samedi 13 septembre 2008

Une Vichyssoise

Recette qui n’a rien à voir avec les carottes Vichy puisqu’il s’agit d’une soupe froide à base de blanc de poireaux (2) pour 4 personnes, en lamelles, à faire braiser dans le beurre au fond d’une cocotte avec 500g de pommes de terre en cubes. Recouvrir de ¾ de litre de bouillon de volaille et laisser mijoter 30 mn. Ajouter de la muscade et un jus de citron. Laisser refroidir, mixer avec de la crème, quelques brins de ciboulette. L’été se prolonge.

vendredi 12 septembre 2008

Raymond a été bien Serbie

Bien sûr, Domenech, le sélectionneur de l’équipe de France a su attirer les critiques les plus acerbes (bon, j’arrête) par son attitude hautaine, des coachings parfois hasardeux mais les mouvements d’opinion unanimes m’ont toujours révulsé même si j’ai pu sourire à la suggestion de le barbouiller de miel et de le lâcher dans les Pyrénées. J’aime pourtant cette emphase rigolarde des travées de stade où l’on parle de guillotine, d’odeur de sang alors que Morin en Afghanistan ne veut pas prononcer le mot guerre ! Ceux qui méprisent nos jeux, j’espère qu'ils préservent des moments où ils retrouvent leur âme de môme où ils sont pour une heure, une heure seulement : cons, cons et beaux parfois. J’ai aimé ce match contre de bons joueurs serbes. Quand le combat change d’âme : fringants à un moment, fragiles à un autre. Des émotions et le temps qui passe : eh oui Titi ! Et une étoile qui naît : Gourcuff(Gourcruyff). Du direct !

jeudi 11 septembre 2008

Le sel de la mer


Palestine in et out. Film de Jacir Annemarie, éminemment politique bien sûr avec de beaux acteurs filmés efficacement sous forme de road movie, voire de film de gangsters sympathiques. L’illégalité est constitutive de la vie des palestiniens, déjà dans le moindre déplacement. La jeunesse abime son énergie dans des rêves d’ailleurs : l’Américaine pour Jaffa qui n’existe plus et le serveur de Ramallah qui n’ira pas au Canada. Lumineux, nuancé, indispensable.

mercredi 10 septembre 2008

Le village de l’Allemand

Le livre de Boualem Sansal aurait pu faire du bruit. A partir de l’histoire vraie d’un ancien nazi réfugié en Algérie où il a combattu pour le F.L.N., l’auteur souligne les similitudes entre nazisme et islamisme. A travers deux récits aux styles diversifiés, les fils de l’Allemand recherchent la vérité de leur origine et celle de la shoah. Le procédé narratif, bien mené pourtant, m’a paru artificiel. Les faits ont assez de force particulièrement quand sont envisagés les problèmes logistiques dans les camps, ils nous obligent à réviser l’horreur dans les pas de Primo Lévy. La thèse est brutale mais intéressante, elle permet d’oublier ce qui m‘est apparu comme de affèteries de construction. Le prix de ce livre au-delà de la reconstitution douloureuse d’une mémoire vaut surtout pour l’avertissement à l’encontre d’une tyrannie qui n’appartient pas à notre passé mais à un présent bien pesant en particulier dans certains quartiers. Le silence qui a accompagné, me semble-t-il, la sortie de ce livre, est - il celui de la peur ? Et puis c'est vrai il y avait Christine Angot et Catherine Millet...

mardi 9 septembre 2008

XXI

Vingt et un, comme le siècle, publication trimestrielle en vente en librairie (15€). Je me fustige souvent quand je passe trop de temps à lire la presse au détriment de la littérature. Là je résous le dilemme avec ce magazine-livre: des écrivains/journalistes, des dessinateurs, des graphistes, des photographes nous régalent sur 200 pages, sans publicité, en 21X29,7. Le titre porte l’ambition de la modernité, et la pratique met en œuvre des traditions trop oubliées de ces métiers : le temps, le style, la rigueur. Il me rappelle « Actuel » des années 70 : des reportages développés, un regard original sur l’actualité, des mises en perspective. C’est plus sage, moins psychédélique que le magazine de J.F. Bizot : nous sommes en 2008. Nous posons la zapette, les petites phrases sont ailleurs, ici le temps est un atout pour approfondir. J’apprécie les bibliographies plaisantes proposées à la fin de chaque dossier. Dans le numéro 3, 25 pages concernent les religions en mutation, une B.D. de 40 pages sur une entreprise dans un bidonville de Bombay. Bien écrit, bien illustré, un retour sur l’actualité par trimestre, secoue les scories de l’immédiat, les lignes de force peuvent se révéler. C’est bien agréable de faire des découvertes dans un domaine qui peine à nous aider à trouver du sens aux phénomènes de société. Ils révèlent des personnalités qui font bouger le monde et je n’y ai pas vu Carla Bruni, mais un portfolio d’une vingtaine de charmantes et émouvantes vieilles chez le coiffeur ! L’oasis. J’ai couru acheter le numéro 1 et le 2 à la librairie Le Square et je suis encore emballé. Le numéro 1 comportait un dossier sur la Russie très réussi (« glagla ! ») : ils anticipaient l’actualité la plus brûlante.

J’ai choisi pour illustrer cet article une photo prise au bar du musée du quai Branly que Libé a retenue sur son site web parmi les photos d’amateurs.

lundi 8 septembre 2008

« Le premier jour du reste de ma vie »

C’est ce qu’écrit une adolescente dans son carnet intime ; le film est dans ce style plein de vitalité, sincère, naïf, parfois « too much », où l’identification joue souvent. Nous allons au ciné aussi pour faire battre nos cœurs de midinettes et de midinets. Les critiques n’avaient pas mis en évidence cette histoire fluide de Rémi Bezanson mais j’ai été content d’avoir prêté l’oreille aux bouches qui m'avaient dit leur émotion. Une chronique pour fin d’été, comme on fond à regarder des images de vacances d'autrefois. Le balayage de toute une vie de famille avec ses mots brutaux et les non-dits, passe comme un souffle, comme passe la vie. Je ne connais pas « plus belle la vie » mais je pense que c’est dans ce genre chaleureux.

dimanche 7 septembre 2008

Biennale de la danse

Samedi, il a tellement plu que les danseurs de la biennale sont restés à l'abri. Ils n'ont pu apparaître à la journée des associations. Nous pourrons les découvrir dimanche prochain à Lyon parmi 4500 participants sur le thème:"légendes d'avenir" préparé par les chorégraphes Mourad Marzouki et Carla Frison. Quant à l'affiche de cette manifestation, c'est celle de mon fils. Dans le miroir ostensible du blog: fier comme un bar-tabac, le papa!