jeudi 31 octobre 2013

Le MuCEM.



Le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, MuCEM, est devenu à Marseille un nom commun directement identifiable par son architecture en résille de béton.
Le magnifique carré de Riciotti construit à l’emplacement du hangar portuaire J4 est la partie la plus remarquée d’un ensemble relié par des passerelles très fréquentées menant au fort Saint Jean aménagé également pour des expositions. Les fortifications à l’entrée du vieux port sont désormais agrémentées de jardins et nous pouvons profiter de point de vues variés sur Notre Dame de la Garde d’un côté et de l’autre le quartier Euro méditerranée et la Joliette, derrière la cathédrale Nouvelle Major de style romano byzantin aux pierres alternant le vert et le blanc.
Au fort Saint Jean des maquettes anciennes concernant le cirque ou des marionnettes nous reposent d’autres expositions plus roboratives.
Jusqu’à début janvier dans le musée de société ,« bâtiment de pierre, d’eau et de vent », une exposition particulièrement d’actualité s’intitule « Au bazar du genre » et brasse les notions de masculin et de féminin.
Il est question de régulation des naissances, de maternité, de virginité, de séduction, d’égalité homme / femme, des droits des homosexuels, et  de ceux qui jouent de leur genre.
Des objets rituels sont présentés où une écharpe d’enterrement de vie de jeune fille en Angleterre côtoie une serviette d’apparat syrienne brodée à nouer autour de la poignée du sabre du marié.
Des installations d’artistes, des témoignages, des affiches rappellent ces luttes sempiternelles pour l’égalité, la liberté. Agréablement présentées, elles n’apportent pas d’éléments vraiment inédits à ceux et celles qui ont vécu ou se sont bagarré pour des évolutions de la société française.
Mais  bien des victoires remportées se situent plutôt dans le passé alors que dans une vidéo une femme ne cesse d’enlever les tissus qui lui masquent le visage : nous pouvons être perplexes.
Dans la galerie de la Méditerranée, semi permanente, nous suivons 2000 ans d’évolution de l’agriculture avec beaucoup de pièces provenant du musée des arts et traditions populaires de Paris : blé, eau et troupeaux. Je n’avais pas vu qu’il était aussi question de l’invention des dieux.
Nous passons ensuite à Jérusalem la ville trois fois sainte avec son Mur, sa mosquée Al Aqsa son église du Saint Sépulcre, puis derrière une guillotine et une vidéo où la liberté de Delacroix finit mal, un parcours est consacré à la citoyenneté et un autre aux découvertes des routes maritimes.

1 commentaire:

  1. Tiens, tiens...
    Je me souviens...
    En arrivant en France, toute jeune femme américaine, j'ai débarqué sur les plages de la Côte d'Azur, où j'ai vu pour la première fois des femmes à seins nus.
    Des femmes très agréables à regarder, et je ne m'en suis pas privée.
    Et dans ce climat de... liberté ? (c'était la fin des années '70...), j'ai été très heureuse d'enlever le haut de mon maillot aussi.
    Maintenant, plus de 30 ans après, je suis devenue une des seules femmes sur la plage à enlever le haut. Parmi les Européennes. Sans parler des femmes d'origine maghrébine.
    Le vent a déjà tourné, je crois.
    Pour l'instant, je continue à enlever le haut sans répression officielle. Mais je commence à ressentir la pression de ne pas le faire.
    Comme je suis quelqu'un de très révoltée, je continuerai à le faire, aussi longtemps que je le peux (et surtout parce que j'aime ça).
    Etonnant comment le tintouin, le brassage d'air permanent pour la liberté (des femmes, des femmes...) finit par produire... des réactions dans notre bas monde, je trouve.
    Ce matin, j'ai entendu que l'ONU s'inquiète des grossesses des jeunes femmes. Entendons.. 16,17,18 ans. Celles qui font l'objet de mariages arrangés, bien sûr. Au nom de la fichue.. "liberté".
    Alors que j'étais en Angleterre il y a trois ans, j'ai remarqué qu'autour de 1300, une reine anglaise avait donné naissance à son premier fils à...11 ans. Il n'était pas débile, ou chétive, et elle non plus. Mais c'était à une époque où "nous" n'avions pas besoin de tant infantiliser notre progéniture ET nous-mêmes, d'ailleurs.
    De quoi "on" se mêle ??
    A évangéliser maintenant avec les institutions internationales qui DEVRAIENT produire des discours... multiples et pluriels, au nom de la tolérance de la différence ?
    Fin de tirade pour aujourd'hui.
    Le béton de Marseille est joli pour une fois.
    Pourquoi on ne peut pas faire du béton joli.. chez nous, sur Saint Egrève ?

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