De fondations privées en collectivités ambitieuses, les « starchitectes » s’expriment.
Disposée en oblique, le bâtiment inventif se remarque dans
la structure orthogonale de la ville et comme salle de concert se distingue des
lieux devant recevoir des opéras qui nécessitent des cages scéniques
importantes pour les décors,
ainsi l’Opéra de Dallas de Norman Foster.
A l’origine les loges cloisonnées dites «à l’italienne » étaient superposées
exactement l’une au dessus de l’autre.ainsi l’Opéra de Dallas de Norman Foster.
Depuis 1870, au Musikverein, à Vienne, l’acoustique
est à la hauteur de la qualité des concerts.
A Lucerne, la salle de Jean Nouvel,
sur un plan « en boîte à chaussures » où la largeur est égale à la
hauteur et la longueur mesure le double de la largeur, peut recevoir 1900
personnes.
Une jauge pour 1500 spectateurs est plus avantageuse pour
ceux du fond dans l’auditorium de Christian de Porzamparc à Luxembourg, accessible
derrière ses harmonieux barreaux.
Le plan en « vignoble » d’Hans Scharoun pour la Philharmonie
de Berlin surnommée le « Zirkus Karajan » rompt avec la solennité
habituelle de ces lieux par des accès plus directs affirmant une volonté de
démocratisation.
Le cabinet d’architecte Arquitectonica de Miami a réalisé l’auditorium de Dijon qui
peut accueillir aussi bien des concerts symphoniques que des opéras offrant un
des sons parmi les plus réputés de France.
Pour le Parco della Musica, Renzo Piano n’a pas eu de
problèmes de cohérence architecturale pour ses trois salles dans le quartier
Parioli à Rome.
Ce qui n’est pas le cas de la Cité de la musique à Paris
où les formes anguleuses de Nouvel voisinent avec les courbes de Porzamparc.
Au bord de la rivière des perles, Zaha Hadid a réalisé pour Canton
(Guangzhou), troisième
ville de Chine, dans un ensemble de
70 000 m2,
une salle asymétrique aux lumières étonnantes.
A Harbin, ville des sculpteurs sur
glace, le cabinet MAD a
accordé sa création aux courbes du paysage.
Et
« l’œuf » d’ Andreu sous sa coupole de titane est entré
harmonieusement dans le paysage de Pékin. Ses trois salles peuvent accueillir
simultanément 5500 spectateurs.
A Valencia, l’ambitieux Palau de reina Sofia par Calatrava aux parois de céramique qui se
sont vite délitées, connait des temps de réverbération fâcheux.
Pour la casa da musica à Porto, Koolhaas est contrarié par les musiciens qui
font le plus souvent tirer un rideau occultant pour s’isoler de
l’environnement.
L’acousticien Toyota a été appelé dans de nombreux lieux
dédiés à la musique ainsi à Katowice en Pologne où les mélomanes sont
nombreux. Tateo Nakajima chef d’orchestre a été aussi convié pour
veiller à la qualité du son souhaité enveloppant ou homogène.
A Hambourg, bien qu’ayant multiplié par dix le budget
prévu initialement pour l’Elbphilharmonie,
créée par Herzog
et De Meuron,
l’édifice est devenu emblématique de la ville.
Comme l’Opéra de Sydney de Jørn Utzon qui fut pourtant renvoyé du chantier.
A Bruges, la modernité dialogue avec la
ville ancienne patrimoniale,
ainsi qu’à Copenhague où l’opéra se situe dans
l’axe du palais royal.
Tout n’a pas tourné au gâchis comme la cité des arts de Rio à
la Barra de Tijuca.
Au Teatro
Regio à Turin, on peut regarder vers le plafond où 3000 tubes de
Plexiglas réfléchissent la lumière de 1700 ampoules.
Le siège de la philharmonie de Szczecin a reçu le
prix de l’Union européenne Ludwig Mies van der Rohe qui récompense des architectures
contemporaines.