Le tour de France cycliste au début du XX° siècle:
« Le tour c’était
tout cela ; comme la lointaine réminiscence d’un sacerdoce païen, cyclique
et désespéré, offrant à chaque solstice son cortège de martyrs à la tyrannie du
dieu solaire »
La volonté et le courage dont font preuve ces hommes autorisent
les termes les plus absolus pour narrer
une épopée : celle-ci se déroula en 15 étapes sur 4735 km.
Réparant eux-mêmes les « perçures » innombrables
qui ne sont qu’anodines face aux efforts colossaux qu’ils eurent à produire. La
tête sous la fontaine et ça repart.
« une
accumulation disproportionnée de souffrances pour quelques secondes d’une joie
amère pour les plus chanceux »
La BD
dans sa fraîcheur peut traiter de l’évènement sans être boursouflée, celle-ci est
appropriée sous ses traits délicats pour
faire revivre le tour de la
France de 1910.
Captivant et gracieux.
« C’est un
étrange ballet d’ombres chinoises qui anime la promenade des platanes à
Perpignan cette nuit là. A 3h 30, au signal du chronométreur
soixante douze silhouettes silencieuses et voûtées s’élancent dans le
noir. »
Au bout de la volonté, quand Lapize en haut du Tourmalet,
franchi pour la première fois cette année là, cria aux organisateurs :
« Assassins…vous
êtes des assassins ! »
Ils s’appelaient Faber, Garrigou et c’est Lapize qui va
gagner après une série de rebondissements, de tragédies, de tricheries, d’actes
chevaleresques venant à bout d’impitoyables règlements …
« Crois-tu que
c’est la haine des autres qui fait gagner les courses ? Je ne sais pas
lequel d’entre nous arrivera le premier à Paris, si même nous y parviendrons…
mais n’est ce pas plutôt une obscure partie de soi même que l’on hait au point
de vouloir l’anéantir, la briser à chaque coup de pédale ? »
Lafourcade, Petit breton et Alavoine disparaitront entre 14 et 18 avec le héros du Tourmalet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire