoalimente dans tous les extrémismes, maquille en rouge, bleu ou noir les profiteurs se dispensant de tout devoir.
Si jadis chaque geste était politique, aujourd’hui la politique a déserté jusqu’à son pré carré : le positionnement de Vals n’a été lu principalement que sous l’angle d’une loyauté bafouée, alors que la mécanique des primaires broyant les partis a été déterminante : effacement des débats à l’intérieur des collectifs et surenchères partisanes.
L’impuissance à réduire les injustices a été tellement intériorisée que les seules réponses résident dans les envolées les plus délirantes, les projets les plus charmants mais non financés,  ou les renoncements.
« Le plus farouche orgueil naît surtout à l'occasion d'une impuissance. » Paul Valéry
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Les illustrations sont copiées dans « Courrier international » et « Le Canard enchaîné » :

jeudi 30 mars 2017

Deux miracles dans la bible. Pierre-Emmanuel Guibal.

Le conférencier devant les amis du musée de Grenoble était cette fois un théologien qui a appris le grec et l’hébreu pour étudier la bible. Il nous a fait partager sa lecture de deux tableaux.
« Les noces de Cana » de Véronèse mesurant 70 m2 étaient destinées au grand réfectoire des bénédictins de San Georgio Maggiore à Venise. La toile, maintenant au Louvre, comporte 132 personnages pouvant donner à voir aux moines astreints au silence pendant les repas.  
« Ceux qui cherchent Dieu peuvent le trouver où on ne l’attend pas. »
Le récit de la transformation de l’eau en vin n’est présent que dans l’évangile le plus récent (90), celui de Jean, le plus singulier.
De réforme en contre-réforme, après cent ans de guerre, l’art sacré se distingue de l’art profane, Véronèse devra comparaître devant l’Inquisition, nous sommes au XVI° siècle :
« Nous, les peintres, prenons des libertés tout comme les poètes et les fous ».
« L’art permet de voir Dieu qui voit les humains », et la parole divine peut rapprocher tout le monde.
Dans le bleu d’un ciel habité, une trinité d’oiseaux représente le Père qui a donné son fils, et le Saint Esprit l’a fait savoir. Si le chiffre six pour l’autre vol correspond au vendredi jour de la Passion, c’est au sixième jour que Dieu créa les hommes. Le campanile rappelle la prière qui est l’acte de se mettre devant Dieu pour être regardé par lui, après avoir fermé la porte.
Dans l’orchestre qui mène le bal seraient représentés : Véronèse, Bassano, le Tintoret, et le Titien.
Le rouge dit l’amour, le blanc la pureté, c’est un mariage.
« L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. »
Derrière la balustrade, les pauvres viennent chercher les surplus à la fin du repas comme il était réglementaire dans la cité des doges où les fêtes étaient nombreuses.
En plein centre, un serviteur coupe l’agneau et Marie en deuil a pressenti le sort de son fils. Elle peut être reliée, elle la servante de Dieu, à une servante plus modeste dont le sein nourricier est mis en évidence.
Les six jarres pleines de l’eau de purification des juifs sont désormais remplies de vin et les convives à bonne trogne s’étonnent que leurs verres ne soient plus vides.
Le fou avec son perroquet sur l’épaule peut rappeler quelques vérités, quand richesse et pauvreté se côtoient, comme la joie et la tristesse, l’amour et la division, la lumière et l’ombre, l’eau et le vin , les « c’est fini ! » avec « encore ! ». Un chat, être ambivalent, pose sa patte sur la sculpture d’un satyre, divinité antique plus guère en odeur de sainteté.
Le maître de Sienne permet à chacun d’entendre sa musique dans la cacophonie du monde.
Le tableau de Rembrandt « Les Pèlerins d'Emmaüs » est bien plus petit (43 cm X 44 cm) dans cette version parmi dix du peintre de 23 ans au musée Jacquemart André.
« Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. » Evangile de Luc.
Ils s’aperçoivent qu’il est « le ressuscité », à l’auberge, quand il rompt le pain.
« Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. »
De la difficulté de voir qui marche avec nous, et celle de croire quand le maître n’est pas là. L’un se déplace tout à son étonnement, l’autre s’agenouille dans l’humilité, sa chaise est tombée. Des ténèbres jaillit la lumière, Dieu se manifeste dans la détresse.
C’est la représentation de l’Eucharistie( détail du Rembrandt de Jaquemart André), « ceci est mon corps », une théophanie : apparition d’un message divin. L’homme n’est plus seul. Ils reprendront la besace pour aller dire la bonne nouvelle.  La silhouette de la servante donne de la profondeur au tableau et sur le mur la lumière révèle nos failles.
Les couleurs sont calvinistes et le clair obscur plus obscur encore que celui du maître Le Caravage.
Quand vint le temps des questions, un spectateur fit allusion à la « métaphore vive » de  Paul Ricoeur, mais si le terme m’a intrigué, les explications que j’ai pu trouver m’ont parues bien obscures. Par contre, j’ai appris en cours de soirée qu’Emmanuel signifiait : « Dieu est avec nous », un christique candidat a travaillé avec le philosophe.

