Soumis comme tant d'autres aux rythmes scolaires, nous avons
décidé de prendre le mois d’août pour quitter notre pied de Chartreuse et
aller vers la baie de Somme.L’air du temps a soufflé dans nos voiles, accoquiné à des
raisons personnelles.En ne réservant nos billets d’avion que pour des circonstances
exceptionnelles, nous n’aggravons pas notre empreinte carbone. Mais pourrait-on
parler de circuit court avec tout de même quelques milliers de kilomètres au
compteur cette année encore ?
Nous avions apprécié par le passé surprises et
reprises dans nos périples français post-COVID vers l’Ouest, le Nord et l’Est.
Nous avons pris cette année la direction Nord-Ouest, croisant ceux qui allaient
en rangs serrés vers le Sud.En route vers les monts d’Auvergne, les « Alpes »
mancelles, les bords de Loire, les villes fréquentées par Jeanne d’Arc,
Friville Escarbutin, Ivry … !
Nous avons traversé les plaines à blé de l’indépendance alimentaire, les forêts de nos poumons, et même lorsque nous n’avions pas d’intention précise nous avons été récompensés de notre confiance envers les richesses de notre pays.Faudrait-il se défendre de notre goût des expositions ? Nous avons été séduits à tous coups par de nouvelles muséographies aussi bien à la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts que pour les impressionnistes du MUMA André Malraux. Nous avons marché dans le Marquenterre, instruits par de jeunes médiateurs présents dans chaque site d’observation d’oiseaux, nous avons suivi des guides nous intéressant au béton havrais ou à l’un des plus vieux édifices religieux de France portant une des premières expressions en langue vulgaire : « il cria meurci et turna » ( « il cria grâce et s’enfuit »). Nous avons aimé le son et lumières magnifiant la romane Notre Dame la Grande à Poitiers et les lumières des maîtres hollandais dans la base sous-marine de Bordeaux.Nous avons aperçu derrière notre pare-brise des bribes de réalité décrites par d’autres. https://blog-de-guy.blogspot.com/2024/04/la-france-sous-nos-yeux-jerome-fourquet.htmlCette fois nous n’avons pas vu tellement d’inscriptions revendicatives et ne subsistaient guère d’affiches politiques. Consommateurs de culture nous avons croisé la statue de Flaubert et aperçu le château de Maupassant. Dans les restaurants le hamburger nous a semblé moins hégémonique, sans toutefois accréditer l’idée de « M » le supplément du « Monde » qu’il n’y a plus que des propositions végétariennes. Nous avons trouvé le personnel aimable, et pour dormir, si nous nous sommes retrouvés le plus souvent face à des boîtes à clefs, nos hôtes, par téléphone interposé, se sont montrés prévenants.Pour éviter de camper dans le registre enchanté, nous avons constaté que dans certaines villes même dites écolos de nombreux sacs plastique s’accumulent à l’air libre et à Poitiers l’état des toilettes publiques du marché est vraiment indigne. Notre soulagement de voir des rues indemnes de griffures de grafs a participé à notre plaisir du dépaysement, alors que notre expérience de différents Airbnb nous a révélé la diversité des approches en matière de tri des déchets où même le verre n'est pas toujours mis de côté dans des logements souvent astucieusement aménagés.Nous détaillerons chaque semaine cette promenade suivant une autre diagonale que celle dite du vide allant de la Meuse aux Landes que nous avons cependant croisée du côté de Mont de Marsan avec une recette basque à partager : l’axoa.
Nous avons traversé les plaines à blé de l’indépendance alimentaire, les forêts de nos poumons, et même lorsque nous n’avions pas d’intention précise nous avons été récompensés de notre confiance envers les richesses de notre pays.Faudrait-il se défendre de notre goût des expositions ? Nous avons été séduits à tous coups par de nouvelles muséographies aussi bien à la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts que pour les impressionnistes du MUMA André Malraux. Nous avons marché dans le Marquenterre, instruits par de jeunes médiateurs présents dans chaque site d’observation d’oiseaux, nous avons suivi des guides nous intéressant au béton havrais ou à l’un des plus vieux édifices religieux de France portant une des premières expressions en langue vulgaire : « il cria meurci et turna » ( « il cria grâce et s’enfuit »). Nous avons aimé le son et lumières magnifiant la romane Notre Dame la Grande à Poitiers et les lumières des maîtres hollandais dans la base sous-marine de Bordeaux.Nous avons aperçu derrière notre pare-brise des bribes de réalité décrites par d’autres. https://blog-de-guy.blogspot.com/2024/04/la-france-sous-nos-yeux-jerome-fourquet.htmlCette fois nous n’avons pas vu tellement d’inscriptions revendicatives et ne subsistaient guère d’affiches politiques. Consommateurs de culture nous avons croisé la statue de Flaubert et aperçu le château de Maupassant. Dans les restaurants le hamburger nous a semblé moins hégémonique, sans toutefois accréditer l’idée de « M » le supplément du « Monde » qu’il n’y a plus que des propositions végétariennes. Nous avons trouvé le personnel aimable, et pour dormir, si nous nous sommes retrouvés le plus souvent face à des boîtes à clefs, nos hôtes, par téléphone interposé, se sont montrés prévenants.Pour éviter de camper dans le registre enchanté, nous avons constaté que dans certaines villes même dites écolos de nombreux sacs plastique s’accumulent à l’air libre et à Poitiers l’état des toilettes publiques du marché est vraiment indigne. Notre soulagement de voir des rues indemnes de griffures de grafs a participé à notre plaisir du dépaysement, alors que notre expérience de différents Airbnb nous a révélé la diversité des approches en matière de tri des déchets où même le verre n'est pas toujours mis de côté dans des logements souvent astucieusement aménagés.Nous détaillerons chaque semaine cette promenade suivant une autre diagonale que celle dite du vide allant de la Meuse aux Landes que nous avons cependant croisée du côté de Mont de Marsan avec une recette basque à partager : l’axoa.