Il fait frais ce matin lorsque l’on quitte la maison à 7h
30.
Un TER tout neuf avec une seule personne dans le wagon et
deux cyclistes dans le suivant, démarre à l’heure à 8h 37 pour Chambéry et
arrive à 9h 33.
Il ne faut pas traîner pour attraper le TGV Paris/Milan de
9h 44, bondé et moins rutilant que le TER. Des ados en route vers Rimini
s’expriment assez fort mais respectent les baisses de volume exigées
régulièrement par une adulte accompagnatrice, ce qui nous permet de lire jusqu’à
Turin atteint vers 12h 24.
Là nous débarquons dans une gare moderne sous une
grande voûte transparente qui diffuse une brume régulant agréablement la
température. Par contre, pas une salle d’attente, pas un siège pour patienter.
Nous nous installons sur des marches et pique-niquons loin des foules.
Nous nous offrons notre premier café, âpre, amer, un café
italien quoi ! Guy tarde à le porter à notre table, occupé à aider trois
compatriotes en difficulté dans leurs commandes mal comprises par l’employée.
Notre dernier train en direction de Trieste arrive à l’heure,
à 14 h 15, nos places retenues sont en vis-à-vis et nous sommes au large. Entre
lecture et sommes nous n’observons pas beaucoup le paysage par ailleurs souvent
caché par des murs anti-bruit. Nous passons Brescia, Vérone, Vicence, Padoue,
avec quelques arrêts appréciés par nos voisines fumeuses.
Ponctuellement, le train entre en gare à 17h 26 heure prévue
à Venezia Mestre. La gare est immense, très
fréquentée. Nous acquérons 2 billets à une machine automatique pour la gare de Venezia San Lucia
pour la modique somme de 1,25 € par
personne.
Toutes ces précisions concernant les horaires soulignent
notre satisfaction de voir s’améliorer la ponctualité des trains italiens, en
particulier, que nous avions connue plus aléatoire.
Enfin à 18h 11, nous voilà sur le quai de la
« Sérénissime », au milieu du flot des touristes plongeant presque
dans le Grand Canal à la sortie de la station.
Premières « palina » : poteau pour l’amarrage des gondoles.
On y est ! La lumière de fin d’après-midi participe à l’image de carte postale qui nous saute aux yeux.
Il ne nous faut pas longtemps
grâce au cartoville pour rejoindre l’emplacement idéal de notre logeuse chez
Béatrice Cavagnis, Ca Bernardino Calle Rielo n°420. Premières « palina » : poteau pour l’amarrage des gondoles.
On y est ! La lumière de fin d’après-midi participe à l’image de carte postale qui nous saute aux yeux.
Après les présentations, elle nous conduit à notre studio situé le long du canal du Cannaregio au n°505. Il ressemble à l’extérieur à une échoppe ancienne avec ses deux fenêtres et sa porte surmontée d’une marquise.
Tout en longueur, bénéficiant de peu de lumière si l’on tient les rideaux fermés pour éviter les regards indiscrets des passants à proximité, il possède tout le nécessaire : du fer à repasser aux prises anti-moustiques. Béatrice nous donne les explications d’usage en italien, la langue qui nous enchante toujours. Nous ne devons pas boire ni manger dans la rue. Elle nous laisse en compagnie d’une petite bouteille de mousseux en signe de bienvenue.
Dans la lumière rougeoyante très cinématographique de la fin
de journée, nous faisons nos premiers pas sans bagage le long du canal en
direction du Ponte dei tre archi, puis bifurquons vers le ghetto juif qui
abrite toujours une population de 300 personnes environ dont les hommes barbus,
habillés de blanc et noir avec leurs papillotes sont reconnaissables où qu’ils se
trouvent dans le monde.
Nos pas nous
mènent au « campo dei Mori »
qui doit son nom à une famille de marchands originaire de Morée (région de
Grèce) dont la statue à hauteur d’homme d’un des fils est affublée
d’un nez en fer. Cette effigie d’Antonio Rioba a été considérée à l’instar
d’autres personnages ayant accédé au rang de légende, comme un support de
parole (porte-parole), critique de la République.
Très souvent sur les placettes, on voit de petits puits
en pierre blanche.
Sur l’un d’eux, paresse un matou dédaigneux.
A la recherche d’un restaurant nous allons de quai en quai, de ruelles en ruelles, de photos en photos et quand tout paraît labyrinthique : nous constatons que « tous les chemins mènent à Rome ». Toutes les terrasses sont pleines, nous rentrons dans la nommée « Tintoret », le peintre avait habité dans les parages.
On dit ici:
« Fondamenta » della misericordia, plutôt que quai. Nous partageons nos
premières pâtes : spaghetti à l’encre de sèche et aux fruits de mer. A la recherche d’un restaurant nous allons de quai en quai, de ruelles en ruelles, de photos en photos et quand tout paraît labyrinthique : nous constatons que « tous les chemins mènent à Rome ». Toutes les terrasses sont pleines, nous rentrons dans la nommée « Tintoret », le peintre avait habité dans les parages.
Nous flânons dans l’air doux chargé de quelques odeurs marines, il est temps de nous coucher.