Pour John William Coltrane, un des saxophonistes les plus
révéré, la musique a été une consolation dans une vie parsemée de deuils et un
véhicule à sa quête d’absolu.
Elevé dans un milieu
religieux méthodiste, il trouve sa voie à Philadelphie qui connaissait
alors le bouillonnement créatif qui était celui de La Nouvelle Orléans
40 ans plus tôt.
Commençant sa leçon de jazz par un bref rappel biographique,
notre conférencier pianiste habituel http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/01/stephane-grappelli-antoine-herve.html
rend hommage à « Trane » pas seulement en
paroles, mais en ouvrant magnifiquement le concert par « Naïma » en
hommage à sa femme. Je me permets de penser à ce moment là, que la musique vaut
le plus beau des poèmes.
Présenté comme un homme timide, méticuleux et rêveur, il
participe à l’ensemble de Milles Davis qu’il quitta puis y revint, après avoir
été accroché par la drogue. Il passe chez le grand architecte Monk.
Au milieu du XX°
siècle, le natif de Caroline du Nord a traversé une période classique, modale
puis free, cherchant sans cesse de nouveaux sons, de nouvelles harmonies, de
nouvelles capacités instrumentales. Avant la mondialisation marchande il ouvrit
nos oreilles aux musiques du Monde se considérant comme une interface d’une
force supérieure.
Le complice d’Hervé, Stéphane Guillaume nous détaille au
saxo ce qui faisait la spécificité de Coltrane : ses notes vrillées, ses
sons multiphoniques, mais surtout il interprète « Giant Steps »
« Body and Soul » « A Love Supreme » « My favorite
things »… avec subtilité, en cavalant dans des morceaux
qui m’ont paru complexes, les deux musiciens alternant ou synchro nous
ravissent. Pris par le plaisir de jouer partagé par le public qui les rappela à
deux reprises, ils ne développèrent pas la période free, pas plus que ne fut
mentionnée la date de sa disparition (1967), péché véniel.
Les touches blanches
du clavier plutôt occidentales ont joué avec les touches noires du reste du
monde