Il n’est pas besoin de convoquer Kant, Lacan, Lao Tseu … comme le fit le philosophe chargé de présenter le film qui ouvrait la biennale de Cinéduc consacrée au bonheur. Le film beau et fort de Wang Quan An, réalisateur du "Mariage de Tuya", se défend très bien tout seul. Pourtant le brillant présentateur, du genre à être dans l’incapacité de laisser la parole aux autres tant il déborde de notes, de citations, de références avec la formule « Tchékhov : vous connaissez bien sûr » qui a le don de m’horripiler, nous a permis de décrypter derrière de belles images quelques métaphores, des intentions qui ajoutent à la profondeur du film. Ainsi ce tissu rouge qui envahit l’image : c’est le destin, et nous pouvons apprendre également à remarquer que la mer, où le personnage principal revient, est gelée. L'histoire d'une ouvrière, d'une jeune femme, d'une belle chinoise. S’affranchir des autres pour infléchir son destin individuel est une tâche difficile sous tous les climats. Dans ce film même les artifices narratifs sont magnifiques, cette œuvre rend compte d’une réalité sociale qui évolue à grands bonds et raconte tout en finesse une tragédie personnelle.
« ll n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin » Lao Tseu
lundi 8 février 2010
dimanche 7 février 2010
Terre océane
Salle de création à la MC2, nous sommes plus près des acteurs et pour un spectacle comme celui là le plaisir en est accru. Pourtant quand dans le programme est mentionné :
« …toute la pièce est un hymne à la magie de la vie… » L’ambition est élevée. La réponse au bout de une heure cinquante est évidente : un des sommets de la saison théâtrale.
La découverte de l’auteur Daniel Danis est jubilatoire : ce contemporain parsème de pépites de mots québécois une écriture magnifique, poétique et forte.
Deux hommes, l’un des villes et l’autre des bois accompagnent un enfant dans les derniers mois de sa vie : tout pour un mélo bien charnu. Au contraire tout est subtilité et intensité avec des moments d’émotions, de sourire, de vie, d’appétit renouvelé. Il est question des images, de l’ivresse, de la mort regardée en face, de la paternité, dans une belle mise en scène sans forfanterie de Véronique Bellegarde. Des acteurs superbes nous emmènent au-delà de nos histoires personnelles vers les questions essentielles, l’un avec la dégaine du sacré père Noël de Briggs et la femme jouant un enfant avec des airs de Little Némo.
« …toute la pièce est un hymne à la magie de la vie… » L’ambition est élevée. La réponse au bout de une heure cinquante est évidente : un des sommets de la saison théâtrale.
La découverte de l’auteur Daniel Danis est jubilatoire : ce contemporain parsème de pépites de mots québécois une écriture magnifique, poétique et forte.
Deux hommes, l’un des villes et l’autre des bois accompagnent un enfant dans les derniers mois de sa vie : tout pour un mélo bien charnu. Au contraire tout est subtilité et intensité avec des moments d’émotions, de sourire, de vie, d’appétit renouvelé. Il est question des images, de l’ivresse, de la mort regardée en face, de la paternité, dans une belle mise en scène sans forfanterie de Véronique Bellegarde. Des acteurs superbes nous emmènent au-delà de nos histoires personnelles vers les questions essentielles, l’un avec la dégaine du sacré père Noël de Briggs et la femme jouant un enfant avec des airs de Little Némo.
samedi 6 février 2010
Le travail : épanouissement ou aliénation ?
Dernier écho des débats de Libé auxquels j’ai assisté en septembre 2009 à Lyon, dont j’ai étalé la douzaine de compte-rendu jusqu’à aujourd’hui.
Le chômage croit encore, la souffrance au travail tue.
Chercher du bois, de l’eau occupe tout le temps d’une part essentielle de l’humanité,
et la misère est la cause principale de la mortalité sur la planète.
