Un air de jazz qui revient : le nouveau film de Woody Allen est là, attendu comme les
premières asperges.
Pauvre petite fille riche, Cate Blanchett joue bien du rimmel qui
dégouline pour aller vers une folie rabâcheuse : a tant mentir, nier la
réalité d’une vie dépeuplée, il n’y a plus que cette issue.
De la « classe » siglée Vuitton au canapé
télé : toujours le vide.
Et ce n’est pas la confrontation tragi comique avec sa sœur
caissière de bonne volonté qui l’accable : elle ne la voit pas.
De la même façon, nous ne saurions voir dans notre confort
occidental, ne sachant même plus préserver des formes d’urbanité, que nous
allons vers la catastrophe économique, écologique sur fond de vacuité culturelle
et politique.
L’humour saisonnier du septuagénaire met de l’élégance aux
partages de nos délicieuses délectations moroses.
Mais je m’égare : le film mêle comédie agréable aux
dialogues bondissants à une noirceur dont le grincement nous est familier :
alors nous en sourions, par habitude.
La trame du « Tramway nommé désir », sans le
désir.
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