lundi 29 janvier 2024

L'Innocence. Hirokazu Kore-eda.

Un des charmes du cinéma consiste à nous emmener dans des contrées singulières et de nous émouvoir avec des histoires universelles.
Les courbettes japonaises nous paraissent souvent étranges. Quand elles voisinent avec des attitudes respectueuses, elles peuvent aussi exprimer une violence inattendue.
L’enfance ici ou là est un moment bouleversant que le réalisateur prix du scénario à Cannes aborde dans toutes les ambigüités que promet le titre : l’« innocence ».
Si l’image du puzzle a été souvent évoquée  pour décrire le procédé de montage, je n’ai pas vu le moindre système énigmatique dans ce cheminement limpide de plus de deux heures.
A partir du quotidien d’une famille monoparentale où la bienveillance maternelle entre en conflit avec l’institution scolaire, la vérité se fait jour petit à petit, subtilement, clairement depuis trois points de vue qui déterminent la structure du film.
Des mots peuvent prendre des dimensions inattendues et blesser. Des personnages, des passions se révèlent, ponctués de moments d’émotion et de belles images tempétueuses rendant inquiétants les refuges les plus poétiques.  

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