Alors retrouver le sens des mots, rappeler que le vocabulaire qui structure la pensée est au cœur de l’intérêt de ce type de discussions et quand ce sont des praticiens tels que le directeur général de Danone Emmanuel Faber et le président d’ATD-Quart monde Pierre Saglio qui font part de leur expérience, nous échappons aux bavardages académiques : activité, employabilité, « demandeur d’emploi », « marché de l’emploi », « ce travail ne conduit pas à l’emploi » « la priorité accordée à l’emploi ne conduit pas à sacrifier le travail ? »…
Il est loin le temps de l’expression : « perdre sa vie à la gagner » quand un homme qui n’a cessé de travailler dans la précarité dit : « quand on trouve du travail, on devient plus homme… »
La culture de l’ « avoir » braquée sur la rémunération, rend plus problématique la croissance de l’ « être » quand se distingue le temps « libre » de celui du travail.
« Il y a du pain sur la planche ».
J’entends ces débats, je lis des articles, mais intimement j’ai des difficultés à concevoir un rapport problématique au travail : mon grand père, maréchal ferrant, était fier de son travail et mon père a vécu, paysan, sans déchirement, moi l’instit j’ai aimé ces heures, déraisonnablement. Et toi, fiston, qui finis à point d’heure ?
Le chômage croit encore, la souffrance au travail tue.
Chercher du bois, de l’eau occupe tout le temps d’une part essentielle de l’humanité,
et la misère est la cause principale de la mortalité sur la planète.
Alors retrouver le sens des mots, rappeler que le vocabulaire qui structure la pensée est au cœur de l’intérêt de ce type de discussions et quand ce sont des praticiens tels que le directeur général de Danone Emmanuel Faber et le président d’ATD-Quart monde Pierre Saglio qui font part de leur expérience, nous échappons aux bavardages académiques : activité, employabilité, « demandeur d’emploi », « marché de l’emploi », « ce travail ne conduit pas à l’emploi » « la priorité accordée à l’emploi ne conduit pas à sacrifier le travail ? »…
Il est loin le temps de l’expression : « perdre sa vie à la gagner » quand un homme qui n’a cessé de travailler dans la précarité dit : « quand on trouve du travail, on devient plus homme… »
La culture de l’ « avoir » braquée sur la rémunération, rend plus problématique la croissance de l’ « être » quand se distingue le temps « libre » de celui du travail.
« Il y a du pain sur la planche ».
J’entends ces débats, je lis des articles, mais intimement j’ai des difficultés à concevoir un rapport problématique au travail : mon grand père, maréchal ferrant, était fier de son travail et mon père a vécu, paysan, sans déchirement, moi l’instit j’ai aimé ces heures, déraisonnablement. Et toi, fiston, qui finis à point d’heure ?
vendredi 5 février 2010
Médium
A la recherche du dernier numéro consacré à « NOUS », j’ai connu un numéro plus ancien de « Médium » la revue trimestrielle de Régis Debray et je me suis régalé. Le format carré est agréable à lire avec des articles à la bonne mesure pour approfondir un sujet sans être assommé, et des sujets aussi divers que l’ADN, Wikipédia, les intégristes… Nous sortons des clignotements de l’actualité en y retournant avec un brin de subtilité de plus.
« Le déclenchement de l’exaltation hyperreligieuse nécessite l’action conjuguée de deux besoins innés : le besoin d’attachement et le besoin de la cause première… »
« rien n’envoûte autant l’homme que de courir après le fantôme d’un point d’origine »
J’ai laissé de côté les pages concernant le Québec, par contre l’information scientifique claire sur l’ADN permet de mettre à jour notre idée de l’homme, de notre liberté. Et le rappel de l’origine du mot « think tank » expression militaire (un bunker où préparer les plans de bataille à l’abri) avec « ses traductions équivoques : une boite à penser ou bien un réservoir où puiser des idées » nous éclaire. Comme l’interrogation concernant l’inversion des valeurs entre la fiction et la biographie, de même que la visite guidée des dispositifs que le clic met en branle : « rien ne consomme davantage de temps, de moyens matériels, logiciels et organisationnels que la fabrication de l’immédiateté apparente. »
« Le déclenchement de l’exaltation hyperreligieuse nécessite l’action conjuguée de deux besoins innés : le besoin d’attachement et le besoin de la cause première… »
« rien n’envoûte autant l’homme que de courir après le fantôme d’un point d’origine »