mercredi 29 mars 2017

Equateur J 16 # 2. Puerto Lopez.

Depuis Guayaquil, la route est bonne, les paysages changent totalement, plutôt plats avec des maisons en bois sur pilotis et une végétation d’épineux et d’arbustes dénudés.
Nous nous assoupissons à tour de rôle.

M. me parle à mon réveil de forêts de cactus, de kapokiers que j’ai loupés.
Et puis au bout de la route : l’Océan Pacifique !
Nous suivons le bord de mer, jalonné de petits restaurants tous vides et qui nous font des signes d’invitation.
De villages de pêcheurs, nous passons à des secteurs qui se rapprochent plus de nos stations balnéaires voire de ghettos de petits immeubles nouveaux enceints de barbelés ou des villages d’hôtels touristiques plus modestes avec des jardins verdoyants.
Nous faisons une pause repas à la Punta Ayangue, jolie anse où nous nous régalons de crevettes à l’ail, poissons grillés, ou poulpe gratiné, à côté d’équatoriens moins frileux que nous et qui n’ont pas hésité à se baigner malgré le manque de soleil dans une eau assez clémente.
En week end cet endroit perd de sa tranquillité, envahi par les guayaquiliens qui viennent profiter des plaisirs de l’océan.
Rassasiés nous poursuivons vers Puerto Lopez, il reste encore plus de 60 km.
Nous traversons encore des villages dont l’économie semble tournée vers le tourisme, des pubs témoignent de la pratique du surf.
Un peu avant Olón, nous stoppons au pied d’une construction massive en pierre chapeauté d’un toit en tôle. Il s’agit d’une curieuse église indécelable de la route, ouverte aux quatre vents qui surplombe la mer, en forme de bateau, avec en contrebas une chapelle entourée de gradins semi circulaires moins exposée.
Comme le dit notre guide, l’orante est plus tourné vers la nature et son créateur, vers la méditation face à l’océan que vers la passion et la douleur du christ.
La halte suivante nous permet une vue plongeante sur Puerto Lopez, sur sa flotte de petits bateaux tous bleus et le vol de frégates, pélicans et urubus. Nous descendons sur le bord et sacrifions au rituel habituel : tours et demi-tours pour trouver l’hôtel. Sixter, le chauffeur écoute plus "Elisabeth" le GPS que José le guide qui s’efface puis prend les choses en main.
En fait la route de bord de mer est tronçonnée par des travaux de dallage qui promettent une fort jolie promenade, mais pour l’instant l’accès à l’Hostéria Nantu est compliqué.

