jeudi 11 janvier 2024

Lautrec. Roger Planchon. Jean Serroy.

Le conférencier devant les amis du musée a noté les points de vue différents que pouvait ouvrir le troisième film de Roger Planchon sorti en 1998 après « Georges Dandin » (1987) et « Louis, enfant roi » (1994).
Le metteur en scène, homme de théâtre, a proposé dans sa distribution Morier-Genoud appartenant à sa troupe, bien connu par chez nous du temps de Lavaudan,
il joue le rôle de Fernand Cormon le peintre académique qui forma Lautrec, Van Gogh, Emile Bernard, Matisse, Soutine…
Degas, le peintre de l’intimité, s'adressant à Lautrec avait rendu son verdict :  
« Vous êtes du bâtiment ».
A l’époque des impressionnistes, le premier des affichistes qui n’aimait guère la nature, 
fut celui de « la beauté crue ».
Le comte de Toulouse Lautrec a perdu ses titres de noblesse dans le titre du film de 1h 40,
cependant l’importance de sa filiation est soulignée à travers un père viveur et fantasque
marié à une mère pieuse dont la proximité de sang est exagérée par Planchon pour expliquer la santé fragile du monsieur « cloche-pied » et illustrer la fin de la race aristocratique.
Les nuées de domestiques du château Albigeois contrastent avec le monde post communard des blanchisseuses, prostituées, danseuses parisiennes.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/01/le-monde-de-toulouse-lautrec-gilles.html
https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/03/le-monde-de-toulouse-lautrec-2-gilles.html
Les aventures sentimentales sont documentées depuis Jeanne d'Armagnac « si grande et si belle » alors qu’il se dit lui-même « si petit et si laid »,
jusqu’au modèle et artiste Suzanne Valadon qui fut aussi maîtresse de Renoir 
entre coup de foudre et disputes : « Il y a du muscle dans votre crayon ».
Rosa la rousse lui avait fait cadeau de la syphilis.
Le film de John Huston «  Moulin rouge » en 1952 se consacrait principalement à la danse, 
le rythme de celui-ci va à l’encontre de la paralysie de Lautrec, 
avant le terme de sa vie à 37 ans.
Les tableaux sont animés, les séquences s’enchainent, les chansons réalistes reflètent l’époque : 
« Ils sont comme ça, ils sont des tas, des fils de race et de rastas
Qui descendent des vieux tableaux…
Ils sont presque tous mal bâtis, ils ont les abattis, trop petits
Et des bidons comme des ballots » Aristide Bruand

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