mercredi 14 juin 2023

Guéret

En voiture, nous roulons loin des hordes touristiques en direction de GUERET.
Une fois sur place, le GPS ne nous mène pas à l’Office du tourisme comme demandé  
ou bien nous ne comprenons pas ses informations.
Aussi posons nous la voiture et continuons à pied.
La voix numérique nous éloigne du centre en nous conduisant vers le Tourisme de la Creuse, il nous faut revenir sur nos pas et, quelle chance, tombons par hasard sur une vraie brocante dans un hangar.
Nous  chinons au milieu du bric à brac tout à fait intéressant, comme son propriétaire.
Remis sur la voie, nous dénichons the Office du tourisme pas loin de la voiture. 
Nous y glanons des infos et des idées pour occuper les jours à venir auprès d’un personnel sympa et disponible.
Nous nous inquiétons ensuite de notre airB&B au dernier étage où les jeunes propriétaires, un couple avec leur bébé Lilirose, terminent le ménage pour notre installation. Nous prenons possession d’un studio traversant, tout neuf,  et dont les 2 Vélux  opposés favorisent une ventilation idéale. Nous nous posons pour ne plus ressortir ; il manque juste un tire bouchon, nous nous rabattrons sur le pineau déjà ouvert. Quant au repas, nous enfournons dans le micro onde des barquettes de paella et de petit salé aux lentilles datant de courses précédentes. Et nous profitons de ce logement confortable.
.... Frais et dispos grâce à une bonne nuit  sous l’effet délicieux de la ventilation des 2 vélux, et après un petit déjeuner  à la maison, nous entamons la journée par la prospection de Guéret. 
Préfecture de la Creuse, la commune comprend pourtant moins d’habitants et parait de taille plus réduite que Voiron, avec un centre-ville et des rues marchandes vite traversées. J’entrevois avec plaisir une bijouterie qui ouvre ses portes et me précipite pour remplacer le papillon perdu d’une de mes boucles d’oreille. La commerçante s’applique à adapter cette pièce manquante à ma créole, en  teste plusieurs, tout en discutant et nous fournissant des informations sur la région qu’elle nous vante bien. Nous les suivrons après notre virée dans la ville.
Pour l’instant, nous voulons profiter du jour du marché sous le soleil pour nous intéresser aux produits vendus. Mais des antivacs qui tiennent un stand conséquent  nous accostent  pour dénoncer les effets secondaires du vaccin à l’origine selon eux de milliers de morts, photos à l’appui, minimisant voire niant les morts provoquées par la Covid. Style babacool, pétard à la bouche, tutoiement de rigueur,  l’un d’eux après qu’il m’ait apostrophée et que je lui ai dit être d’un avis différent, cherche à me provoquer en m’accusant d’être complice et contente des décès dus aux vaccins. Nous ne nous prêtons pas au débat et poursuivons parmi les étals Faut dire qu’ils n’attirent pas beaucoup de détracteurs ou d’adeptes parmi les clients indifférents, sans doute habitués par leurs présences et leurs discours.
De la place Bonnyaud où se trouve le marché traditionnel, 
nous embrayons sur le  tour de ville proposé par l’ODT.
Le circuit nous oriente vers l’hôtel de ville,
 la place Varillas et le théâtre,
 la place Piquerelle,
l’église Saint-Pierre-Saint-Paul 
le Présidial, bâtiment  datant du XVII° ayant servi « d’Hôtel de ville, de palais de justice au présidial (tribunal) et à la sénéchaussée de la Marche jusqu'à la Révolution, ensuite de palais de justice au tribunal et à la cour d'assises de la Creuse jusqu'en 1835 »
- la place du marché,
et la place Louis Lacrocq où nous attend notre véhicule.
Nous garderons de ce viron, l’impression d’une petite ville de province tranquille, un peu hors du temps et pas très animée en ces vacances scolaires.

mardi 13 juin 2023

Sky.doll. Barbucci. Canepa.