Nous sommes encore hébergés dans un joli endroit constitué de plusieurs bâtiments de taille réduite et d’un bâtiment à étages. Nous bénéficions de chambres spacieuses, de salles de bains pratiques et bien agencées et d’une petite terrasse dotée de hamacs. Il y a aussi près de la réception une piscine mitoyenne à un bateau presque aussi grand qu’elle.
Les bagages à peine posés, nous partons profiter de la lumière restante sur la plage, observer les frégates et les cormorans en vol groupé, viser celui qui plongera et remontera avec un poisson frétillant au bout du bec.
Des bars proposent des cocktails aux noms évocateurs : « sex on the beach », « orgasme », et « pisco sour» péruvien.
Plus loin des barques de pêcheurs dans un état plus ou moins neuf, ont été tirées sur le sable, certaines aux peintures qui s’écaillent sont très photogéniques.
C’est l’heure où les enfants jouent au foot, courent sur la plage à côté des adultes qui éviscèrent leurs derniers poissons sur des étals. Un bateau accoste et le pêcheur qui en sort avec un poulpe on ne peut plus frais à la main est vite appréhendé par un marchand arrivé en voiture sur la plage qui sort une balance et achète en 30 secondes l’animal. Une équipe d’hommes s’arqueboute pour pousser avec difficultés une barque à l’eau tandis qu’à l’intérieur un pêcheur enfonce sa rame pour aider à désensabler le bateau.
La nuit est tombée, nous rejoignons les autres sur la jetée éclairée qui avance dans la mer. Nous récupérons José et Sixter pour le repas.
Le restau prévu est plein, gage de qualité, il y a de la place dans les autres, mais J. nous conduit à l’extrémité du village dans un établissement tout neuf Sabor espagnol où nous consommons de la pælla. Là nous rencontrons Hannibal qui doit nous conduire à l’île de la Plata demain.

mardi 28 mars 2017

Tu mourras moins bête. Tome 3. Marion Montaigne.

 ... « mais tu mourras quand même ».
Il y a un site Internet, une adaptation en dessins animés sur Arte et plusieurs tomes de 250 pages de vulgarisation scientifique par la jeune créatrice du professeur Moustache.
Celui là s’intitule : « science un jour, science toujours ! ».
C’est aussi bien le genre de la revue dessinée : pédagote rigolote
Le dynamisme des exposés aurait-il gagné avec des dessins plus soignés ?
Depuis Reiser et ses traits crades, l’humour se lit, se lie volontiers avec la décontraction, alors va pour cet univers humoristique, instructif et exigeant  qui se garde bien d’en avoir l’air.
La communication des organes s’effectue avec le cerveau par SMS, les acariens sont lubriques, et à des questions fondamentales les réponses sont documentées:
« Pourquoi ça fait mal un coup dans les bijoux de famille ? »
« Comment perdre son gras ? »
Je connais des profs qui pourront être intéressées par l’explication de la mollesse des adolescents,
d’autres se sentir moins seuls quand des comportements homosexuels ont été repérés chez près de 1500 espèces,
et il n’y aura pas que des filles captivées par les règles,
ou des aspirants à l’éternité curieux de la cryogénie…
Même si on a passé l’âge de savoir si de passer le bac S, est une preuve de santé mentale,
ou si les séries médicales sont crédibles,
voire «  mange-t-on des araignées, quand on dort ? »
les questions posées sont toujours un bon prétexte pour aller au-delà des apparences, en souriant de bon coeur. 
C’est inutile de mettre du papier toilette sur la cuvette des toilettes
et le tunnel que voient ceux qui ont approché la mort est différent
des effets de la gueule de bois,
l’anatomie d’un poney peut révéler des possibilités insoupçonnées,
ainsi que l’œil des vaches qui recèle des indications sur son état de satisfaction.   
C’est vraiment bien.

lundi 27 mars 2017

Tombé du ciel. Wissem Charaf.

La seule qualité de ce pensum statique est sa brièveté. Ma déconvenue est d’autant plus grande que ma voisine a beaucoup ri d’un imposteur détruit au lance-roquettes, ou du ketchup barbouillé sur le visage d’un dormeur. Je n’ai rien compris à cette histoire de revenant qui ne révèle rien du tout, où chaque plan est compassé. Nous n’avons pour nous intéresser qu’un citron vert à déguster avec du sel, ou le visage de quelques belles femmes  pour ne pas nous assoupir devant cette œuvre qui en arrive à être remarquable tant l’ennui nous tombe dessus dès la première image et ne vous lâchera plus, même si vous attendez une lueur, en vain.
Au sujet du Liban le film « La tramontane » est infiniment plus intéressant. 

dimanche 26 mars 2017

Le temps et la chambre. Botho Strauss. Alain Françon.

