lundi 7 octobre 2013

Mon âme par toi guérie. François Dupeyron.



Le titre du livre écrit par le réalisateur lui-même, au départ de ce film original claquait davantage : "Chacun pour soi, Dieu s'en fout", mais  celui-ci ne correspond pas exactement au propos qui ne manque ni de tendresse, ni d’humanité, ni d’humour.
C’est Marie qui dit à Joseph : « je suis enceinte » et Joseph lui dit : « Quoi ? ».
Tout le monde a souligné la prestation du massif nounours Grégory Gadebois, et tous les acteurs sont excellents, comme est bienvenu le choix du sujet et intéressante la façon de filmer qui nous font douter que nous ayons à faire avec un film bien de chez nous.
L’économie de moyens lui va bien et nous en prenons plein les yeux du soleil et des douleurs.
Nous sommes dans l’arrière pays cannois, mais nous allons au delà d’un documentaire qui mettrait dans la lumière les invisibles des tapis rouges, bien que ces citoyens vivant dans des caravanes soient rares sur les écrans.
Freddy, le personnage principal étant lui-même réticent à faire valoir ses dons de guérisseur, nous pouvons entrer dans cette histoire dont quelques notations surréalistes nous interrogent sur ce qu’est la vraie vie. 
Portés par une bande son  dynamique, nous sommes entrainés sur le siège arrière de la moto, à partager des bières avec des potes marrants des fois ou pas du tout, à tenter d’apaiser des brûlures, à vaincre la peur, à conseiller d’avoir confiance en soi quand on est si peu sûr de soi …
Ce rythme aurait peut être mieux tenu sur une heure et demie que sur les deux heures, ce qui n’enlève cependant rien au plaisir de la découverte.

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