La thématique principale « Les terres du futur » avec sa connotation science
fiction ne m’attirait guère, et puis comme d’habitude j’ai pris ce numéro 23 et
il m’a intéressé de la première à la 210ièmepage.
Nous sommes sept milliards d’hommes : pour avoir une
idée de notre futur, un reporter s’installe dans une base de l’arctique avec
ceux qui étudient les évolutions du climat, un autre rappelle la construction
du chemin de fer qui allait d’Addis Abeba à Djibouti où les chinois construisent
une nouvelle ligne alors que Jean Rollin suit un GR incertain dans Marseille et
ses friches.
La diversité des lieux explorés est stimulante :
une école en Bielorussie,
ou les abords d’une
forêt d’eucalyptus en Chine,
et surtout celle des personnes :
un combattant en Syrie essaie de préserver le patrimoine
historique de la ville d’Alep,
un réalisateur de films très prolifique à Kaboul,
une acharnée dont les moutons sont morts mystérieusement
dans un village des Vosges,
un économiste penché au chevet de la Bolivie, de la Pologne chargé de
« transformer une soupe de poissons en
aquarium »,
une chinoise devenue éditrice de BD en France qui pense
« que s’enrichir pour acheter des sacs
Vuitton, ce n’est pas ça la valeur d’un pays, ce sont la sagesse, les formes
d’expression, la gastronomie, tous les savoirs accumulés pendant des milliers
d’années »,
un journaliste emprisonné en Turquie,
« Quand on
dépasse l’actualité, nul besoin de s’y accrocher »
une Betty Boop américaine a monté un lieu d’accueil pour des
femmes atteintes de fistules, incontinentes suite à des accouchements
difficiles. Marie Darrieussecq rappelle l’horreur de l’excision et de
l’infibulation ;
« quand les victimes ne meurent pas d’hémorragie, d’infection ou
du tétanos, leur orifice vaginal est tellement abimé qu’il arrive fréquemment
qu’on les rouvre au couteau pour leur « nuit de noces »
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