Le metteur en scène est réputé,
l’auteur est fameux,
Les acteurs sont excellents et pas seulement le célèbre Jacques  Weber,
la belle actrice principale Georgia Scalliet passe par toutes les nuances affolantes :
coquine,  lointaine, fragile, cynique; changeante.
De familières lumières à la Hopper apportent des évidences à un texte poétique aux séquences déroutantes.
Je m’accroche pour recenser quelques éléments rassurants car si les deux heures passent agréablement et qu’il n’y a pas d’obscurité dans les mots, je suis pourtant resté perplexe après avoir applaudi.
Repartir du titre : « le temps » est fantasque et « la chambre » ou plutôt la vaste salle des pas perdus qui devrait être un élément stable est sans cesse traversée par des personnages improbables.
On rit parfois et j’ai bien compris qu’il y avait du jeu à partir de fantasmes et de solitudes, mais s’il faut un mode d’emploi comme pour monter un meuble suédois, ça tue l’amour quand même.
L’incommunicabilité on a déjà vu ça, et des airs de Beckett ou de Ionesco aussi.
Du vrai théâtre sans vidéo: cela devient rare et c’est pour être surpris qu’on va au spectacle…alors ? 
Je deviendrais si obtus à ne pas apprécier Liberté et Imagination ?   
« Je n’arrive pas à recoller les morceaux. Je me creuse la tête »  c’est ce que je pouvais me dire, comme Marie Streuber, la femme aux facettes incertaines lorsqu'elle croise les deux vieux compères gardiens des lieux qui mettent de temps en temps le nez à la fenêtre pour raconter ce qu’ils voient dans la rue et qu’on ne voit pas, sans interférer avec grand monde.
Des critiques souvent séduits, y ont discerné une dimension sociale, je n’ai rien perçu de tel, m'épargnant des digressions trop fréquentes  dans mes rendez-vous à la MC2.

samedi 25 mars 2017

Schnock n°25.

La revue des vieux n’avait pas encore consacré un dossier à Michel Audiard alors que le dialoguiste a sûrement inspiré bien des rédacteurs de la revue de 178 pages, dont le style chantourné chaleureusement familier vient de la même cour de récréation, quand le populaire frayait avec les abécédaires poétiques.
Ils s’en donnent à cœur joie sans mélancolie, ni cirage de pompes :
Un dico qui va de « casquette » à « Proust », une interview du fiston Jacques, l’origine de quelques répliques :
-        Comment il s’appelle votre chien ?
-        Tango (…)
-        Tango ça s’écrit comme un tango ?
-        Non, mais comment vous voulez que ça s’écrive ? Comme « paso-doble » ?
un choix original de dialogues concernant le chic parisien, Gabin et Blier ayant déjà eu l’honneur de couv’ du trimestriel (ah pas Gabin !), quelques pages concernant un des acteurs préférés du natif du XIV° arrondissement : Maurice Biraud, réparent un de nos oublis.
Et aussi : un rappel des empoignades avec les cahiers du cinéma, son goût pour le vélo à ne pas confondre avec la bicyclette, la « collaboration » avec Albert Simonin, et un retour sur « les années anthracites ( 75-85) », sombres, un de ses articles pour «  Le Crapouillot » intitulé : « Je suis un sale mec ».
Tachella, l’auteur de « Cousins, cousines », qui donne dans ce numéro un entretien, avait arrêté de tourner quand on lui avait dit: « Vous faites de bons dialogues. C’est démodé. »
Et si l’interview d’Al Cap par Alain Resnais ne m’a pas parlé car la bande dessinée Li’l Abner m’est toujours étrangère, le récit d’un ancien directeur de chez Castel, la boîte de nuit, est intéressant et les rubriques habituelles bienvenues : le punk du mois étant Benoit Poelvoorde, l’histoire du pantalon pour les femmes à l’assemblée nationale éclairante, et dans le top 15 des aliments qui rendent chauves :
« J’aime pas tirer sur les ambulances mais entre les salsifis, les Dragibus noirs et les Apéricubes nature, je me demande qui va bien pouvoir gagner le Nobel de littérature. 
Comment ça, Bob Dylan ? »