Je n’irai pas plus loin que ce premier volume «  La ville jaune » qui ne m’a pas amené à de meilleurs sentiments vis-à-vis de la science-fiction.
Certes une ambiance spatiale est créé où les jeunes filles filiformes aux seins rebondis ont parfois des oreilles animales et longue queue mais les couleurs froides, l’inflation de mots absolus, ne contribuent pas à faire apprécier un message vaguement humaniste.
Dieu est mort depuis longtemps dans nos contrées occidentales mais les substituts même bien dessinés n’ont pas fait de progrès depuis le manichéisme et les divinités usant pourtant d’effets spéciaux nous laissent de marbre.
Pourtant peu familier du genre, j’ai l’impression de retrouver toujours les mêmes stéréotypes avec poupée qui se met à penser sur fond de critique conventionnelle de la religion et de la société du spectacle. Le scénario insipide n’est même pas réveillé par les couleurs métalliques qui inondent les 45 pages éteignant toute prétention érotique ou esthétique. 

lundi 12 juin 2023

Wahou! Bruno Podalydès.

Deux agents, pardon, conseillers immobiliers, essayent de vendre du neuf et de l'ancien. Acheteurs et vendeurs se croisent et des destins s'envisagent.
Ce serait exagérer de reprendre le titre « Wahou » pour donner son avis sur ce film qui respecte jusque dans sa durée d’une heure et demie, le genre film comique français et sa farandole d’acteurs d’expérience : Karin Viard, Sabine Azéma, Agnès Jaoui, Bruno Podalydès, Denis Podalydès, Nino Podalydès, Jean  Podalydès, Eddy Mitchell…
L'interjection devenue banale comme un émoticône marque l'enthousiasme en des nuances variées. Sa brièveté sommaire est attendue de la part des clients dans un milieu qui abuse d’une phraséologie à « fort potentiel » ridicule avec placard devenu « dressing parental » et jardin « piscinable » bien que le train passe au bord d’un « bien d’exception ».
Nous pouvons apprécier ce moment de nonchalance teinté de mélancolie quand est rappelée l’idée que nous sommes tous locataires, même les propriétaires provisoirement d'ici bas.
Qui a dit que « le triangle d'or de Bougival » n’existait pas ? 
La réponse charmante conclut une séquence rigolote.

dimanche 11 juin 2023

Hip Hop opening. Saïdo Lehlouh Bouside Ait Atmane.

Les dix danseurs n’ont pas besoin d'affichage métaphysique, ni de noms prestigieux sur lesquels s’adosser pour proposer une heure de pur plaisir, de mouvements intenses et variés, accordés aux musiques du DJ de l’établissement de nuit qui les anime.
Au bout d’une heure quand le rideau se ferme, on a l’impression que cette énergie ne peut s’éteindre. 
On est dispensé d’un final car chaque séquence puissante aurait pu être  la dernière. 
Chaque spectacle dans un même lieu appelle des comparaisons toutes en faveur de cette troupe qui réussit à harmoniser les performances individuelles avec le collectif. 
Les bruits de beat box, la musique techno s’accordent finement aux torsions des artistes dans leurs costumes fluides, dont l’un d’entre eux danse aussi bien qu’il chante et c’est époustouflant.

samedi 10 juin 2023

L’homme qui voulait vivre sa vie. Douglas Kennedy.

Pour lire sa propre chronique nécrologique, il convient de s’appliquer.
« C’est là que j’ai craqué. J’ai cogné Gary. Avec la bouteille de Cloudy-bay. Je lui ai assené un coup terrible sur le côté du crâne. La bouteille s’est cassée en deux. Assommé, Gary a vacillé, s’est écarté en titubant. A ce moment, un nouvel accès de rage m’a pris. Soudain, j’ai découvert que le goulot brisé, que j’avais gardé entre mes doigts, était enfoncé dans sa nuque. »
Le narrateur est un assassin qui se doit de mettre des gants, et nous le suivons dans sa nouvelle vie en espérant qu’il réussisse, mais pas trop car il risquerait d’être découvert.
Ça c’est du roman ! Roman de la fuite, de la renaissance et toujours de la culpabilité, minutieusement agencé et en même temps libre, fluide avec des moments intéressants de pause qui donnent à voir autour de la photographie et des portraits de personnages secondaires savoureux. 
«  …ne pas avoir à reconnaître qu'on ne fait que passer sur cette terre, qu'on la quittera bientôt sans autres biens que les habits dont sera revêtu notre cadavre. » 
l’écrivain bonhomme nous embarque de la côte Est à l’Ouest des Etats-Unis dans les habits d’un avocat de Wall Street jusqu’à une cabane en rondins au fin fond du Nevada, dans les bras de plusieurs femmes d’avant le pêché Mitou, en voiture d’avant les ZFE. 
«… ce coin des Rocheuses dégageait une atmosphère de mélancolie, comme si les sommets eux-mêmes se sentaient écrasés par l'immensité de la terre et du ciel. Un pays esseulé, qui renforçait l'impression d'avoir atteint un univers à la géographie incommensurable, où les termes de limite, de frontière, n'avaient plus de sens. »

vendredi 9 juin 2023

Aujourd'hui nous accompagnons à sa dernière demeure, 
Geneviève Conte, la sœur jumelle de ma femme.

jeudi 8 juin 2023

La Grèce et l’Europe au XIX° siècle.

