vendredi 8 novembre 2024

Pas beau.

La notion de « beauté » » ne se cantonne pas aux musées, mais l’opprobre que fait naître ce mot, bien au-delà de certains milieux déconstucteurs, enlaidit un peu plus notre présent.
Dans les rues barbouillées aux herbes folles, les silhouettes s’emmaillotent de noir. Quand un brin de peau se dévoile, apparaissent souvent des tatouages grimaçants plus inaltérables que quelques cheveux bleus dont les mamies ont abandonné l'exclusivité. 
« Le sculpteur du futur aime la beauté brisée. » José Artur.
Je rejoins sur le tard un de mes amis qui regrettait que l’on ne s’habille plus pour aller au spectacle. Sans endosser un habit pour escalier d’opéra, comment accompagner le côté exceptionnel d’une soirée ? Dans le domaine vestimentaire, je me confonds avec les murailles et si les sapeurs me réjouissent, les fashion victims me désolent, même si une belle tenue permet de se tenir dans le monde.
Le fluo s’impose sur les routes, mais bien qu'agrémenté de sandales sur chaussettes me parait dispensable au théâtre quand bien même des gravats joncheraient le plateau.
Il ne nous reste plus qu’à regarder dans le rétroviseur pour goûter encore aux élégances.
La séduction, soin de soi et des autres, n’est plus de mise, alors que les jambes de certaines chanteuses en promotion prennent plus la lumière que leurs textes.
Dans mon village d’enfance, les familles attentives à l’avis des autres fleurissent joliment le cimetière. Le conformisme social constitue aussi du lien comme le sentiment de culpabilité que les indifférents voudraient ignorer. Les civilités superficielles appartiennent à la famille du civisme.
La simple politesse devrait revenir pour remplacer le mot « bienveillance » mis à toutes les sauces fadasses.
Elles ne sont pas belles belles, les attitudes peu reluisantes des députés ayant abandonné tout sens commun. Les grossiers les plus épais donnent le ton depuis l’assemblée nationale devenue le temple de la « bordélisation ». Cette image déplaisante de la vie parlementaire déconsidère un système démocratique déjà bien fragilisé.
Quand une proportion importante des habitants notre pays libre ne reconnaît pas le message des suffrages, il y a de quoi s’inquiéter. 
Meloni a été élue, Maduro aussi, Trump réélu, l’extrême populisme n’a même pas besoin de ses nervis ni de truquer les urnes pour progresser de partout.
Des valeurs morales s’affichent encore mais leur reniement les fait disparaître.
On se bouche le nez pour Elisa Martin, Hugo Prevost, pourtant leurs supporters sans odorat continuent à plastronner et déroulent le tapis évidemment rouge à leurs comparses démagogues à l’autre bout du champ.
Le déshonneur est d’autant plus féroce qu’il touche ceux qui ne cessent de vouloir punir les autres. La distance entre vertus publiques et vices privés ajoute du discrédit envers tous ceux qui s’engagent pour le bien public. Confiance, légitimité, autorité se périment vite pour laisser place aux ressentiments, à l’animosité, aux pulsions sans réflexion.
Les grandes gueules qui tapaient sur des casseroles en ont quelques bruyantes à leurs basques. 
Il n’y a pas qu’en Dauphiné que les proclamés héritiers de "l’incorruptible" Robespierre contreviennent à la loi. Comme leurs actes n’ont pas suscité de campagne à l'instar d’un ministre contraint de démissionner pour avoir mis du homard au menu, je reprends les informations concernant le député Andy Kerbrat, surpris lors d’un achat de drogue qu’il faut préciser de synthèse, car pour de l’herbe, il n’y aurait rien de notoire à signaler. Ce fait présenté comme banal  disparaitra derrière un autre, ancien candidat insoumis mis en examen, accusé d'avoir abusé d'une fillette de 4 ans en situation de handicap. 
Tous les LFI ne sont pas des malhonnêtes, comme tous les hommes ne sont pas des violeurs en puissance.
« La beauté intérieure c’est important mais, 
en boîte de nuit, si t’as pas la beauté extérieure, tu bois tout seul ! » 
Michèle Bernier.

1 commentaire:

  1. Pfft. Mais pourquoi aller en boite de nuit, pardi ? La musique est trop forte ; les têtes sont lisses ; les maquillages sont trop insistants. Il y a autre chose à faire que de fréquenter les boites de nuit.
    Pour le fait de s'habiller, comme je cultive... ma différence, je m'habille quand j'ai envie de m'habiller. En ce moment, je m'habille pour aller à la messe le mercredi matin. J'essaie... de ne pas être... trop crade, ou surtout.. TROP SPORT.
    N'oublions pas que Grenoble fut le lieu d'une grande débauche en faveur des SPORTIFS JEUX OLYMPIQUES.
    Cette anonyme n'aime pas vraiment le sport. Pas le fait que le sport colonise toutes nos activités qui doivent être... sportives. Non. Je ne veux pas être sportive. Et plus on me pousse à être sportive, moins j'ai envie. Ça... c'est normal, c'est bêtement humain, et je ne renie pas ma bête humanité.

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