La mort les attend, un gamin qui l’a vue de près revenu à
terre va-t-il choisir la vie ?
Pour prolonger la quatrième de couverture qui évoque le
pouvoir des mots un extrait page 74:
« Certains sont
capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même
possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont
contraires et que nous sommes ni vivants ni morts. »
Depuis le silence, entre ivresse et sobriété, bêtise et lucidité, solitude et amitié, la
poésie et la très rude réalité, le rêve: les 250 pages ouvrent des espaces
infinis, qui s’approchent d’un conte et de ses métaphores.
« Il n’est jamais
monté aussi haut, il n’a jamais été aussi proche du ciel et, en même temps,
jamais aussi loin. Il avance lentement et péniblement, abandonné de tous, sauf
de Dieu et Dieu n’existe pas. »
Les gouffres sont amers et la lande triste, les destins
austères.
L’écrivain a ses inconditionnels, il nous dépayse non seulement parce qu’il nous emmène
en Islande, à une rude époque, parmi des
personnages qui font penser à des statues glacées, mais aussi par une écriture
jouant parfois trop avec l’absolu jusqu’à vous surplomber, vous refroidir.
Mon mari et moi, nous sommes des inconditionnels déjà... et puis quoi dire de la beauté de cette langue incantatoire pour laquelle j'ai attendu longtemps, tellement nous sommes devenus insignifiants, inconséquents, dans notre rapport à la langue.
RépondreSupprimerUn grand merci au traducteur pour avoir su restituer autant de beauté dans une langue française qui flanche sérieusement devant l'attaque linguistique de l'anglais américain.
Les traducteurs sont des artistes à leur manière, et il faut en être conscient.
Un mot à ce sujet : encore ce Noël je me suis fait offrir un roman américain en traduction française. Depuis longtemps, ça me mystifie, et maintenant, ça me semble une ligne de fracture qui me sépare de mes compatriotes ? français : leur incompréhension à comprendre que je voudrais lire un roman écrit d'abord dans ma langue maternelle DANS ma langue maternelle, et pas en traduction.
As-tu des explications pour ce comportement que je ne vais pas qualifier de délicat, mais plutôt.. d'obtus, Guy ?