J’ai laissé de côté les pages concernant le Québec, par contre l’information scientifique claire sur l’ADN permet de mettre à jour notre idée de l’homme, de notre liberté. Et le rappel de l’origine du mot « think tank » expression militaire (un bunker où préparer les plans de bataille à l’abri) avec « ses traductions équivoques : une boite à penser ou bien un réservoir où puiser des idées » nous éclaire. Comme l’interrogation concernant l’inversion des valeurs entre la fiction et la biographie, de même que la visite guidée des dispositifs que le clic met en branle : « rien ne consomme davantage de temps, de moyens matériels, logiciels et organisationnels que la fabrication de l’immédiateté apparente. »
jeudi 4 février 2010
Couleur sépia
Le musée de l’Ancien Evêché présente jusqu’en mars quelques photographes de la fin du XIX° siècle en Isère. Un cycle de conférences aux archives départementales de l’Isère m’a permis de mieux apprécier le travail de ces pionniers dont les épreuves aux rendus subtils ont nécessité beaucoup d’ingéniosité, de patience. Des vues de la Grande Chartreuse, des quais de Grenoble, des panoramiques magnifiques et déjà des alpinistes sur le glacier de la Meije. Il fallait bien au moins un assistant pour trimballer tout le matériel, celui-ci apparaît d’ailleurs sur quelques clichés. Des daguerréotypes émouvants dans leurs écrins ont toute la valeur des pièces uniques, et ne sont pas altérés par le temps. Ce qui ne sera pas le cas pour nos milliers d’images à la merci d’un plantage d’ordinateur, ou de la réduction à l’état de poussière de nos tirages à l’encre comme le prophétisait le conférencier par ailleurs passionnant. Celui-ci entretint un public pour une fois essentiellement masculin, des délices du collodion, des sels d’argent et des vapeurs de mercure qui écourtèrent pourtant la vie des premiers techniciens qui avaient préparé la voie aux artistes. Mais nous n’allons pas accabler nos héritiers sous l’avalanche de nos bobines même si les risques de surcharge ne sont pas certains : l’intervenant dans la belle salle de conférences de la rue Auguste Prud’homme nous rapportait la remarque de deux jeunes vendeurs dans une brocante, à qui l’amateur de photos anciennes demandait pourquoi ils ne conservaient pas les trésors contenus dans les albums qu’ils vendaient : « Vous avez vus la tête qu’ils avaient ! ».
mercredi 3 février 2010
J 21. Saigon.
Nous partons pour une longue route de 300 km vers Saigon.
Nous faisons un arrêt vers un village Coho Lang Ga rendu particulier par la présence d’un immense coq en béton érigé par des missionnaires. Nous déambulons dans les champs où des paysans trient méticuleusement des échalotes avant de les placer dans un grand sac plastique. Depuis notre véhicule nous constatons que les cultures maraichères cèdent la place aux plantations de thé, café puis d’hévéas. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de déguster gratuitement au choix thé ou café dans un complexe commercial proposant ces produits. Nous continuons la descente et la pluie s’abat violemment sur la belle route où dégringolent des coulées de terre rouge et de cailloux, avec de nombreux cars et scooters qui slaloment pour éviter les trous et les pierres.
Au bord de la chaussée, des hamacs, des chaises longues alignés à l’abri attendent des conducteurs fatigués. Un nombre important d’églises et de saintes vierges surplombant des maisons nous intrigue : ce sont des paroisses entières des minorités du Nord qui ont été déplacées avec l’église de leur village.
Avant l’arrivée à Saigon sur la route n° 1 dès Bien Hoa, la circulation s’intensifie progressivement jusqu’à l’embouteillage qui devient grandiose avec une nouvelle averse abondante et drue. « C’est une tranche ! C’est le bazar!" mais pas de casse ni trop de klaxon. Tous les véhicules se frôlent, déboitent et changent de file sans la moindre hésitation. Sur les bas côtés des vendeurs proposent des imperméables aux motocyclistes qui se faufilent entre les voitures, les camions en grand nombre, quand ce n'est pas possible, sortent carrément de la route à droite. Et puis d’un seul coup, sitôt passé un camion à l’arrêt, la circulation se fluidifie pour l’entrée à Saigon.Par contre la pluie persiste. Nous entrevoyons les lieux importants de la ville que nous sommes les seuls- les occidentaux- paraît-il à appeler Ho Chi Minh City (HCMC) : l’hôtel Rex, la mairie, le marché Ben Than, l’avenue au bout de laquelle s’élance la cathédrale, l’ancienne rue Catinat, aujourd’hui Dong Khoi. Nous coupons par le Cultural Park et la voiture s’arrête sous le porche du « Chancery Saigon all suite Hôtel 196 Nguyen Thi Minh Khai 3° district ».
