En face d’une caissière de Franprix, mon auteure de l’année garde
son ton si juste, en particulier quand elle évoque d’où vient celle qui vient de
l’Est de l’Europe de l’Est.
Elle lui invente un destin comme on s’amuse à imaginer des
aventures à celui qui arrive dans une salle d’attente, mêlant la fiction à une
réalité rude.
50 pages efficaces dans une jolie série des « Editions du chemin de fer »
où des gouaches de Nihal Marth agrémentent
une écriture toujours aussi équitable.
« La fraîcheur de
nos produits et le sourire de nos caissières se mélangent avec les belles
paroles lourdes des chansons sempiternelles qui disent au plus juste les amours
naissantes ou usées, les vouloirs, les attentes muettes, les espérances déçues
ou comblées, l’ardeur des commencements, le goût de fer des trahisons et
l’usure molle des sentiments. Ti amo ti amo. Quoi que je fasse ou que je sois
rien ne t’efface je pense à toi. »
Sa pâte littéraire est travaillée avec des mots vifs,
puissants, essentiels.
J’ai appris le mot « adamantin : qui est
relatif au diamant ».
« L’éclat
adamantin de son cou blanc ».
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