« Le temple de Neptune à Paestum », Piranese (1778). Alors que le pays de Zeus avait été difficile d’accès pendant toute la domination ottomane, le prestige de la période antique subsistait dans toute l’Europe essentiellement par les textes. 
La mythologie passait par le prisme romain, même si dans la capitale de l’empire au temps d’Urbain VIII (XVII° siècle) : « ce que n'ont pas fait les barbares, les Barberini l'ont fait ». Parmi tant de vestiges,  les travaux sur céramique et verre sont considérés comme des arts mineurs, et les copies ont autant de valeur que les originaux, bien qu’il puisse y avoir trente copies interprétant le même original. L’enveloppe architecturale des monuments hellènes subsistait dans le Sud de l’Italie. 
En 1687, les vénitiens assiègent les turcs qui ont entreposé leur réserve de poudre dans le Parthénon, pulvérisé quand un boulet traverse la toiture. « Vue d'Athènes » de Verneda.
En 1801, Lord Elgin fait transporter le fronton du Parthénon à Londres, il avait obtenu l’autorisation des ottomans qui après la défaite de Bonaparte à Aboukir ne pouvaient guère refuser. « Vue de la salle des sculptures de 1819 au British Museum » Archibald Archer.
Une des 92 métopes : « Métope sud XXVII » Au moment de l’indépendance de La Grèce (1830), l’art va constituer un ferment identitaire puissant.
Le premier roi venant de Bavière veut placer sa dynastie dans le prolongement de l’héritage classique, « L'entrée d'Othon à Athènes »
. Peter von Hess

L’École française d’Athènes, est le premier institut étranger à  s’établir en 1846, Louis Boitte « Propylées, coupe longitudinale restaurée et état actuel »  
Mais ce sont les architectes germaniques qui vont structurer la nouvelle capitale et réserver de la place pour la recherche archéologique au sud de l’Acropole où sera démoli tout ce qui n’est pas antique.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2023/06/naissance-dathenes-au-xix-siecle-daniel.html
En 1810, Schinkel, construit à Berlin, « l’Athènes de la Spree », 
la « Nouvelle garde », retour à la source de la source du classicisme.
Son « Altes Museum » a été le premier musée de l’île aux musées qui comporte aussi la cathédrale luthérienne, le palais royal, un jardin d’agrément…
Son élève von Klenze édifie en 1820 dans le style ionique, l‘ordre roi,  
« La glyptothèque » à Munich.
A l'origine, le « parlement de Vienne » devait être polychrome, comme les temples grecs, ainsi le souhaitait von Hansen, mais il n’a pas été suivi.
Garnier
dans ses envois à l’Ecole de Beaux arts proposa des restitutions richement colorées : « Façade angulaire du temple ».
L’expédition militaire et scientifique de Morée en Péloponnèse, (1829),
établit un « Plan des premières fouilles archéologiques d'Olympie »
et ramène la « Métope d’Olympie » au Louvre.
La « Plaque des Ergastines » de la collection Choiseul-Gouffier confisquée à la révolution est transférée au Louvre en 1798.
L’école française d’Athènes a toujours une concession à Délos, « l’île sacrée d’Apollon » « Quartier du théâtre» où l’architecture domestique est bien conservée.
L’institution travaille à Delphes, centre du monde grec, où la Pythie prophétisait, célèbre pour son « Aurige » rare bronze conservé de cette époque (Ve siècle av. J.-C), exposé sur place.
Le « Sphinx de Naxos » du haut de sa colonne ionique s’y trouve aussi
avec le « 
Trésor de Siphnos » situé sur la voie sacrée. 
La Renaissance avait redécouvert l’antiquité romaine,
le XIX° siècle  a retrouvé l’antiquité grecque.
 « Donne et tu recevras » Platon.