Nous prenons possession, de notre suite à deux chambres. Nous commençons notre tour en ville avec nos imperméables et parapluie en abandonnant nos pulls, direction le marché couvert. On peut juger une nouvelle fois du sens du commerce et de l’habileté des petites vendeuses à l’affut de nos moindres envies. Nous ressortons après avoir craqué pour deux papillons et deux libellules si légers que les paris sont pris sur leur état au retour… ils seront intacts. Dehors la pluie s’est éloignée. Nous voyons alors un cortège discipliné de toiles de tentes sur roulettes tirées par des hommes se précipiter pour installer un nouveau marché nocturne à l’extérieur.
Nous partons plans en main, cette fois sans protection du tout contre la pluie, à la recherche des curiosités de Saigon : les hôtels grand luxe, Rex, Continental, Caravelle, le théâtre, la rue Nguyen Hué. Nous sommes surpris par l’aspect luxueux de la ville, nous avons l’impression d’avoir changé de pays. On peut marcher sur les trottoirs sans buter contre une moto, les avenues larges peuvent se traverser sans trop de risque grâce à des passages piétons et des feux à peu près respectés. Les magasins de luxe, les immeubles neufs à plusieurs étages, les éclairages et une présence policière importante nous plongent dans un autre univers. Des forêts primaires au Vuitton d’ HCMC.
Nous regretterons plus tard de ne pas avoir cédé à un fabricant habile de sauterelles à partir de tiges et feuilles de bambous, nous ne le retrouverons pas.
Nous mangeons fort bien dans une chaîne vietnamienne « Pho 24 » et rentrons nous coucher dans la douceur du soir qui n’a rien à voir avec la nuit moite de Hanoi.
Les amoureux prennent le frais aux abords du parc, avec ou sans moto, tendrement ou plus pudiquement.
Nous faisons un arrêt vers un village Coho Lang Ga rendu particulier par la présence d’un immense coq en béton érigé par des missionnaires. Nous déambulons dans les champs où des paysans trient méticuleusement des échalotes avant de les placer dans un grand sac plastique. Depuis notre véhicule nous constatons que les cultures maraichères cèdent la place aux plantations de thé, café puis d’hévéas. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de déguster gratuitement au choix thé ou café dans un complexe commercial proposant ces produits. Nous continuons la descente et la pluie s’abat violemment sur la belle route où dégringolent des coulées de terre rouge et de cailloux, avec de nombreux cars et scooters qui slaloment pour éviter les trous et les pierres.
Au bord de la chaussée, des hamacs, des chaises longues alignés à l’abri attendent des conducteurs fatigués. Un nombre important d’églises et de saintes vierges surplombant des maisons nous intrigue : ce sont des paroisses entières des minorités du Nord qui ont été déplacées avec l’église de leur village.
Avant l’arrivée à Saigon sur la route n° 1 dès Bien Hoa, la circulation s’intensifie progressivement jusqu’à l’embouteillage qui devient grandiose avec une nouvelle averse abondante et drue. « C’est une tranche ! C’est le bazar!" mais pas de casse ni trop de klaxon. Tous les véhicules se frôlent, déboitent et changent de file sans la moindre hésitation. Sur les bas côtés des vendeurs proposent des imperméables aux motocyclistes qui se faufilent entre les voitures, les camions en grand nombre, quand ce n'est pas possible, sortent carrément de la route à droite. Et puis d’un seul coup, sitôt passé un camion à l’arrêt, la circulation se fluidifie pour l’entrée à Saigon.Par contre la pluie persiste. Nous entrevoyons les lieux importants de la ville que nous sommes les seuls- les occidentaux- paraît-il à appeler Ho Chi Minh City (HCMC) : l’hôtel Rex, la mairie, le marché Ben Than, l’avenue au bout de laquelle s’élance la cathédrale, l’ancienne rue Catinat, aujourd’hui Dong Khoi. Nous coupons par le Cultural Park et la voiture s’arrête sous le porche du « Chancery Saigon all suite Hôtel 196 Nguyen Thi Minh Khai 3° district ».
Nous prenons possession, de notre suite à deux chambres. Nous commençons notre tour en ville avec nos imperméables et parapluie en abandonnant nos pulls, direction le marché couvert. On peut juger une nouvelle fois du sens du commerce et de l’habileté des petites vendeuses à l’affut de nos moindres envies. Nous ressortons après avoir craqué pour deux papillons et deux libellules si légers que les paris sont pris sur leur état au retour… ils seront intacts. Dehors la pluie s’est éloignée. Nous voyons alors un cortège discipliné de toiles de tentes sur roulettes tirées par des hommes se précipiter pour installer un nouveau marché nocturne à l’extérieur.
Nous partons plans en main, cette fois sans protection du tout contre la pluie, à la recherche des curiosités de Saigon : les hôtels grand luxe, Rex, Continental, Caravelle, le théâtre, la rue Nguyen Hué. Nous sommes surpris par l’aspect luxueux de la ville, nous avons l’impression d’avoir changé de pays. On peut marcher sur les trottoirs sans buter contre une moto, les avenues larges peuvent se traverser sans trop de risque grâce à des passages piétons et des feux à peu près respectés. Les magasins de luxe, les immeubles neufs à plusieurs étages, les éclairages et une présence policière importante nous plongent dans un autre univers. Des forêts primaires au Vuitton d’ HCMC.
Nous regretterons plus tard de ne pas avoir cédé à un fabricant habile de sauterelles à partir de tiges et feuilles de bambous, nous ne le retrouverons pas.
Nous mangeons fort bien dans une chaîne vietnamienne « Pho 24 » et rentrons nous coucher dans la douceur du soir qui n’a rien à voir avec la nuit moite de Hanoi.
Les amoureux prennent le frais aux abords du parc, avec ou sans moto, tendrement ou plus pudiquement.
mardi 2 février 2010
Lucien père et fils
Margerin s’est mis en pantoufles lui aussi pour chroniquer gentiment les derniers soubresauts de jeunesse de Lucien désormais quinqua à la banane blanche et au ventre proéminent. Le passé lui colle aux baskets, l’armoire de ses teeshirt collector déborde, et le carton de ses vinyles s’éclate en redescendant à la cave. Il ne s’aperçoit pas que son fils qui veut devenir « people » a grandi. Papa n’est vraiment pas un méchant et même s’il grogne en entendant la musique de sa fille, celle-ci saura bien vite le mettre dans sa poche.
A l’issue d’une visite chez les grands parents où Lucien a du user de toute sa persuasion pour trainer ses enfants, le grand père dit :
« Ces réunions de famille m’épuisent.
- Oui je sais, c’est pénible, mais que veux-tu ça leur fait tellement plaisir »
répond la grand-mère.
Ces malentendus nous sauvent parfois.
Le parfum qui se dégage de ces pages est très années 60, et même s’il est question de la grippe A, celle ci se soigne à l’apéro et nécessite un rappel. La ligne a beau demeurer claire, la nostalgie domine, elle nous repose des vacheries du temps. Lucien garde une naïveté qui lui fait échapper bien des écueils. Mais il se retrouve bien souvent seul comme lorsqu’il va acheter quatre repas au Mac Do comme plus petit dénominateur commun à un repas dominical chacun dans sa chambre.
A l’issue d’une visite chez les grands parents où Lucien a du user de toute sa persuasion pour trainer ses enfants, le grand père dit :
« Ces réunions de famille m’épuisent.
- Oui je sais, c’est pénible, mais que veux-tu ça leur fait tellement plaisir »
répond la grand-mère.
Ces malentendus nous sauvent parfois.
Le parfum qui se dégage de ces pages est très années 60, et même s’il est question de la grippe A, celle ci se soigne à l’apéro et nécessite un rappel. La ligne a beau demeurer claire, la nostalgie domine, elle nous repose des vacheries du temps. Lucien garde une naïveté qui lui fait échapper bien des écueils. Mais il se retrouve bien souvent seul comme lorsqu’il va acheter quatre repas au Mac Do comme plus petit dénominateur commun à un repas dominical chacun dans sa chambre.
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